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France-Une vingtaine de harkis promus dans l'ordre de la légion d'honneur
information fournie par Reuters 21/09/2018 à 09:39

 (Actualisé avec détails, précisions)
    PARIS, 21 septembre (Reuters) - Vingt-six anciens
combattants harkis et représentants d'associations de harkis ont
été promus dans l'ordre de la légion d'honneur et du mérite sur
décision d'Emmanuel Macron, selon un décret publié vendredi au
Journal Officiel. 
    Quatre ont été promus au grade d'officier, quinze au grade
de chevalier de l'ordre national du mérite et sept au grade de
chevalier de l'ordre national de la légion d'honneur, selon ce
décret publié quatre jours avant la journée nationale d'hommage
aux 150.000 Algériens recrutés comme auxiliaires de l'armée
française pendant la guerre d'Algérie (1954-1962). 
    Des annonces pourraient être faites à cette occasion et
s'inspirer d'un rapport remis en juillet au gouvernement qui
préconise notamment la création d'un "fond de réparation et de
solidarité" de 40 millions d’euros et la "pleine reconnaissance"
par le Parlement du sort fait aux harkis via une résolution. 
    A la fin de la guerre, quelque 60.000 harkis ont été admis
en France mais 55.000 à 75.000 autres, selon les historiens, ont
été abandonnés en Algérie où ils ont été victimes de
représailles sanglantes de la part des nationalistes.
    En 2001, le président Jacques Chirac avait reconnu la "dette
d’honneur" de la France envers les harkis et fait du 25
septembre la "journée nationale d’hommage aux harkis et autres
membres des formations supplétives". 
    Ses successeurs Nicolas Sarkozy et François Hollande
évoqueront respectivement la "responsabilité collective" de la
France et la reconnaissance officielle "des responsabilités des
gouvernements français dans l’abandon des harkis, les massacres
de ceux restés en Algérie et les conditions d’accueil inhumaines
de ceux transférés en France."
    Lors de la campagne présidentielle, Emmanuel Macron avait
suscité l'émoi des harkis en qualifiant - lors d'un déplacement
en Algérie en février 2017 - la colonisation de "crime contre
l’humanité". 
    Le candidat avait expliqué deux mois plus tard dans une
interview pouvoir "d’une main reconnaître la souffrance des
harkis et des pieds-noirs, et reconnaître celle des colonisés
qui ont payé de leur sang l’implantation de l’État français sur
leur sol".
    La publication du décret survient une semaine après la
reconnaissance par Emmanuel Macron de la responsabilité de
l'Etat dans la mort "sous la torture" de Maurice Audin, un
mathématicien communiste et anticolonialiste arrêté le 11 juin
1957 pendant la bataille d'Alger  .    

 (Marine Pennetier, édité par Yann Le Guernigou)
 

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