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L'Onu et RSF dénoncent le "chantage" du Golfe contre Al Djazira
information fournie par Reuters 28/06/2017 à 20:07

    DUBAI, 28 juin (Reuters) - Le rapporteur des Nations unies 
sur la liberté d'expression et l'organisation Reporters sans 
frontières (RSF) ont tous deux critiqué mercredi les pays arabes 
qui cherchent à obtenir la fermeture de la chaîne de télévision 
qatarie Al Djazira. 
    L'Arabie saoudite et ses alliés -- Emirats arabes unis, 
Egypte et Bahreïn -- ont transmis la semaine dernière au Qatar 
une liste de 13 demandes pour rétablir leurs relations avec 
l'émirat, dont la fermeture d'Al Djazira.   
    Pour le rapporteur de l'Onu sur la liberté d'expression et 
d'opinion, David Kaye, une telle requête menace le pluralisme 
des médias au Proche-Orient. 
    "Cette demande constitue une grave menace pour la liberté de 
la presse si des Etats, au prétexte d'une crise diplomatique, 
prennent des mesures pour forcer la fermeture d'Al Djazira", 
estime David Kaye dans un communiqué. 
    "J'appelle la communauté internationale à faire pression sur 
ces gouvernements pour qu'ils retirent leur demande, qu'ils 
s'abstiennent de censurer les médias sur leur propre territoire 
et dans la région, et qu'ils soutiennent les médias indépendants 
au Proche-Orient", ajoute-t-il. 
    Les quatre pays concernés accusent Al Djazira d'ingérence 
dans leurs affaires intérieures -- notamment en donnant la 
parole à leurs opposants respectifs -- et d'avoir encouragé les 
révoltes arabes de 2011. 
    Dans un communiqué séparé, Reporters sans frontières dénonce 
un "chantage inacceptable" à l'encontre du Qatar. 
    "Ce chantage à la fermeture est inacceptable et masque mal 
une volonté délibérée de certains pays du Golfe à censurer 
purement et simplement les médias qataris", déclare Alexandra El 
Khazen, responsable du bureau Moyen-orient de RSF. 
    "Les médias ciblés doivent pouvoir exister librement sans 
être obligés de s'aligner sur la politique des pays voisins, qui 
ne sont en aucun cas aujourd'hui des modèles à suivre pour la 
liberté de la presse", ajoute-t-elle. 
    L'Arabie saoudite et l'Egypte figurent notamment tout au 
fond du classement mondial de la liberté de la presse 2017 
établi par RSF, ce qui leur vaut le titre peu flatteur de 
"prédateurs de la presse". 
    Al Djazira, dont la création en 1996 a révolutionné le 
paysage médiatique proche-oriental jusqu'alors dominé par les 
médias d'Etat, s'est défendue la semaine dernière face aux 
critiques des pays du Golfe et de l'Egypte en disant son 
attachement à la pratique d'un journalisme professionnel 
indépendant des gouvernements. 
     
 
 (Sami Aboudi; Tangi Salaün pour le service français) 
 

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