BAGDAD, 2 mars (Reuters) - Le Premier ministre irakien sortant a renoncé lundi à la plupart de ses fonctions et s'est prononcé pour la tenue d'élections anticipées le 4 décembre, au lendemain du retrait de son successeur désigné. Adel Abdoul Mahdi a démissionné fin novembre après deux mois de manifestations contre la corruption des élites et les ingérences étrangères mais il expédiait les affaires courantes en attendant l'investiture d'un nouveau gouvernement. Son successeur désigné, Mohamed Allaoui, a renoncé dimanche à en former un en accusant les partis politiques de l'en empêcher. Selon la constitution, le président Barham Saleh devrait assurer l'intérim. Adel Abdoul Mahdi a quant à lui souhaité que le conseil des ministres soit présidé par un vice-Premier ministre ou un autre membre du gouvernement. Les observateurs craignent que le vide du pouvoir ne relance le mouvement de contestation et favorise la résurgence de l'organisation Etat islamique, au plus fort de la lutte d'influence entre les Etats-Unis et l'Iran. La répression du vaste mouvement de contestation de la classe dirigeante entamé le 1er octobre à fait un demi-millier de morts. (Ulf Laessing, Maher Nazeh et Hayder Kadhim avec Ahmed Aboulenein au Caire, version française Jean-Philippe Lefief)
L'Irak sans Premier ministre après la démission d'Abdoul Mahdi et de son successeur
information fournie par Reuters 02/03/2020 à 18:40
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