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Iran-Bolton temporise, Trump menace
information fournie par Reuters 25/06/2019 à 20:48

 (Actualisé avec réaction Rohani, Zarif)
    JERUSALEM, 25 juin (Reuters) - Les Etats-Unis riposteront
avec une "force considérable et destructrice" à toute attaque
iranienne, a menacé mardi Donald Trump, peu de temps après les
propos apaisants de son conseiller à la Sécurité nationale, John
Bolton.
    Ce dernier assurait que les Etats-Unis étaient toujours
disposés à négocier avec l'Iran malgré l'alourdissement des
sanctions américaines annoncé la veille, mais un communiqué
véhément adressé à la présidence américaine par le président
Hassan Rohani s'est attiré une réponse virulente de Donald
Trump.
    "Le communiqué insultant et idiot publié aujourd'hui montre
tout simplement qu'ils ne comprennent rien à la réalité. Toute
attaque de l'Iran contre n'importe quoi d'américain fera face à
une force considérable et destructrice. Dans certains cas,
destructrice signifiera anéantissement", a ajouté le président
américain sur Twitter.
    Donald Trump a annoncé lundi un nouveau train de sanctions
visant le régime iranien, notamment l'ayatollah Ali Khamenei,
guide suprême de la Révolution islamique. Téhéran a répondu
mardi par la voix du président Hassan Rohani qui a estimé que la
Maison blanche avait un comportement "d'attardé mental".
    John Bolton affirmait plus tôt que la porte de la Maison
blanche restait ouverte pour "de véritables négociations en vue
d'une élimination complète et vérifiable du programme d'armement
nucléaire de l'Iran, de ses systèmes balistiques, de son soutien
au terrorisme international et d'autres comportements
malveillants à travers le monde. Tout ce que l'Iran a à faire,
c'est franchir cette porte ouverte", a déclaré John Bolton au
cours d'une visite à Jérusalem. 
    "Soit ils comprendront (...), soit nous renforcerons
simplement davantage la campagne de pression. C'est, je pense,
la combinaison des sanctions et d'autres pressions qui amènera
l'Iran à la table" des négociations, a-t-il ajouté par la suite,
s'adressant à la presse après un entretien avec ses homologues
russe et israélien.     
    Le nouveau train de sanctions annoncé lundi par Donald Trump
vise notamment l'ayatollah Ali Khamenei, guide suprême de la
Révolution islamique. Pour le ministère iranien des Affaires
étrangères, cette décision "ferme définitivement le canal
diplomatique".
    
    ROHANI DIT NE PAS VOULOIR FAIRE LA GUERRE 
    L'Iran présentera le 7 juillet les nouvelles mesures qu'il
entend prendre pour s'affranchir de l'accord sur le nucléaire de
2015 dénoncé par les Etats-Unis, a annoncé mardi le secrétaire
du Conseil suprême de sécurité nationale.  
    Selon Ali Shamkhani, dont les propos sont rapportés par
l'agence Fars, les pays européens signataires (France, Allemagne
et Royaume-Uni) n'ont pas fait suffisamment d'efforts pour
sauver l'accord, qui prévoyait que l'Iran réduises ses capacités
nucléaires en échange d'une levée des sanctions économiques.
    Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le
Drian, a prévenu Téhéran qu'il s'agirait là d'une "très grave
erreur".  
    "La diplomatie française, allemande et britannique est
entièrement mobilisée pour faire comprendre à l'Iran que ce ne
serait pas son intérêt", a-t-il dit.
    Le président iranien Hassan Rohani a déclaré au président
français Emmanuel Macron que son pays n'avait pas l'intention de
s'engager dans une guerre avec les Etats-Unis, rapporte l'agence
de presse Isna.
    Mais, a-t-il dit, "si les Américains entendent violer à
nouveau les eaux et l'espace aérien de l'Iran, les forces armées
iraniennes ont le devoir de leur faire face et il y aura un
affrontement décisif", a-t-il dit.
    Le dirigeant iranien a également dit au président français
qu'il ne renégocierait pas l'accord de juillet 2015 sur le
programme nucléaire de son pays.
    De son côté, le ministre iranien des Affaires étrangères a
accusé John Bolton de comploter en faveur d'une guerre.
    "J'aimerais savoir pourquoi ceux qui ont démontré qu'ils
détestaient la diplomatie sont soudain intéressés par des
négociations ?", écrit Mohammad Javad Zarif sur Twitter.
    Le chef de la diplomatie iranienne a rappelé que John Bolton
avait rédigé en 2017 dans le National Review un article prônant
une remise en cause du Plan d'action conjoint (JCPOA).
    
    DISSUASION ACTIVE
    Outre l'alourdissement des sanctions, Washington a annoncé
lundi son intention de former une coalition avec ses alliés pour
assurer la sécurité de la navigation dans le golfe
arabo-persique.
    Les pays membres apporteront une contribution matérielle et
financière à ce programme baptisé "Sentinelle", a précisé un
membre du département d'Etat, moins de deux semaines après
l'attaque de deux pétroliers imputée à l'Iran près du détroit
d'Ormuz.
    "Il s'agit de dissuasion active, parce que les Iraniens
veulent juste faire ce qui leur chante sans le reconnaître. Nous
savons ce qu'ils ont fait", a-t-il ajouté, s'adressant à la
presse dans l'avion qui le conduisait aux Emirats arabes unis,
où le secrétaire d'Etat Mike Pompeo a rencontré les dirigeants
émiratis, après s'être entretenu avec leurs homologues
saoudiens.
    A Djeddah, où il a été reçu par le roi Salman et le prince
héritier saoudien Mohamed ben Salman, Mike Pompeo a insisté sur
le fait que la liberté de navigation était "primordiale" aux
yeux des Etats-Unis.

 (Parisa Hafezi; Jean Terzian et Jean-Philippe Lefief pour le
service français, édité par Tangi Salaün)
 

4 commentaires

  • 25 juin 18:27

    Cet acharnement contre l'Iran est véritablement une entreprise mafieuse, inique et complètement illégale. Dans cette affaire, l'UE n'est qu'une serpillière qui sert d'essuie pieds aux USA;


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