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France-Un rapport propose de réformer la politique de déradicalisation
information fournie par Reuters 12/07/2017 à 13:51

    * Les politiques engagées ne fonctionnent pas, selon ce 
rapport 
    * Il prône de davantage personnaliser l'accompagnement 
    * "Pas un échec", estiment toutefois les auteurs 
 
    PARIS, 12 juillet (Reuters) - Un rapport du Sénat critique 
la politique de déradicalisation lancée sous le quinquennat 
précédent à l'égard des jeunes djihadistes et formule dix 
propositions pour l'améliorer. 
    Les sénatrices Esther Benbassa (Europe Ecologie-Les Verts) 
et Catherine Troendlé (Les Républicains) ont présenté mercredi 
leur rapport relatif à la mission d'information sur le 
"désendoctrinement, le désembrigadement et la réinsertion des 
djihadistes en France et en Europe". 
    Elles y mettent en cause les choix de la France quant à la 
politique de déradicalisation, à savoir l'instauration de 
centres et le recours à une multitude d'associations.  
    Concédant qu'il n'y a pas de "recette miracle", les deux 
sénatrices proposent au contraire de mettre "l'accent sur 
l'individualisation, l'accompagnement sur mesure et la 
transversalité de la prise en charge en vue de la réinsertion, 
et en ménageant un équilibre entre l'intervention sociale et les 
exigences de sécurité". 
    "Il paraît vain d'espérer une 'déradicalisation d'Etat' si 
l'on ne prend pas en compte leur 'resocialisation' et leur 
'réinsertion'", estiment-elles. 
    "La multiplicité des raisons de l'embrigadement et de 
l'endoctrinement (...) font que les remèdes à la sortie de la 
radicalisation requièrent des réponses multiples ne se fondant 
pas uniquement sur une approche répressive", expliquent-elles. 
    "Une réflexion urgente sur la politique de la Ville, en 
l'occurrence sur les banlieues, la création d'emplois pour 
réduire le chômage parmi cette catégorie de jeunes, qu'ils 
soient citadins ou ruraux, un investissement de taille pour 
réduire leur échec scolaire, la création d'une police de 
proximité, l'aide aux associations de quartiers, la mise en 
place de mouvements de jeunesse font partie de la prévention en 
amont qu'on ne peut pas contourner".  
     
    UN CENTRE OUVERT EN SEPTEMBRE ET VIDE DEPUIS FÉVRIER 
    Un choix qui reste à faire en France, estiment les deux 
rapporteures, malgré près de 100 millions d'euros mobilisés. 
    Durant le mandat de François Hollande, le gouvernement avait 
choisi de créer un centre pour les personnes en voie de 
radicalisation, le site de Pontourny, à Beaumont-en-Véron 
(Indre-et-Loire), censé préfigurer l'ouverture de 13 autres. 
    D'une capacité de 25 places, le centre n'a accueilli que 
neuf pensionnaires depuis son ouverture en septembre 2016. Il 
est vide depuis février, indique le rapport. 
    Ce centre, déjà critiqué lors d'un rapport d'étape présenté 
en février ( ), est un échec. "Pire, il a pu susciter 
des phénomènes d'emprise par une concentration de personnes en 
voie de radicalisation", souligne le rapport.  
    Le rapport estime, en outre, que trop d'associations 
participent à la déradicalisation et suggère de définir au 
niveau national un "cahier des charges" quant à la sélection de 
ces organismes. 
    Il s'agirait de "systématiser l'évaluation du contenu des 
programmes financés et réduire progressivement leur nombre, de 
sorte à opter pour la qualité plutôt que la quantité".   
    Les deux sénatrices critiquent également la politique de 
regroupement des jeunes radicalisés au sein des établissements 
pénitentiaires et encouragent le développement de dispositifs 
innovants de placement. 
    "On ne peut pas parler vraiment d'un échec, on peut parler 
de tâtonnements, d'un désir d'affichage trop important au 
départ", a estimé Esther Benbassa mercredi sur France Inter, 
avant de conclure : "Les choses commencent à prendre une 
nouvelle allure qui n'est pas mauvaise".  
 
 (Cyril Camu, édité par Sophie Louet) 
 

2 commentaires

  • 12 juillet 15:53

    les virer avec un référendum tres rapidement et la France sera vite debout


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