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EXCLUSIF-Washington va ajouter des dizaines d'entreprises chinoises à sa liste noire, dont SMIC-sources
information fournie par Reuters 18/12/2020 à 11:11

par Alexandra Alper, David Shepardson et Humeyra Pamuk

WASHINGTON, 18 décembre (Reuters) - Les États-Unis vont ajouter vendredi des dizaines d'entreprises chinoises, dont le principal fabricant de puces du pays SMIC 0981.HK , à leur liste noire, ont déclaré à Reuters deux personnes ayant connaissance du sujet.

Cette décision, qui interviendrait ainsi quelques semaines seulement avant la prise de fonction de Joe Biden, ferait figure de baroud d'honneur de l'administration Trump dans sa guerre commerciale contre la Chine.

Au total, les États-Unis devraient ajouter environ 80 entreprises et filiales supplémentaires à la liste dite "des entités", presque toutes chinoises.

Seront particulièrement ciblées des entreprises chinoises qui, selon Washington, ont des liens avec l'armée ou sont impliquées dans des violations présumées des droits de l'homme, selon ces sources.

L'administration Trump a souvent utilisé cette liste - qui comprend déjà plus de 275 entreprises et filiales basées en Chine - pour s'attaquer aux groupes chinois stratégiques.

Parmi ces entreprises figurent notamment le géant des télecoms Huawei Technologies Co HWT.UL et 150 de ses filiales, et ZTE Corp 000063.SZ pour des violations de sanctions, ainsi que le fabricant de caméras de surveillance Hikvision

002415.SZ , associé selon Washington à la répression exercée en Chine contre la minorité ouïgoure.

Le fabricant de puces SMIC, (Semiconductor Manufacturing International Corp) était déjà dans le collimateur de Washington depuis plusieurs mois.

"RISQUE INACCEPTABLE"

Le département du Commerce a imposé en septembre dernier une demande de licence d'exportation aux fournisseurs de certains équipements de la société après avoir conclu qu'il existait un "risque inacceptable" qu'elle puisse utiliser les équipements en question à des fins militaires.

SMIC, le département du Commerce et l'ambassade de Chine à Washington n'ont pas répondu dans l'immédiat aux demandes de commentaires.

Le mois dernier, le ministère américain de la Défense avait placé également la société sur une liste noire recensant les entreprises contrôlées par l'armée chinoise ou liées à cette dernière, empêchant les investisseurs américains d'acheter des titres des sociétés qui y figurent à partir de la fin de l'année prochaine. .

Le SMIC a démenti à plusieurs reprises avoir des liens avec l'armée chinoise.

L'inclusion sur la liste des entités obligerait SMIC à demander une licence spéciale au département du Commerce avant qu'un fournisseur américain puisse lui envoyer des équipements essentiels, l'administration Trump tentant ainsi de limiter l'accès des entreprises chinoises aux technologies américaines pour la fabrication de puces.

Les liens entre Washington et Pékin sont devenus de plus en plus tendus depuis l'an dernier, les deux premières économies mondiales étant en désaccord sur de multiples dossiers allant de la gestion par Pékin de l'épidémie de coronavirus, à la loi de sécurité nationale à Hong Kong en passant par les revendications chinoises dans la mer de Chine méridionale.

(Humeyra Pamuk, Mike Stone et Karen Freifeld; version française Diana Mandiá, édité par Jean-Michel Bélot)

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