Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

L'économie allemande échappe à la récession sans rassurer
information fournie par Reuters 14/11/2019 à 10:32

    * Croissance de 0,1% du PIB au 3e trimestre après -0,2% au
T2
    * La croissance en rythme annuel remonte à 0,5%
    * Les résultats restent insuffisants, dit le ministre de
l'Economie

 (.)
    par Michael Nienaber et Rene Wagner
    BERLIN, 14 novembre (Reuters) - L'économie allemande a
échappé à la récession au troisième trimestre grâce à la bonne
tenue de la consommation, à l'augmentation de la dépense
publique et au dynamisme de la construction, montre jeudi la
première estimation du produit intérieur brut, qui reflète
cependant l'impact des tensions commerciales, du ralentissement
mondial et du Brexit. 
    Le PIB a augmenté de 0,1% sur la période juillet-septembre
par rapport aux trois mois précédents alors que les économistes
interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne une contraction de
0,1%.
    Destatis, l'institut fédéral de la statistique, a révisé à
la baisse les chiffres du deuxième trimestre, qui montrent
désormais une contraction de 0,2%, contre -0,1% annoncé
auparavant. Il a en revanche revu à la hausse la croissance de
janvier-mars, à 0,5% contre 0,4%.
    Une récession technique se définit par deux trimestres
consécutifs de baisse du PIB.
    Sur un an, le PIB allemand affiche en données brutes,
c'est-à-dire hors ajustement lié aux effets de calendrier, une
expansion de 0,5%, conforme au consensus, après +0,3% au
deuxième trimestre. 
    "L'économie allemande ne s'en tire pas trop mal: la
récession technique a pu être évitée", a commenté Andreas
Scheuerle, analyste de Deka Bank, tout en soulignant qu'il est
trop tôt pour la déclarer tirée d'affaire. "L'économie allemande
souffre d'une énorme incertitude politique globale.
L'automobile, l'industrie phare de l'Allemagne, n'est plus au
meilleur de sa forme."
    
    DES CHIFFRES "ENCORE TROP FAIBLES", DIT PETER ALTMAIER
    Le secteur industriel allemand, longtemps moteur de
l'économie grâce à la croissance de ses ventes à l'export, pâtit
en effet de la dégradation de la demande étrangère, des tensions
commerciales internationales et de l'incertitude liée au Brexit.
    L'automobile est en outre pénalisée par le durcissement
progressif des règles anti-pollution et des investissements
engagés pour financer la transition entre le thermique et
l'électrique. 
    "Il n'y a pas de récession technique mais les chiffres de la
croissance sont encore trop faibles", a résumé le ministre de
l'Economie, Peter Altmaier, sur la chaîne de télévision publique
ARD.
    Destatis a précisé que les dépenses de consommation des
ménages avaient augmenté au troisième trimestre et que la
dépense publique comme le secteur de la construction avaient
contribué à la croissance.
    Les exportations on progressé tandis que les importations
restaient quasi stables, ajoute-t-il, ce qui suggère une
contribution globale positive du commerce extérieur à
l'évolution du PIB.
    Pour Alexander Krüger, économiste de Bankhaus Lampe, la
croissance allemande devrait rester faible au cours des
prochains trimestres. 
    "Le ralentissement économique en Chine, le conflit
commercial mondial et le chaos du Brexit vont tous dans le sens
d'un affaiblissement de la dynamique économique", explique-t-il.
    
    Tableau  APN04JM00 
    

 (version française Marc Angrand)
 

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer

Mes listes

Cette liste ne contient aucune valeur.