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L'Italie ne sera plus le camp de réfugiés de l'UE, dit Salvini
information fournie par Reuters 04/06/2018 à 13:19

    par Gavin Jones
    ROME, 4 juin (Reuters) - L'Italie ne sera plus jamais "le
camp de réfugiés de l'Europe", a déclaré le nouveau ministre
italien de l'Intérieur Matteo Salvini en promettant des mesures
sévères pour réduire les arrivées de migrants et réfugiés en
Italie et expulser ceux qui se trouvent déjà dans la Péninsule.
    Matteo Salvini, qui dirige la Lega (Ligue, extrême droite)
et occupe également le poste de vice-président du Conseil avec
le chef de file du Mouvement 5 Etoiles (M5S) Luigi Di Maio, a
fait de la réduction de l'immigration l'un des principaux
objectifs de sa politique, ce qui lui vaut de solides soutiens
d'une partie de l'électorat dans les sondages. 
    Deux jours après l'investiture du gouvernement de Giuseppe
Conte, Matteo Salvini s'est rendu en Sicile, principale terre
d'accueil des plus de 600.000 migrants et réfugiés arrivés
depuis 2014 en Italie en partant des côtes nord-africaines.
    "La fête est finie" pour les migrants en Italie, a déclaré
le chef de la Ligue avant de visiter un "hotspot", ou centre
d'enregistrement des migrants, dans le port de Pozzallo, où les
arrivants sont photographiés et déposent normalement leurs
empreintes. 
    La Ligue estime que la grande majorité des migrants en
Italie n'ont pas droit au statut de réfugié et que l'Italie n'a
pas les moyens de les aider.
    Interrogé lundi matin à la radio, Matteo Salvini a insisté
sur le fait que l'Italie "ne peut être transformée en camp de
réfugiés" et il a promis de faire pression sur les partenaires
européens de Rome pour obtenir une aide accrue de l'UE sur ces
questions. 
    "Il est clair et évident que l'Italie a été abandonnée.
Maintenant, nous devons obtenir du concret", a ajouté le
ministre italien de l'Intérieur en réaction à des propositions
évoquées par Angela Merkel ce week-end dans une interview au
Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung. 
    
    MERKEL POUR UN SYSTÈME "FLEXIBLE"
    La chancelière allemande y défend une nouvelle approche en
matière d'immigration et propose un "système flexible" dans
lequel les pays qui refusent l'accueil de migrants sur leur
territoire, principalement les pays d'Europe centrale et
orientale, pourraient être exemptés en échange de contributions
dans d'autres domaines.
    Le Premier ministre tchèque Andrej Babis a rejeté lundi
cette proposition de la chancelière allemande. Il a également
écarté une autre proposition, celle de permettre à l'agence de
surveillance des frontières Frontex de devenir une police
européenne des frontières avec des pouvoirs indépendants. 
    Le chef du gouvernement tchèque, un riche homme d'affaires
qui a en partie axé sa campagne lors des élections d'octobre
dernier contre l'immigration et l'Europe, a estimé que c'était
aux Etats, et non à Frontex, de contrôler leurs frontières.
    Matteo Salvini, qui promet d'ouvrir dans chaque région
d'Italie un centre de détention et d'expulsion des migrants, a
quant à lui écrit sur Twitter: "Ou l'Europe nous donne un coup
de main pour rendre ce pays sûr, ou bien nous choisirons
d'autres méthodes."
    L'Italie est devenue la principale route des migrants
économiques et demandeurs d'asile qui tentent de rejoindre l'UE,
après la quasi-fermeture de la route de la Turquie et de la
Grèce, par laquelle plus d'un million de personnes ont transité
jusqu'en 2016. 
    Après le naufrage d'au moins 48 migrants ce week-end au
large de la Tunisie, Matteo Salvini a déclaré ne pas comprendre
pourquoi des Tunisiens fuyaient un "pays libre et démocratique".
    Un sondage publié samedi par le Corriere della Sera montre
que la Ligue est passée de 17% des voix lors des législatives du
4 mars dernier à 28,5% des intentions de vote aujourd'hui, à
seulement quelques points du Mouvement 5 Etoiles, son partenaire
de coalition, dont le soutien s'est légèrement effrité depuis
qu'il a obtenu 32,7% des voix aux élections.

 (Jean-Stéphane Brosse pour le service français)
 

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