PARIS, 26 juin (Reuters) - Les entreprises de plus de 11 salariés disposeront d'un an pour changer leur comportement afin de ne pas être pénalisées par le bonus-malus sur l'utilisation des contrats courts, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier. La modulation des taux de cotisation à l'assurance chômage - aujourd'hui à 4,05% - se fera à partir de 2021 et non 2020. La période de référence qui servira au calcul des taux de cotisation commencera, elle, dès l'année prochaine. Cela signifie que les entreprises les plus utilisatrices des contrats de courte durée disposeront d'une année pour rapprocher leur taux de rupture, soit le rapport entre le nombre annuel de séparations menant à une inscription à Pôle emploi et l’effectif de l’entreprise, à la médiane du secteur concerné. Le ministère du Travail a dévoilé mardi dernier les modalités d'application de ce dispositif. Il ne s'appliquera qu'aux sept secteurs où les entreprises emploient en moyenne deux personnes en contrat stable pour plus de trois personnes en contrat précaire, soit un taux de rupture supérieur à 150%. Ceux de la construction ou encore de l'hébergement médico-social, pourtant réputés pour leur forte utilisation de contrats courts, sont exclus du dispositif. Rapporté à leur effectif permanent, ils en consomment finalement moins que l'industrie du travail du bois, du papier et de l'imprimerie, par exemple, comme en témoigne le graphique suivant. Source: chiffres de Pole emploi Les cotisations varieront entre 3 et 5% de la masse salariale totale de l'entreprise, ce qui devrait entraîner des transferts de 300 à 400 millions d'euros des entreprises perdantes vers les entreprises gagnantes, tous secteurs confondus. Ces transferts se feront secteur par secteur. Le ministère du Travail avait fait savoir la semaine dernière que le taux de rupture pourrait être calculé à terme sur trois ans pour protéger les entreprises qui ont des difficultés ponctuelles, comme un plan social. Cela ne devrait toutefois pas arriver avant 2023 car les années avant 2020 ne devraient pas servir de référence, selon nos informations. Il existe une grande disparité au sein même des secteurs, ce qui laisse espérer aux concepteurs du mécanisme de réels changements de comportement. Les grandes entreprises devraient par ailleurs être plus fortement pénalisées que les petites. Le calcul du taux de séparation impute l'intérim aux entreprises utilisatrices. Or les grandes entreprises en sont les plus grandes consommatrices. Sont par ailleurs exclues du calcul du taux de séparation les démissions, les fins de contrats des intermittents du spectacle ainsi que les fins de contrats d'alternance et apprentissage. <^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^ taux de séparation https://tmsnrt.rs/2FzpHDn ^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^> (Caroline Pailliez, édité par Yves Clarisse)
France-Sursis d'un an pour éviter le malus sur les contrats courts
information fournie par Reuters 26/06/2019 à 19:11
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