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Gérard Collomb dénonce les propos "intolérables" tenus par Yann Moix sur les policiers
information fournie par Reuters 23/09/2018 à 19:04

 (Actualisé avec précisions et réactions § 7-8-13-14)
    PARIS, 23 septembre (Reuters) - Le ministre de l'Intérieur
Gérard Collomb a dénoncé dimanche les propos "intolérables"
tenus la veille par l'écrivain et chroniqueur Yann Moix sur les
policiers qui, a-t-il dit lors de l'émission Les Terriens du
samedi, "chient dans leur froc". 
    "Grossier sur la forme, indécent sur le fond: M. Moix a, à
nouveau, tenu des propos intolérables à l’encontre de nos
policiers. Je les condamne sans réserve et réaffirme mon soutien
à nos forces de l'ordre dont je veux rappeler l'action
exemplaire, partout sur le territoire", a-t-il écrit sur
Twitter.
    Chroniqueur depuis cette rentrée de l'émission diffusée sur
C8, Yann Moix s'en est pris aux policiers en réaction à la
présentation par le journaliste Frédéric Ploquin de son livre
"La peur a changé de camp" et au témoignage de deux agents. 
    "Si vous venez dire ici que les policiers ont peur, vous
savez que la faiblesse attise la haine, et vous savez très bien
que dire que vous chiez dans votre froc, alors que vous faites
un métier qui devrait prendre en compte cette peur (...)",
a-t-il dit sans terminer son raisonnement. 
    "La police française est une des plus violentes d'Europe", a
ajouté l'écrivain. "Je trouve que venir vous victimiser à
longueur d'émission (...), vous vous ridiculisez". 
    Il a ajouté que "les pauvres et les milieux défavorisés"
étaient les cibles privilégiées des policiers et que ceux-ci
n'avaient "pas les couilles d'aller dans les endroits
dangereux".  
    Le syndicat de police Alternative Police CFDT a annoncé son
intention de déposer dès lundi une plainte au pénal contre Yann
Moix, "soit pour injures publiques, soit pour diffamation". 
    Il a également saisi le Conseil supérieur de l'audiovisuel
(CSA), en partenariat avec le SCSI-CFDT (syndicat des cadres de
la sécurité intérieure), "pour ces déclarations à vomir qui
n’incitent pas les plus jeunes, à une heure de grande écoute, à
respecter les policiers".  
    "Yann Moix s’est cru autorisé d’insulter, une fois encore,
les hommes et les femmes qui, quotidiennement, assurent la
sécurité de leurs concitoyens", a écrit le syndicat dans un
communiqué. 
    "Alternative Police CFDT le réaffirme: Oui la peur a changé
de camp ! Oui les policiers ne peuvent plus intervenir en toute
sécurité dans certains quartiers qui se trouvent sous le joug de
voyous et de caïds, trafiquants de drogues notamment ! Oui les
policiers sont les cibles quotidiennes de délinquants et de
criminels tout comme les gendarmes, les policiers municipaux
mais aussi les pompiers." 
    Le syndicat précise être "attaché à la liberté d’expression,
droit fondamental de notre pays, mais cela n’autorise pas de
tenir n’importe quel propos en toute impunité".
    D'autres personnalités politiques ont réagi aux propos de
l'écrivain et réalisateur. 
    "Confrontés aux propos orduriers de Yann Moix, les policiers
peuvent compter sur nous: nous voulons leur dire que nous
respectons leur courage, leur abnégation et bien souvent leur
patience face aux agressions et aux insultes", a dit la
présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, sur
Twitter. 
    "Scandalisé par les propos inadmissibles de Yann Moix. Alors
que nos policiers sont pris pour cible, qu’ils assurent notre
sécurité dans des conditions très difficiles, comment peut-on se
permettre de dire ça? Tout mon soutien aux policiers. Ces propos
doivent être sanctionnés", a dit pour sa part le maire de Nice,
Christian Estrosi, membre des Républicains (LR). 

 (Caroline Pailliez, édité par Henri-Pierre André)
 

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