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GESTION 2019-Pour M&G, le "désamour" pour les actions est injustifié
information fournie par Reuters 16/01/2019 à 13:04

    PARIS, 16 janvier (Reuters) - Si 2018 a été une année
"noire" pour les marchés, le contexte économique, monétaire et
politique ne justifie ni la faiblesse actuelle des valorisations
ni la défiance des investisseurs envers les actions, une
situation qui constitue au contraire un point d'entrée à
exploiter, estime M&G Investments.
    La société, qui gère plus de 300 milliards d'euros d'actifs,
n'a pas échappé aux difficultés qui ont fait souffrir la
quasi-totalité des classes d'actifs l'an dernier, et donc la
plupart de ses fonds. 
    Mais alors qu'elle avait opté pour une sous-pondération des
actions début 2018, "nous sommes aujourd'hui quasiment au niveau
maximum de notre exposition actions", a souligné mercredi
Christophe Machu, gérant multi-actifs, lors d'une présentation. 
    "Aujourd'hui, on est revenu à un contexte qu'on a connu en
janvier 2016, à savoir que les marchés s'interrogent et se
focalisent quasiment exclusivement sur le risque
récessionniste", constate-t-il. 
    "Or on n'a jamais connu un moment, y compris, en 1999, en
2001, en 2007, où on parlait autant d'un risque de récession
alors qu'aujourd'hui, de notre point de vue en tout cas, on n'y
est pas. Et c'est ce qui constitue un bon point d'entrée."
    Pour justifier son retour marqué sur les actions ces
derniers mois, et particulièrement en décembre, M&G met
notamment en avant une hausse des primes de risque et une baisse
des valorisations que les fondamentaux ne valident pas. 
    "Pour justifier les cours actuels, il faudrait que les
profits baissent de 20% cette année en Europe, de 37% au Japon,
de 7% aux Etats-Unis et de 29% en Chine", a souligné Christophe
Machu. Or les consensus des prévisions des analystes tablent sur
une croissance des bénéfices dans ces quatre grandes régions. 
    
    UN COMPROMIS SUR LE COMMERCE COMME POSSIBLE CATALYSEUR
    Autre exagération aux yeux de M&G, celle de l'aversion au
risque. "Fin 2018, on a observé des flux négatifs sur les
actions encore plus importants qu'en 2008", rappelle Christophe
Machu. "Pour nous, ce désamour est évidemment exagéré dans le
sens où on est sur un contexte économique très différent de
celui de 2008."
    M&G écarte en effet tout risque de récession à court ou
moyen terme, aux Etats-Unis et a fortiori à l'échelle mondiale.
Notamment en prenant en compte la probabilité accrue d'un
compromis entre les Etats-Unis et la Chine sur le commerce.
    Pékin doit en effet prendre en compte le ralentissement de
son économie tandis que Donald Trump est confronté simultanément
à la dégradation de la conjoncture dans l'industrie et à la
baisse de Wall Street, explique Florent Delorme, stratège
macroéconomie du groupe.
    "Il y a encore quelques mois, l'administration américaine se
targuait d'avoir une économie florissante, y compris dans sa
dimension industrielle. Du coup, elle abordait les négociations
avec la Chine d'un point de vue assez offensif", rappelle-t-il.
    "Mais Trump n'est plus du tout dans la même position qu'il y
a trois mois: il doit lui-même subir les effets négatifs de sa
propre politique. Tout ça devrait amener les deux parties à une
négociation un peu plus constructive." 
    "Cette dimension-là est centrale, c'est sans doute le
catalyseur que le marché attend", conclut Florent Delorme.
        
    Voir aussi:
    LE POINT sur les perspectives de marché 2019 des gérants et
stratèges  
    

 (Marc Angrand, édité par Patrick Vignal)
 

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