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GESTION-Les marchés enivrés par les banques centrales-Amundi
information fournie par Reuters19/06/2019 à 12:05

    PARIS, 19 juin (Reuters) - Les marchés financiers vivent
sous la dépendance de banques centrales extrêmement
accommodantes, au point d'ignorer des risques bien réels, dit-on
chez Amundi Asset Management.
    "Les marchés sont enivrés par les banques centrales et un
peu 'shootées' à l'argent abondant et peu cher", a déclaré
mercredi Vincent Mortier, directeur adjoint des gestions chez
Amundi, lors d'un point de presse à Paris.
    "La conviction sous-jacente est que l'inflation restera
basse pendant très longtemps, que les taux resteront bas pendant
très longtemps, voire pour toujours, et que les banques
centrales seront amenées à prolonger le cycle presque à
l'infini."
    Ces propos prennent un relief particulier au lendemain du
discours du président de la Banque centrale européenne, Mario
Draghi, qui s'est engagé à mettre en oeuvre toutes les mesures
de stimulation appropriées si l'inflation dans la zone euro
refusait toujours de décoller.  
    Quant à la Réserve fédérale américaine, qui a pris dès le
mois de mars un virage vers une politique très accommodante,
elle devrait baisser au moins une fois ses taux en 2019 mais pas
dans l'immédiat, selon Amundi, qui qualifie de trop optimistes
les anticipations des marchés en matière d'assouplissement
monétaire aux Etats-Unis. 
    Les largesses des banques centrales aveuglent les marchés,
selon Vincent Mortier.
    "Quand on est saoul, on a tendance à ignorer les risques,
qui sont pourtant bien présents", dit-il.
    
    PRUDENCE SUR LES ACTIONS
    Au nombre de ces risques figurent notamment les tensions
entre les Etats-Unis et leurs partenaires commerciaux mais aussi
la viabilité de la dette italienne et la perspective d'un Brexit
sans accord, rappelle Amundi.
    "La guerre commerciale n'est pas finie du tout et une trêve
à court terme ne résoudrait en rien le problème de fond",
prévient Vincent Mortier. 
    Dans ce contexte, la société de gestion a opté, comme la
plupart de ses concurrents, pour une réduction du risque dans
les portefeuilles.
    "Nous restons prudents sur les actifs risqués, avec une
préférence pour le crédit, en privilégiant le portage prudent",
a expliqué Raphaël Sobotka, responsable de la gestion flexible
chez Amundi, lors du même point de presse.
    Du côté des actions, la société de gestion opte pour une
allocation défensive en privilégiant les actions de qualité à la
valorisation raisonnable.
    La probabilité d'un scénario de risques baissiers est en
augmentation, selon Amundi, qui insiste cependant sur le
maintien de la demande intérieure et des services grâce à la
vigueur du marché de l'emploi.
    "Nous ne sous-estimons pas les risques mais la résilience du
marché domestique est bien là et il ne faut pas verser dans un
pessimisme excessif", a résumé Didier Borowski, responsable de
la recherche macroéconomique pour la société de gestion.
    

 (Patrick Vignal, édité par Blandine Hénault)
 

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