PARIS, 30 avril (Reuters) - La réforme constitutionnelle, qui sera examinée en conseil des ministres en juillet, ne pourra arriver dans l'hémicycle "qu'après l'été", a déclaré mardi le président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand. Au terme d'un séminaire à Matignon, le Premier ministre Edouard Philippe a déclaré lundi que cette réforme des institutions voulue par Emmanuel Macron, interrompue l'été dernier par "l'affaire Benalla", ferait l'objet d'un examen en conseil des ministres "en juillet". L'arrivée dans l'hémicycle, "ça ne pourrait être qu'après l'été", a déclaré Richard Ferrand lors d'une rencontre avec des journalistes à l'hôtel de Lassay. Le président de l'Assemblée a émis le souhait de parvenir "par la discussion" à un compromis avec le Sénat sur les différents aspects de la réforme constitutionnelle, qui suppose une validation par une majorité des trois-cinquièmes du Parlement réuni en congrès. Certains aspects, comme l'introduction d'une dose de proportionnelle aux élections législatives et la baisse du nombre de parlementaires, sont appelés à être validés dans le cadre d'un projet de loi organique et d'un projet de loi ordinaire. Dans un entretien publié mardi dans Le Parisien, le président (Les Républicains) du Sénat, Gérard Larcher, se dit disposé à une baisse de 20% du nombre de parlementaires, là où Emmanuel Macron propose une réduction de 25% à 30%. Gérard Larcher s'oppose en revanche à la proposition présidentielle d'instaurer une dose de 20% de proportionnelle à l'Assemblée nationale. Interrogé sur ces propos, Richard Ferrand a dit vouloir parvenir "par la discussion" à un accord avec le Sénat, en majorité à droite. "Je n'imagine pas que le Sénat prenne la responsabilité d'enrayer une évolution une première fois ratifiée par les Français par l'élection du président de la République, et une deuxième fois par l'élection de la majorité. Et ces points-là n'ont pas peu compté", a fait valoir ce proche d'Emmanuel Macron. "On ne peut pas dire que les évolutions récentes aient contredit cela, par conséquent il faut continuer à avancer", a-t-il ajouté en référence à la crise des "Gilets jaunes", qui a vu surgir des critiques à l'encontre du fonctionnement actuel des institutions. (Elizabeth Pineau, édité par Yves Clarisse)
France-La réforme constitutionnelle dans l'hémicycle "après l'été", dit Ferrand
information fournie par Reuters 30/04/2019 à 14:21
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