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Julian Assange arrêté à Londres, Washington veut son extradition
information fournie par Reuters 11/04/2019 à 20:38

    * Assange sorti de force de l'ambassade d'Equateur où il
vivait
reclus depuis près de sept ans
    * L'Equateur lui a retiré sa protection
    * Les Etats-Unis ont rendu public l'acte d'inculpation le
visant
    * Ils réclament l'extradition du fondateur de WikiLeaks

 (.)
    par Guy Faulconbridge, Kate Holton et Costas Pitas
    LONDRES, 11 avril (Reuters) - Julian Assange, fondateur du
site WikiLeaks, a été arrêté jeudi par la police britannique à
l'ambassade d'Equateur à Londres où il s'était réfugié il y a
près de sept ans.
    Les Etats-Unis, qui l'accusent d'avoir cherché à pirater un
ordinateur du gouvernement américain, ont demandé son
extradition.
    La police britannique, qui est intervenue dans la matinée, a
précisé avoir été invitée par l'ambassadeur d'Equateur à
pénétrer dans l'ambassade, Quito ayant mis fin à l'asile
diplomatique dont bénéficiait le lanceur d'alertes australien.
    Le président équatorien Lenin Moreno a souligné que cette
protection lui avait été retirée en raison, a-t-il dit, de
violations répétées des conventions internationales. 
    Agé de 47 ans, Julian Assange s'était réfugié à l'ambassade
d'Equateur à Londres en juin 2012 pour ne pas risquer d'être
envoyé en Suède, où il était accusé de viol, et de crainte aussi
que les autorités britanniques décident son extradition vers les
Etats-Unis après la publication sur WikiLeaks de documents
confidentiels de l'administration américaine. 
    Conduit dans un commissariat du centre de Londres, Julian
Assange a été présenté jeudi après-midi à un juge de la
Westminster Magistrates Court qui l'a reconnu coupable d'avoir
enfreint les règles de sa liberté conditionnelle il y a sept
ans, alors que Stockholm le réclamait dans cette affaire de viol
présumé qui a finalement été close en 2017.
    Assange, qui a plaidé non coupable, connaîtra ultérieurement
sa condamnation. Il est passible de douze mois de prison.
 
    Julian Assange à son arrivée à la Westminster Magistrates
Courts REUTERS/Hannah McKay
    
    INTRUSION INFORMATIQUE
    Concernant la demande d'extradition américaine, le juge
britannique a déclaré qu'il attendait d'ici le 12 juin le
dossier que lui remettra la justice américaine.
    Le département de la Justice a annoncé jeudi qu'Assange
était inculpé de complot en vue de pirater en 2010 un ordinateur
du gouvernement américain avec Chelsea Manning, ancienne
analyste de l'US Army. 
    Dans cette affaire, Julian Assange est passible de cinq ans
de prison, a précisé le ministère américain de la Justice.
L'inculpation a été enregistrée en mars 2018 sous le sceau de la
confidentialité et n'a été dévoilée qu'après son arrestation à
Londres.
    Selon Washington, Assange a cherché en mars 2010 à aider
Chelsea Manning à déchiffrer un mot de passe stocké sur des
ordinateurs du département de la Défense connectés au réseau
SIPRNet (Secret Internet Protocol Network), utilisé par le
gouvernement pour les communications et les documents
confidentiels.
    Des centaines de milliers de rapports militaires sur les
guerres en Afghanistan et en Irak et de câbles diplomatiques ont
été publiés sur WikiLeaks.
    Le président américain Donald Trump a déclaré pour sa part
n'avoir aucune opinion sur les charges retenues contre Assange.
"Je ne sais rien de WikiLeaks. Ce n'est pas mon affaire", a-t-il
dit.
    En 2016, il avait confessé "J'aime WikiLeaks" après la
publication de courriels récupérés, selon les autorités
américaines, par des cyberpirates russes dans le but de nuire à
Hillary Clinton, son adversaire démocrate. 
    
    "ASSANGE N'EST PAS UN HÉROS"
    La Première ministre Theresa May, devant les députés de
Westminster, a salué cette arrestation.
    Son ministre des Affaires étrangères, Jeremy Hunt, interrogé
sur Sky News, a souligné qu'Assange n'était pas "un héros" et
que son avenir serait décidé par la justice britannique en toute
indépendance. "Personne n'est au-dessus des lois", a-t-il dit.
    Les relations entre les autorités équatoriennes et Julian
Assange se sont détériorées depuis que ce dernier a été accusé
d'avoir fait fuiter des informations sur la vie privée du
président Moreno, violant ainsi, selon Quito, les conditions de
son droit d'asile.   
    Lenin Moreno a affirmé avoir obtenu par écrit de Londres
l'engagement qu'Assange ne serait pas extradé vers un pays où il
risquerait la peine de mort ou la torture.
    Son ministre des Affaires étrangères, Jose Valencia, a
précisé que les autorités équatoriennes n'avaient pas
connaissance de demandes actives d'extradition lorsqu'elles ont
décidé de mettre fin à l'asile qu'elles accordaient à Assange.
    "Au moment où la décision de mettre fin à son asile a été
prise, il n'y avait qu'une seule affaire judiciaire au
Royaume-Uni pour violation des conditions de remise en liberté
sous caution en 2012", a-t-il dit devant les députés de
l'Assemblée nationale.
    WikiLeaks a accusé le gouvernement équatorien d'avoir violé
le droit international en retirant l'asile politique à Julian
Assange.
    L'ancien président équatorien Rafael Correa a aussi dénoncé
l'arrestation du lanceur d'alertes et a accusé de "trahison" son
successeur à la tête de l'Etat. "Le plus grand traître de
l'histoire de l'Equateur et de l'Amérique latine, Lenin Moreno,
a autorisé la police britannique à entrer dans notre ambassade à
Londres pour arrêter Assange", a-t-il dit. "Moreno est un être
corrompu mais ce qu'il a fait est un crime contre l'humanité qui
ne sera jamais oublié", a ajouté l'ancien président.
    Edward Snowden, autre lanceur d'alertes américain et
ex-employé de la Central Intelligence Agency (CIA) et de la
National Security Agency (NSA), qui s'est réfugié en Russie, a
déploré "un jour sombre pour la liberté de la presse".

    <^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^
Julian Assange à son arrivée à la Westminster Magistrates Court 
  https://tmsnrt.rs/2Ie9QNl
    ^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^>
 (Avec Alistair Smout, Andrew MacAskill, Henry Nicholls, Peter
Nicholls et Dylan Martinez à Londres; Anna Ringstrom, Simon
Johnson et Niklas Pollard à Stockholm; Mark Hosenball à
Washington et Nathan Layne à New York
Eric Faye, Guy Kerivel et Henri-Pierre André pour le service
français)
 

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