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L'interview de Fabrice Revol (Kirao Multicaps) : « Alstom et Cegid figurent parmi mes valeurs favorites »
information fournie par Boursorama 18/03/2015 à 11:42

Les multiples de valorisation dépassent allègrement leur moyenne historique

Les multiples de valorisation dépassent allègrement leur moyenne historique

Dans un marché français devenu cher, Alstom et Cegid restent des pépites attractives selon Fabrice Revol, gérant du fonds Kirao Multicaps, un fonds largement dédié aux valeurs françaises.

Quelle est la philosophie du fonds Kirao Multicaps ?

Fabrice Revol : Notre fonds compte une quarantaine de valeurs européennes avec une large prépondérance d’actions françaises. L’encours atteint 45 millions d’euros. Nous sommes des stock-pickers destinés à sélectionner des entreprises au cas par cas, sans style de gestion trop marqué, et susceptibles de connaître un regain d’intérêt de la part des investisseurs. Kirao est une jeune société de gestion mais nous sommes en phase de croissance. Kirao Multicaps gère 45 millions d’euros d’encours et nous allons lancer au cours des prochaines semaines Kirao Smallcaps, un fonds dédié aux valeurs moyennes et géré par Saad Benlamine, un ancien d’Amplégest. Le gérant Xavier Gandrille va également nous rejoindre très prochainement.

Le Cac 40 a franchi la semaine dernière la barre des 5.000 points. Pensez-vous que la hausse actuelle soit durable ?

F.R : Un retour de la croissance serait nécessaire pour justifier les niveaux atteints. Les marchés européens sont chers. Les multiples de nombreuses sociétés dépassent allègrement leur moyenne historique en raison de la faiblesse des taux. Mais élément plus important encore, le coût du capital est historiquement bas à 7-7,5%  contre 9% en moyenne. Bien sûr, la hausse s’explique par la conjonction d’effets positifs : chute des prix du pétrole, baisse de l’euro et croissance des bénéfices des grandes entreprises qui sont globalement largement internationalisées. Mais la hausse actuelle ne pourra perdurer à terme sans un regain de la croissance…

Les marchés sont chers… Alors quelle valeur pourrait tirer son épingle du jeu ?

F.R : Alstom qui est la première ligne de notre fonds depuis l’origine. Dans l’univers des grandes valeurs, le rapport qualité/prix du groupe industriel français reste remarquable. L’offre de General Electric proposée l’an dernier est une très bonne opération pour Alstom. Elle va enfin disposer d’un bilan suffisant en rapport avec ses activités. Le « deal » a été très critiqué mais au final Patrick Kron a eu complètement raison…

Le rapprochement General Electric-Alstom a été en effet très critiqué au printemps 2014. Des reproches largement injustifiés selon vous ?

F.R : Absolument. Patrick Kron a réalisé une très bonne opération lui permettant de se désengager d’un secteur (l’énergie) pour lequel Alstom n’était pas suffisamment solide sur le plan financier et de se concentrer sur un secteur (le transport) très concurrentiel mais dans lequel Alstom dispose d’un savoir-faire reconnu. Les critiques d’Arnaud Montebourg ne témoignaient pas d’une grande clairvoyance. Un autre exemple ? Regardez la « recovery » de Peugeot . Que n’a-t-on entendu à l’époque ? Le constructeur génère un free cash-flow supérieur aux attentes, avec un an d’avance sur ses prévisions. Entre 1998 et 2005, Peugeot engrangeait les succès avant de rencontrer quelques difficultés avec la crise. Mais évoquer alors une « impasse stratégique » relevait plus du lynchage ! Encore une fois, il s’agissait de propos irresponsables… Il est facile de critiquer les stratégies d’un groupe à la moindre difficulté, surtout quand on ne connaît pas en profondeur les problématiques d’un secteur. En fait, la démagogie politique ne connaît pas de limites…

On est en droit de s’interroger… Et du côté des valeurs moyennes, une pépite à sélectionner ?

F.R : J’aime beaucoup Cegid . L’éditeur de logiciels a bien réussi à s’adapter à la mutation de son business model, des licences vers les abonnements (Software as a Service), sans détériorer son bilan. La création de valeurs par client s’avère au final bénéfique pour les éditeurs même s’il est encore un peu tôt pour s’en apercevoir. Or, Cegid a renoué avec la croissance et entamé son désendettement. Ses ratios de valorisation restent très raisonnables. On peut donc raisonnablement estimer que l’action dispose d’un vrai potentiel de hausse au cours des prochains mois.

Propos recueillis par Julien Gautier

1 commentaire

  • 19 mars 14:23

    Ah, ils veulent se débarrasser de leurs actions Alstom, semble-t-il.. :-)


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