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Johnson assure pouvoir faire voter la législation sur le Brexit avant le 31/10
information fournie par Reuters 20/10/2019 à 02:20

 (.)
    LONDRES, 20 octobre (Reuters) - Boris Johnson a adressé à
l'Union européenne une lettre - qu'il n'a pas signée - dans
laquelle il demande un report de la sortie du Royaume-Uni du
bloc, tout en soulignant qu'il ne veut pas de ce report malgré
que les députés britanniques, réunis samedi au Parlement, ont
bloqué ses plans pour le Brexit. 
    Le Premier ministre britannique était contraint, par la loi
Benn ("Benn Act") adoptée début septembre, de "chercher à
obtenir" par une lettre adressée au président du Conseil
européen, Donald Tusk, une extension du calendrier de la sortie
du Royaume-Uni de l'UE jusqu'au 31 janvier 2020 dans
l'éventualité où la Chambre des communes n'approuvait pas un
accord de retrait, ou un divorce sans accord, à la date de ce 19
octobre.  
    Réunis samedi à Westminster, les députés britanniques ont
adopté par 322 voix contre 306 un amendement qui reporte tout
vote sur l'accord arraché par le dirigeant conservateur à
Bruxelles tant que la législation nécessaire à son application
n'aura pas été votée au Parlement.  
    D'après une source gouvernementale britannique, Boris
Johnson a adressé trois lettres à Donald Tusk: une photocopie du
modèle intégré à la loi Benn; une note de "couverture" signée
par l'ambassadeur du Royaume-Uni auprès de l'UE, Tim Barrow,
expliquant que le gouvernement est tenu par la loi de demander
ce report; une troisième lettre dans laquelle Johnson indique
aux Européens qu'un report du Brexit serait une erreur.
    "Depuis que je suis Premier ministre et à nouveau
aujourd'hui devant le Parlement, j'ai clairement indiqué mon
opinion et la position du gouvernement, qu'une nouvelle
extension nuirait aux intérêts du Royaume-Uni et de nos
partenaires européens, et à notre relation", écrit Johnson, qui
déclarait en septembre qu'il préférerait "crever la gueule
ouverte" plutôt que de demander un report du Brexit.
 
    Il se dit également confiant que le processus pour faire
adopter par le Parlement britannique la législation nécessaire à
l'application de l'accord de Brexit sera finalisé avant le 31
octobre, montre cette troisième lettre, publiée sur Twitter par
le correspondant du Financial Times à Bruxelles.
    Donald Tusk, qui a indiqué avoir reçu la demande de Boris
Johnson, a déclaré sur Twitter qu'il allait désormais "consulter
les dirigeants de l'UE" pour décider de la réponse à donner. 
    Dans l'après-midi, Emmanuel Macron, fidèle à la ligne qu'il
tient depuis plusieurs mois, avait indiqué lors d'un entretien
avec Boris Johnson qu'"un délai ne serait dans l'intérêt
d'aucune partie", a-t-on appris auprès d'un responsable de
l'Elysée.  
    Il apparaît toutefois peu probable que les Vingt-Sept, dont
les ambassadeurs se retrouveront dimanche matin (07h30 GMT) pour
évoquer la suite du processus, refusent d'accorder à Londres ce
délai supplémentaire.  

 (Elizabeth Piper et Kylie MacLellan; Henri-Pierre André et Jean
Terzian pour le service français)
 

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