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Gestion 2020 : le modèle chinois s'impose pour éviter la récession, selon Pictet
information fournie par Reuters 04/12/2019 à 12:56

PARIS, 4 décembre (Reuters) - Les pays développés n'ont d'autre choix que de mener des politiques calquées sur celle de la Chine pour contrer le risque de récession créé par la guerre commerciale, ce qui devrait conduire à la reprise de la baisse des taux et limiter la hausse des actions en 2020, estime-t-on chez Pictet Wealth Management.

"L'ensemble des économies développées se trouvent aujourd'hui dans la situation que connaît la Chine depuis des années", a dit Christophe Donay, responsable de l'allocation d'actifs et de la recherche macroéconomique de la société de gestion suisse lors d'une présentation mercredi.

Evoquant "une vague qui se propage par étapes et qui est en train de transformer la croissance en récession", il précise que pour 2020, "notre scénario n'est pas celui d'une récession mais celui d'un ralentissement qui est la conséquence de la propagation de la vague récessionaire".

"Tout le jeu consiste à prolonger la croissance, coûte que coûte, tant bien que mal, pour préserver une certaine stabilité sociale et politique. L'objectif des pays avancés est désormais le même que celui de la Chine depuis des années et pour des années encore: éviter un 'hard landing', éviter une récession."

Pour Christophe Donay, cette lecture de la situation actuelle explique l'influence croissante du politique sur les politiques monétaires, qu'elles passent par les appels répétés de Donald Trump à la Fed ou par la nomination à la tête de la Banque centrale européenne (BCE) de Christine Lagarde, "un animal politique, pas économique".

"L'idée est de préempter les politiques monétaires, de préempter les banques centrales et donc de remettre en cause leur indépendance."

Baisse du dollar et hausse de l'or

Pour 2020, Pictet table sur quatre baisses de taux de 25 points de base aux Etats-Unis, un mouvement d'assouplissement qui se prolongerait en 2021 en cas de réélection de Donald Trump, et sur une baisse de taux de la BCE, qui pourrait aussi augmenter ses achats d'actifs.

La croissance économique devrait néanmoins rester inférieure au potentiel aux Etats-Unis, à 1,3%, comme en zone euro, autour de 1%, et l'inflation ne devrait pas remonter notablement.

En terme d'allocation d'actifs, ce scénario incite Pictet à adopter un positionnement global neutre sur les actions des marchés développés, avec des attentes limitées en terme de performance, de l'ordre de 5% pour les marchés développés.

"Pour qu'on se trompe, il faudrait une expansion des valorisations sous l'emprise des banques centrales... et de TINA: 'there is no alternative'", ajoute Christophe Donay.

Côté obligataire, la société de gestion, qui s'attend à une baisse du dollar l'an prochain, à 1,16 pour un euro fin 2020, privilégie les titres "investment grade" en euro et surpondère la dette émergente.

Elle favorise parallèlement les monnaies défensives, yen et franc suisse en tête, et surpondère l'or après être resté à l'écart depuis 2013, tablant sur un cours de l'once entre 1.650 et 1.700 dollars dans un an, contre 1.475 dollars environ aujourd'hui XAU= .

(Marc Angrand, édité par Patrick Vignal)

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