Ipsen en baisse après l'échec d'un essai clinique du Cabometyx contre le cancer du poumon
information fournie par AOF09/12/2022 à 09:54
(AOF) - Le laboratoire Ipsen annonce aujourd’hui que l’étude Contact-01 n’a pas atteint son critère d’évaluation principal de survie globale dans le cadre de l’analyse finale. Le titre affiche la plus forte baisse du SBF120 en reculant de 6,44% à 100,20 euros. L’étude est un essai clinique de Phase III évaluant le produit Cabometyx (cabozantinib) en association avec l’atézolizumab (Tecentriq) par rapport au docétaxel chez les patients atteints d’un cancer du poumon.
" Bien que les résultats de l'étude n'aient pas atteint le critère d'évaluation principal dans cette indication, nous restons confiants quant à l'efficacité clinique de cabozantinib seul et en association avec un autre traitement dans les indications existantes pour les cancers difficiles à traiter " déclare Howard Mayer, Vice-Président Exécutif et Directeur de la Recherche et du Développement.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Points clés
- 3ème biopharmaceutique française spécialisée, focalisée sur l’innovation et la médecine de spécialités, créée en 1929 ;
- Chiffre d’affaires de 2,9 Mds€ réparti entre la médecine de spécialité pour 92 % (dont l’oncologie pour 75 %), les neurosciences pour 15 %, les maladies rares pour 2 % et le reste en santé familiale (Smecta, Forlax, Fortrans...), pôle cédé en 2022 ;
- Présence internationale majoritairement en Europe (50,2 %) et aux Etats-Unis (32 %) ;
- Vision : être une biopharmaceutique leader dans les médicaments en oncologie (Cabometyx, Décapeptyl, Onivyde, Somatuline), maladies rares (NutropinAct et Increlex) et neurosciences (Dysport) via la R&D et les partenariats scientifiques ;
- Capital contrôlé par les familles fondatrices Beaufour (54 % des actions et près de 70 % des droits de vote) et par la famille Swabe pour 4,34 %, Marc de Garidel présidant le conseil de 10 membres, David Loew étant directeur général ;
- Solidité du bilan avec, à fin juin, des capitaux propres de 3,1 Mds€, un effet de levier de la dette inférieur à 1 et une trésorerie de 1 Md€ qui sera renforcée par la cession du pôle santé familiale pour 350 M€, finançant l’acquisition d’Epizyme.
Enjeux
- Stratégie 2024 capitalisant sur la médecine de spécialité aux objectifs rehaussés : visant 4 à 6 % de croissance annuelle du chiffre d'affaires, réduction des frais administratifs et généraux et progression des efforts de R&D ;
- Stratégie d'innovation ouverte, soutenue par une R&D exercée dans 3 centres (Oxford, Cambridge, Saclay et Shangaï) et financée par 3 Mds€ d’investissements d’ici 2024 (14,9 % des revenus) :
- aboutissant à la création d'un portefeuille de 25 médicaments dont 3 enregistrés
- accélérée par des acquisitions (7 en 2021) ;
- Stratégie environnementale « Génération Ipsen » :
- en 2030, recul de 50 % (vs 2019) des émissions de CO2 par les infrastructures et la flotte automobile,
- point d’étape 2024 : baisse de 21 % des émissions de CO2, de 24 % de la consommation d’eau et hausse de 20 % du volume de déchets traités,
- intégration depuis 2019 des critères ESG dans les émissions obligataires ;
- Elargissement de la gamme contre les maladies rares (NutropinAct et Increlex) ;
- Renforcement dans les épigénétiques anti-cancéreux après la fusion avec l’américain Epizyme.
Défis
- Forte dépendance à 3 médicaments assurant près des 2/3 des ventes : le Dysport (challenger du Botox, commercialisé aux Etats-Unis), le Décapeptyl et la Somatuline ;
- Report par l’autorité américaine -FDA- de la réunion prévue le 31 octobre sur le palovarotène ;
- Décisions attendues : réglementaire avec Onivyde contre le cancer du poumon aux Etats-Unis et clinique pour le Cabometyx-atezolizumab contre le cancer du foie ;
- Retombées des partenariats avec Genfit autour du médicament Elifibranor, assorti d’une prise de participation de 8 % et avec Marengo Therapeutics ;
- Après une hausse de 9,5 % des ventes à fin septembre, objectifs confirmés d’une croissance des ventes de + 7 % et d’une marge opérationnelle de + 36 % ;
- Rachat d’actions.
En savoir plus sur le secteur "pharmacie"
Perte de vitesse de la recherche européenne
La recherche européenne perd du terrain face à la recherche américaine et chinoise. En vingt ans, la part de l'Europe a chuté de 41 % à 31 % dans la R&D mondiale. La part de la Chine a, elle, bondi de 1 % à 8 %. Quant aux Etats-Unis, qui ont supplanté l'Europe, en 2001 ils ne consacraient que 2 milliards d'euros par an de plus que l'Europe à la R&D, alors que désormais cet écart atteint 25 milliards ! Certains experts accusent les autorités européennes de ne pas avoir déployé des politiques efficaces. Il aurait ainsi fallu mieux cibler le financement de la recherche pharmaceutique via le programme " Horizon 2020 ". La France n'arrive qu'en dix-huitième position dans le financement européen en dépit de la qualité de sa recherche. A contrario les Etats-Unis concentrent les financements sur Boston et quelques centres d'excellence.
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