« L'État est-il un bon actionnaire ? » Telle est la question posée par la Cour des comptes dans un rapport publié mercredi, le lendemain de celui de l'Institut Montaigne, très critique, rédigé par
Jean-Pierre Azéma, qui fut patron de l'Agence des participations de l'État (APE), de 2012 à 2014.
Pour y répondre, la Cour des comptes s'est penchée, une fois n'est pas coutume, non seulement sur le portefeuille géré directement par l'APE, mais aussi sur celui géré par son bras armé financier, la Caisse des dépôts, ainsi que leur coentreprise, détenue à 50-50, à savoir la Banque publique d'investissement (BpiFrance). Et le constat n'est pas vraiment flatteur. « L'État peine à être un bon actionnaire », résume le communiqué de presse à la suite de l'épais travail de plus de 270 pages.
Un portefeuille dicté par l'histoire
Il faut dire qu'au fil de « l'histoire politique et sociale », la puissance publique a accumulé des participations très hétéroclites dans quelque 1 800 entreprises, qu'elles soient majoritaires ou minoritaires, sans stratégie prédéfinie. Au final, près d'un salarié de secteur privé sur six est employé par une entreprise à participation publique ! Fin 2012, les seules entreprises détenues majoritairement par l'État employaient le plus grand nombre de salariés dans l'OCDE (près de 800 000), devant les États-Unis.
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