Finances personnelles : 3 astuces à emprunter aux Millenials

information fournie par Café de la Bourse •19/09/2018 à 10:59

Trois astuces à emprunter aux millenials en matière de gestion d'argent

En matière de finances personnelles, les Millenials font preuve d'un grand pragmatisme et d'une réelle implication, ce qui leur réussit plutôt bien. Notre voisin d'Outre-Atlantique est formel : le rapport Millenial Report 2018 de Bank of America a montré que les personnes nées entre 1981 et 1997 réussissent aussi bien ou mieux que les générations plus âgées en matière de gestion de leur argent. Alors que font-ils différemment et de quoi serait-il bon de s'inspirer ? Découvrez les trois astuces des Millenials que vous feriez bien vous aussi d'appliquer.

Faire confiance à la technologie

Les Millenials sont nés avec Internet et la technologie a pris une place très importante dans leur vie comme dans leurs investissements. Ils automatisent tout : épargne, placements, investissements.

Et il est tout à fait judicieux de mettre en place des virements automatiques vers un compte épargne, une assurance-vie ou tout autre placement pour épargner sans même y penser. Bien vu aussi d'opter pour l'épargne à l'arrondi en souscrivant à une option qui permet de placer sur un support dédié quelques centimes à chaque transaction, l'idéal pour épargner de manière indolore.

Mais les Millenials sont aussi de grands consommateurs d'applis en tous genres et la finance ne fait pas exception : ils sont friands des applis de paiements mobiles qui permettent de rembourser un ami en ayant seulement son numéro de téléphone à renseigner mais aussi des agrégateurs bancaires et applis de budget qui permettent de bien gérer ses finances, de savoir où l'on en est dans ses comptes, ce que l'on a déjà dépensé pour chaque catégorie de dépenses et combien il reste à économiser pour se payer ses prochaines vacances ou son nouveau smartphone.

Enfin, l'automatisation concerne aussi les investissements pour les Millenials qui n'hésitent pas à se tourner vers des robo-advisors. En effet, une enquête Legg Mason menée de décembre 2015 à janvier 2016 auprès d'un panel de 5 370 investisseurs fortunés (High Net Worth Investors) de 19 pays différents, souligne que plus des trois quarts des investisseurs « Millenials » sont tout à fait ouverts et intéressés à l'idée d'avoir recours à des robo-advisors. Ces conseillers en gestion de patrimoine automatisés se servent de l'intelligence artificielle et d'algorithmes mathématiques pour la gestion de votre portefeuille, avec une faible intervention humaine. Les robo-advisors, accessibles à peu de frais, libérés des biais comportementaux qui peuvent nuire aux décisions d'investissement fondent leurs performances sur une approche rationnelle et pragmatique des marchés, à l'image de cette génération très connectée qui a bien les pieds sur terre.

On notera aussi l'intérêt de la jeune génération pour les assurances-vie nouvelle génération, ces contrats pouvant être souscrits entièrement en ligne, accessibles même avec de petits montants, proposant des frais peu élevés et une diversité de supports d'investissement dont la gestion peut être confiée à des robo-advisors. L'étude IFOP / Café de la Bourse d'avril 2017 « L' 'épargne des jeunes et leur intérêt pour les placements innovants » révèle en effet que près d'un jeune actif sur 2 (49 %) se dit susceptible d'investir dans une assurance-vie nouvelle génération.

Le téléphone, outil de prédilection et véritable prolongement d'eux-mêmes, leur servent à vérifier que tout cela fonctionne bien et ils consultent comptes courants, épargne, investissement, en un clin d'?il depuis leur écran, plusieurs fois par semaine, voire par jour, en faisant une population bien plus au fait de ses mouvements financiers que les précédentes qui vérifiaient une fois par mois leurs comptes avec relevés, chéquiers et tickets de carte bancaire sous les yeux.

Laisser sa conscience écolo et citoyenne influer sur ses investissements

Les Millenials sont aussi particulièrement désireux de donner du sens à leur épargne et pour eux, la finance doit également se parer d'un vernis développement durable. Le succès grandissant des fonds et produits financiers labellisés ISR (Investissement Socialement Responsable) est là pour répondre à une demande grandissante de la population et en particulier des jeunes soucieux que leur argent répondent aux critères ESG : Environnement, Social, Gouvernance.

En effet, le développement durable se conçoit dans une optique large qui associe économie, écologie et dimension sociale. C'est seulement en considérant ces trois aspects que l'on créera une forme de développement pouvant s'avérer durable. Le secteur financier, en prenant en compte ces trois aspects a souhaité proposer une forme d'investissement durable : le fameux ISR, qui dispose d'un label permettant d'identifier aisément ce type de placement.

Les critères extra-financiers (ESG) auxquels ces produits se soumettent sont non seulement porteurs de sens mais sont aussi des leviers de croissance notables. De fait, investir dans des fonds ISR, c'est investir dans des entreprises peu polluantes, qui gaspillent peu, entretiennent de bonnes relations avec leurs partenaires et ont un dialogue social sain et profitable à tous, autant de critères qui devraient favoriser leur développement. On le voit, loin d'être antinomiques, les bonnes intentions de l'ISR et la recherche de profit sont liées.

Faire confiance à l'expérience

Enfin, les Millenials ont retenu ce que leur ont dit leurs parents : on ne vit pas au-dessus de ses moyens, on épargne dès que possible, on se constitue un fonds d'urgence, on investit. Même si les techniques pour y parvenir ont changé, la philosophie reste la même ! Et les Millenials s'y plient. Il faut dire que la jeune génération, plus encore que les précédentes est bien consciente de la situation économique et compte avant tout sur elle-même. C'est du moins ce qui ressort de l'étude Lyxor Asset Management Les Français et les grandes dépenses de la vie réalisée en mars-avril 2018.

À l'image de leurs aînés, les Millenials souhaitent acquérir leur résidence principale selon l'étude IFOP OptimHome 2018 sur « Les attentes des Français à l'égard des professionnels du secteur, les services et les moyens qui leur semblent indispensables pour mener à bien leur projet immobilier ». Sur les trois dernières années, on remarque même que les Millennials (23 %) et les Xennials (19 %) étaient bien plus nombreux que la Génération X (13 %) à manifester le désir d'acheter une résidence principale.

Ils peuvent, à défaut de profiter de prix de l'immobilier attractifs, compter sur des taux d'intérêt bas et sur la bonne gestion de leurs finances personnelles pour se positionner.

Louis Yang (Café de la Bourse )