(Actualisé avec précisions)
par Reem Shamseddine et Jane Chung
KHOBAR, Arabie saoudite/SEOUL, 14 septembre (Reuters) -
L 'Arabie saoudite devrait lancer dès le mois d'octobre un appel
d'offres pour la construction de ses premières centrales
nucléaires et elle va prendre contact avec des fournisseurs
potentiels comme la France, la Corée du Sud et la Chine, a-t-on
appris de sources industrielles.
L'Arabie, premier exportateur mondial de pétrole, souhaite
lancer en 2018 la construction de deux centrales d'une capacité
totale de 2,8 gigawatts, ont dit trois sources.
L'Arabie saoudite serait ainsi le deuxième pays du monde
arabe, après les Emirats arabes unis, à opter pour le nucléaire
afin de diversifier ses sources d'énergie. La première centrale
des Emirats devrait entrer en fonctionnement en 2018 après des
retards.
L'appel d'offres saoudien, qui pourrait représenter
plusieurs milliards de dollars, devrait être moins important que
ceux envisagés en Inde et en Afrique du Sud mais les importantes
ressources financières de Ryad et l'absence de mouvement
antinucléaire dans le pays pourraient en faire l'un des plus
intéressants pour un secteur en mal de contrats depuis la
catastrophe nucléaire de Fukushima, au Japon, en 2011.
"La concurrence va être rude", prévient une source du
secteur, ajoutant que l'Arabie saoudite devrait adresser une
demande d'information aux éventuels candidats en octobre. Le
processus d'appel d'offres serait ainsi officiellement lancé le
mois prochain.
Ryad devrait donner davantage de détails lors de la
conférence générale de l'Agence internationale pour l'énergie
atomique (AIEA) prévue la semaine prochaine à Vienne, ont
indiqué ces sources.
L'autorité saoudienne chargée de piloter ce projet (Kacare)
n'a pas répondu dans l'immédiat aux sollicitations de Reuters.
L'Arabie saoudite envisage de se doter d'une capacité en
énergie nucléaire de 17,6 gigawatts d'ici 2032, précise l'agence
gouvernementale Kacare sur son site internet, soit l'équivalent
de la production de 17 réacteurs nucléaires standard.
Une source du secteur en Corée du Sud a confirmé que Ryad
devrait déposer une demande d'information pour les deux premiers
centrales en octobre auprès de cinq candidats potentiels: la
Corée du Sud, la Chine, la France, la Russie et le Japon.
Paris cherche depuis des années à vendre des réacteurs
nucléaires à Ryad.
Une délégation saoudienne, conduite par le directeur de
Kacare, s'est rendue à Paris en juillet pour discuter des
projets de Ryad en matière nucléaire.
(Reem Shamseddine et Jane Chung, avec Geert De Clercq à Paris
et Stephen Kalin à Ryad; Bertrand Boucey et Catherine
Mallebay-Vacqueur pour le service français)
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