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Italie-Mattarella donne aux partis jusqu'à mardi pour s'entendre
information fournie par Reuters 22/08/2019 à 20:54

 (Actualisé tout du long)
    par Gavin Jones
    ROME, 22 août (Reuters) - Le président de la République
italienne, Sergio Mattarella, a accordé jeudi quelques jours de
délai aux partis politiques, le temps de leur permettre de mener
les concertations nécessaires à l'éventuelle formation d'une
nouvelle coalition gouvernementale.
    S'exprimant au terme de deux journées de consultations
menées au palais du Quirinal, Sergio Mattarella a rappelé que la
crise politique que traverse actuellement l'Italie nécessitait
une résolution rapide.
    Malgré cette urgence, il a donné aux dirigeants politiques
jusqu'à mardi prochain pour trouver les moyens de s'entendre et
éviter des élections anticipées, une option qui ne devait pas
être prise à la légère, a-t-il rappelé.
    "Je tiendrai mardi de nouvelles consultations pour prendre
les décisions nécessaires", a dit le chef de l'Etat rappelant
que l'issue ne pouvait être qu'un gouvernement ayant un
programme qui dispose "de la confiance du parlement". 
    Sergio Mattarella a expliqué avoir pris cette décision à la
demande de certains chefs de formations politiques qui lui ont
affirmé qu'ils travaillaient à la recherche d'un compromis afin
d'éviter un retour devant les électeurs.
    Le scénario d'élections législatives anticipées a les
faveurs du ministre de l'Intérieur Matteo Salvini et de son
parti d'extrême droite, la Ligue, qui comptent sur leur actuelle
cote de popularité pour tenter d'obtenir la majorité et
gouverner seuls le pays.
    Face à la résistance des autres partis politiques, Matteo
Salvini a fait savoir jeudi qu'il était prêt à se réconcilier
avec son ex-partenaire de coalition, le Mouvement des 5 étoiles
(M5S, antisystème) si ce dernier adoptait une attitude plus
constructive vis-à-vis de la Ligue.
    Salvini a provoqué il y a deux semaines l'éclatement de la
coalition au pouvoir depuis 14 mois en affirmant que celle-ci ne
fonctionnait plus, la Ligue et M5S ne pouvant plus, selon lui,
travailler ensemble.
    Dans ses commentaires aux journalistes après sa rencontre
avec le président Mattarella, Matteo Salvini a déclaré qu'il
souhaitait toujours des élections, tout en laissant la porte
ouverte à un nouvel accord avec le M5S de Luigi di Maio.
    "Luigi di Maio a bien travaillé et dans l'intérêt de ce pays
(...), s'il veut relancer le gouvernement et relancer le pays,
nous sommes prêts, sans aucun préjugé", a déclaré Salvini.
    
    UN RAPPROCHEMENT ENTRE M5S ET PD ?
    Cette main tendue n'a pas été immédiatement saisie par le
M5S, grand vainqueur des élections générales de 2018.
    La formation antisystème, qui a vu son audience reculer de
manière considérable dans l'opinion publique depuis un peu plus
d'un an, est en discussions avec son vieil ennemi, le Parti
démocrate (PD, centre-gauche), pour former une nouvelle
coalition de gouvernement.
    "Ces dernières heures, tous les contacts nécessaires ont été
noués pour trouver une majorité (parlementaire) solide", a
déclaré Luigi di Maio à la presse après sa rencontre avec le
président Mattarella.
    Nicola Zingaretti, chef de file du Parti démocrate,
principale formation de l'opposition parlementaire, a réaffirmé
jeudi qu'il soutiendrait les efforts destinés à former un
gouvernment.
    Il a réitéré les cinq conditions fixées à une éventuelle
alliance avec le Mouvement 5 Etoiles: fidélité à l'Union
européenne, respect de la démocratie représentative, priorité à
l'environnement dans le développement économique, nouvelle
politique pour les migrants et nouvelle politique économique.
    "Nous ne voulons pas d'un gouvernement à tout prix, mais
d'un gouvernement de rupture avec une large majorité", a-t-il
souligné sur Twitter. A défaut, ajoute-t-il, l'Italie devra
retourner aux urnes. 
    La crise politique a été déclenchée le 8 août dernier par
Matteo Salvini qui a jugé que la coalition formée en juin 2018
avec le Mouvement 5 Etoiles n'avait plus lieu d'être et que les
Italiens devaient retourner aux urnes.  
    Depuis la formation de ce tandem inédit, le rapport de
forces interne s'est totalement renversé, et Salvini, dont la
Ligue est mesurée autour de 34-39% dans les intentions de vote,
espère pouvoir, à la faveur d'un retour aux urnes, gouverner
seul ou avec l'apport de ses anciens alliés de Forza Italia et
Fratelli d'Italia.
    

 (Giselda Vagnoni
Henri-Pierre André pour le service français)
 

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