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FRANCE 2017-POLITIQUE INTÉRIEURE-Les oppositions Macron-Le Pen
Reuters•24/04/2017 à 17:12
PARIS, 24 avril (Reuters) - Voici leurs programmes sur les questions de santé, d'écologie, de justice et sécurité, d'immigration de société et des institutions : * SANTÉ EMMANUEL MACRON : - Le candidat d'En Marche ! veut réaliser 15 milliards d'euros d'économies sur cinq ans en maîtrisant les dépenses de santé et lancer un plan d'investissements de cinq milliards dans les soins primaires, l'innovation en matière de santé, dans le déploiement de la télémédecine et dans l'hôpital de demain. - À horizon 2022, il se fixe pour objectif d'atteindre une prise en charge à 100% pour les lunettes, les prothèses dentaires et auditives, sans hausse des prix des complémentaires de santé, en instaurant plus de concurrence. - Il veut généraliser la vente de médicaments à l'unité pour lutter contre le gaspillage. - Il veut s'engager sur un objectif national de dépenses d'assurance maladie à cinq ans. Depuis 1996, l'objectif national des dépenses d'assurance maladie (Ondam) est fixé annuellement. - Sa suppression des cotisations salariales maladie et chômage pour les salariés du secteur privé sera compensée par une hausse de la contribution sociale généralisée (CSG). MARINE LE PEN : - La candidate du Front national entend préserver le système dual actuel - Sécurité sociale et mutuelles - mais veut une meilleure prise en charge des dépenses de santé les plus coûteuses, comme l'optique et les soins dentaires. - Elle souhaite pérenniser le financement de la Sécurité sociale en simplifiant l'administration du système de santé, en investissant dans les outils numériques pour réaliser des économies durables et en luttant contre la "gabegie financière". - Elle veut en outre supprimer l'Aide médicale d'Etat (AME) pour les étrangers en situation irrégulière, lutter contre la fraude à la Sécurité sociale, baisser le prix des médicaments coûteux grâce au recours aux génériques et développer la vente à l'unité des médicaments remboursables. * ÉCOLOGIE EMMANUEL MACRON : Le candidat d'En Marche ! compte tenir les engagements de la loi de transition énergétique pour réduire la part du nucléaire dans la production française d'électricité et mettre en oeuvre une "vraie stratégie" de sortie des énergies fossiles, en application de l'accord de Paris sur le climat. S'il n'est pas certain que l'objectif de ramener à 50% la part du nucléaire dans la production électrique française soit atteignable d'ici 2025, il compte garder le cap de la législation. Au-delà de la fermeture de la centrale de Fessenheim (Haut-Rhin) déjà prévue pour 2018, Emmanuel Macron souhaite se conformer aux conclusions de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) sur l'éventuelle prolongation d'une partie du parc nucléaire français, attendues fin 2018-début 2019. Il prévoit de profiter de la fermeture de la centrale alsacienne pour développer la filière du démantèlement et du retraitement. Concernant l'objectif de 32% pour la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique d'ici 2030, également fixé par la loi de transition énergétique, Emmanuel Macron propose de procéder, selon un calendrier établi dès le début du quinquennat, à des appels d'offres pour un total de 26.000 mégawatts (l'équivalent de six centrales nucléaires). - Sortie progressive du diesel avec un accompagnement à la fois des ménages (prime à la conversion de 1.000 euros) et des industriels, et une augmentation de la fiscalité sur l'essence pour une convergence totale avec celle du diesel. - Fermeture des dernières centrales à charbon. - Pas de nouvelle attribution de permis d'exploitation d'hydrocarbures, interdiction de l'exploration - même publique - des gaz de schistes. - Nomination d'un médiateur sur le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes. MARINE LE PEN : La présidente du parti d'extrême droite applique à l'environnement l'esprit de l'ensemble de son programme : priorité à la production française. Favorable au nucléaire, Marine Le Pen entend également développer les filières du renouvelable (solaire, bois, biogaz notamment), à l'exception de l'éolien sur lequel elle souhaite décréter un "moratoire immédiat", et soutenir une filière française de l'hydrogène. La candidate frontiste insiste également sur la nécessité de produire au plus près des lieux de consommation en rompant avec "le modèle économique fondé sur la mondialisation sauvage des échanges et le dumping social". Le soutien aux énergies renouvelables s'accompagne d'un maintien de la filière nucléaire, qui devra être "modernisée" et "sécurisée" sous l'égide d'EDF dont l'Etat gardera le contrôle. La centrale de Fessenheim ne sera pas fermée. - Faire de l'isolation de l'habitat "une priorité budgétaire du quinquennat". - Interdire l'exploitation du gaz de schiste, tant que des conditions satisfaisantes en matière d'environnement, de sécurité et de santé ne seront pas réunies. - Interdire les OGM. * JUSTICE ET SÉCURITÉ EMMANUEL MACRON : - Rétablir une police de proximité. - Recruter 10.000 policiers et gendarmes. - Créer un nouveau "pouvoir d'injonction", permettant aux policiers d'interdire, sous le contrôle du juge, à une personne de fréquenter "la zone où elle commet ses méfaits". - Libérer du temps d'emploi utile aux policiers en dégageant les forces de l'ordre de tâches comme les transports médico-judiciaires ou des "procédures trop lourdes". - Supprimer le principe de l'automaticité d'aménagement des peines inférieures à deux ans. - Créer 15.000 places de prison sur le quinquennat. MARINE LE PEN : - Rétablir les peines plancher et la suppression des remises de peine automatiques. - Supprimer le versement des aides sociales aux parents de mineurs récidivistes "en cas de carence éducative manifeste". - Instaurer une peine de prison de perpétuité réelle incompressible pour les crimes les plus graves. - Créer 40.000 places supplémentaires de prison en 5 ans. - Rétablir l'expulsion automatique des étrangers condamnés pour des crimes et des délits et expulser les étrangers faisant l'objet d'une fiche S des services de renseignement. - Augmenter le nombre de postes de magistrats et supprimer parallèlement l'École Nationale de la magistrature (ENM). - Déchoir de la nationalité française les binationaux "liés à une filière djihadiste", les expulser et les interdire de territoire. - Placer en détention préventive tout ressortissant français "en lien avec une organisation étrangère suscitant des actes d'hostilité ou d'agression contre la France et les Français". - Rétablir l'indignité nationale pour les individus coupables de crimes et délits "liés au terrorisme islamiste". - Renforcer les moyens humains et techniques des services de renseignement intérieurs et extérieurs et créer une agence unique de lutte antiterroriste rattachée à Matignon. * IMMIGRATION EMMANUEL MACRON : Dans son livre "Révolution", paru en novembre, l'ex-ministre juge nécessaire "un investissement dans une véritable force (européenne) de garde-côtes et de garde-frontières et dans un véritable système de carte d'identité commun". Selon lui, l'Europe doit également "développer une politique coordonnée d'aide au développement" vis-à-vis des pays d'origine pour les aider à gérer eux-mêmes les flux de réfugiés. Dans son programme, l'ancien protégé de François Hollande s'engage par ailleurs à faire en sorte que les demandes d'asile soient examinées en moins de six mois, recours compris, afin d'accueillir "dignement" les réfugiés et de reconduire "sans délai" les déboutés vers leur pays d'origine. MARINE LE PEN : Fidèle aux propositions traditionnelles du Front national, la présidente du parti d'extrême droite s'engage à réduire drastiquement l'immigration si elle est élue. Il y a toutefois une légère inflexion par rapport à 2012 : Marine Le Pen propose de ramener l'immigration légale à un solde annuel de 10.000 personnes, alors qu'elle comptait précédemment plafonner le nombre total d'entrée à 10.000. Avant la mise en place des mesures permettant d'atteindre cet objectif, la candidate propose d'instaurer un "moratoire" sur l'immigration légale, censé durer plusieurs semaines. L'esprit reste le même qu'il y a cinq ans : durcissement des conditions du regroupement familial, suppression du droit du sol, abrogation de l'Aide médicale d'Etat allouée aux étrangers en situation irrégulière. La "priorité nationale", qui consiste à réserver des avantages en matière d'emploi ou d'éducation aux ressortissants français, est par ailleurs au coeur de son programme. - N'accepter les demandes d'asile que lorsqu'elles sont déposées dans les ambassades et consulats français dans les pays d'origine ou limitrophes. - Suspendre les accords de Schengen puis quitter l'espace Schengen. * SOCIÉTÉ : EMMANUEL MACRON : - "Pass culture" de 500 euros accordé aux jeunes de 18 ans. - Ouverture des bibliothèques municipales et universitaires le soir et le dimanche. - Opposé à la légalisation du cannabis. - Opposé à l'interdiction du voile à l'université ou pour les mères de famille lors des sorties scolaires. MARINE LE PEN : - Retirer le drapeau européen des bâtiments publics. - Inscrire dans la Constitution la défense et la promotion du patrimoine historique et culturel français. - Instaurer le port d'un uniforme à l'école. - Créer une union civile qui viendra remplacer les dispositions de la loi Taubira sur le mariage homosexuel, sans effet rétroactif. - Maintenir l'interdiction de la gestation pour autrui et réserver la procréation médicalement assistée comme réponse médicale aux problèmes de stérilité. * INSTITUTIONS EMMANUEL MACRON : - Nécessité d'avoir un casier judiciaire vierge pour accéder à des fonctions ministérielles. - Introduction d'une dose de proportionnelle à l'Assemblée. - Non cumul des mandats de parlementaires dans le temps. - Interdire aux élus et ministres toute embauche d'un membre de leur famille. - Interdire aux parlementaires d'exercer des activités de conseil parallèlement à leur mandat. MARINE LE PEN : - Référendum pour réviser la Constitution. - À l'Assemblée nationale, proportionnelle intégrale avec une prime majoritaire de 30% des sièges pour la liste arrivée en tête et un seuil de 5% des suffrages pour obtenir des élus. - Abaisser le nombre de députés à 300 et le nombre de sénateurs à 200 (contre respectivement 577 et 348 aujourd'hui). - Créer un référendum d'initiative populaire, sur proposition d'au moins 500.000 électeurs. - Conserver trois niveaux d'administration (au lieu de six actuellement) : communes, départements et Etat. (Simon Carraud, Elizabeth Pineau, Matthieu Protard et Myriam Rivet, édité par Yves Clarisse)

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