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France-Mélenchon appelle les Français à la "résistance" contre Macron
information fournie par Reuters 23/09/2017 à 18:15

    * "La bataille n'est pas finie, elle commence", dit 
Mélenchon 
    * Le leader de LFI estime que Macron insulte les Français 
    * "C'est la rue qui a abattu les rois et les nazis", dit-il 
 
 (Actualisé avec Mélenchon, Hamon et Laurent) 
    par Arthur Connan et Cyril  Camu 
    PARIS, 23 septembre (Reuters) - Entre 30.000 et 150.000 
personnes ont manifesté samedi à Paris à l'appel de Jean-Luc 
Mélenchon contre le "coup d'Etat social" d'Emmanuel Macron, 
contre lequel le président de La France insoumise a appelé à une 
résistance populaire massive. 
    "La bataille n'est pas finie, elle commence", a-t-il dit sur 
une estrade place de la République, après un défilé qui, selon 
la préfecture de police, s'est déroulé sans incident notable.  
    "On en a déjà connu d'autres qui se disaient droits dans 
leurs bottes et à qui on a fini par les retirer", a-t-il ajouté 
avant de marteler trois fois : "Mettez-vous en mouvement". 
    Jean-Luc Mélenchon a affirmé sur Twitter que les 
manifestants étaient 150.000 mais, selon une source policière, 
ils n'étaient que 30.000 dans les rues de la capitale. 
    Le mouvement espérait une mobilisation "massive", deux jours 
après une manifestation en demi-teinte à l'initiative de la CGT 
et d'autres syndicats, afin de relancer la contestation sociale 
contre la majorité, avant d'autres journées de grève prévues 
dans les prochaines semaines dans les transports et les 
raffineries. Fonctionnaires et retraités doivent aussi défiler. 
    Jean-Luc Mélenchon a appelé les Français à se retrouver une 
nouvelle fois dans la rue samedi prochain dans tout le pays avec 
des casseroles pour empêcher le gouvernement de "dormir". 
    Pour mesurer le succès de la manifestation, les analystes 
auront à l'esprit le rassemblement du 18 mars dernier qui, en 
pleine campagne présidentielle, avait vu Paris être envahi par 
130.000 sympathisants de LFI selon les organisateurs. Mais la 
police n'avait à l'époque pas donné de chiffres. 
     
    ÉLOGE DE LA RUE 
    Emmanuel Macron a été la cible quasi unique de la foule, qui 
criait "Résistance", "Dégagez" et "Macron, t'es foutu, les 
fainéants sont dans la rue" en référence au terme utilisé par le 
président français pour critiquer ceux qui refusent ses réformes 
sociales comme celle du Code du Travail. 
    "Personne n'avait jamais parlé au peuple français de cette 
façon. Ni les rois, ni les gouvernements engagés dans la 
confrontation la plus dure avec le peuple, n'avaient traité les 
Français de fainéants, de cyniques, de névrosés, d'emmerdeurs, 
d'abrutis", a-t-il déclaré. 
    Il a aussi fustigé les propos présidentiels, tenus sur CNN, 
selon lesquels la démocratie n'était "pas dans les rues". 
    "M. le Président, il vous reste à consulter l'Histoire de 
France pour apprendre que c'est la rue qui a abattu les rois. 
C'est la rue qui a abattu les nazis. C'est la rue qui a protégé 
la République contre les généraux félons en 1962", a-t-il estimé 
en faisant la litanie de toutes les conquêtes sociales obtenues 
grâce à des manifestations populaires. 
    Les ordonnances, signées vendredi par Emmanuel Macron et 
publiées samedi au Journal officiel  , ont fait 
l'objet des critiques les plus virulentes.   
    "C'est un coup d'Etat social par la méthode de la 
brutalité", a lancé Jean-Luc Mélenchon, selon qui le contrat de 
travail ne serait qu'"une sorte de chiffon de papier" si la 
réforme voulue par le président français était mise en oeuvre. 
    Le candidat socialiste à la présidentielle de 2017, Benoît 
Hamon, a abondé dans le même sens dans le cortège. 
    "La mobilisation va se poursuivre. Dans la fonction 
publique, dans différents secteurs, la mobilisation s'organise. 
Les syndicats qui n'avaient pas appelé à manifester commencent à 
le faire par branche", a-t-il estimé. 
     
    LA CHIENLIT LIBÉRALE 
    Mais c'est toute la politique de la majorité qui a subi les 
attaques du leader de La France insoumise. 
    "Dans le fond, ce que vous voyez, c'est la chienlit 
libérale", a-t-il dit.  
    "Ces gens détruisent tout ce que nous avons construit", 
a-t-il ajouté en parlant du "saccage" de l'éducation nationale, 
du logement social, des retraites et des hôpitaux. 
    Dans le cortège, les participants de tous âges estimaient 
que la mobilisation pourrait changer la donne. 
    "Quand ça commence comme ça, c'est déjà gagné", a dit à 
Reuters Chantal Quillot, retraitée de 64 ans, venue d'Agen 
(Lot-et-Garonne) dans l'un des 120 bus affrétés par le mouvement 
pour acheminer ses militants. 
    Bien que la CGT ait annoncé qu'elle ne participerait pas au 
défilé, de nombreux drapeaux de la centrale de Montreuil étaient 
agités dans le cortège. 
    En plus du soutien de l'ancien candidat socialiste à la 
présidentielle, La France insoumise a pu compter sur le soutien 
- non prévu - d'une délégation du Parti communiste. 
    Cette union "est à construire, elle est à consolider. Il 
faut lui donner des objectifs de conquête", a ainsi estimé le 
secrétaire national du PCF, Pierre Laurent.  
    "On est très inquiets pour l'avenir de l'emploi en France. 
Le modèle de Macron c'est toujours plus de précarité, ça va 
devenir comme en Allemagne ou en Angleterre", a déploré Sylvie 
Plantier, principale de collège de 60 ans qui arbore une 
pancarte "Sois précaire et tais-toi". 
 
 (Avec Johnny Cotton, Ingrid Melander et Dominique Vidalon, 
édité par Yves Clarisse) 
 

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