(AOF) - Exail Technologies (-4,90% à 22,30 euros) affiche l’une des plus fortes baisses du marché SRD après avoir dévoilé une rentabilité 2023 plus faible que prévu. L’Ebitda courant a augmenté de 7% à 65,1 millions d’euros, faisant ressortir une marge de 20,2% contre 21,8% en 2022 à périmètre équivalent. Il est inférieur au consensus de 68 millions d'euros. Selon TP Icap Midap, Exail Technologies est "victime de son succès". Le groupe explique avoir fait le choix de répondre à toutes les opportunités.
"Au-delà de l'augmentation des coûts de réponses à appels d'offres, ce choix a pour conséquence une charge de travail particulièrement lourde pour les équipes techniques. Cette charge crée temporairement une perturbation dans l'allocation des ressources, pénalisant la profitabilité", précise la société.
Déjà publié, le chiffre d'affaires de l'entreprise industrielle spécialisée dans les hautes technologies a progressé de 16% à 323 millions d'euros.
Exail Technologies a généré un flux de trésorerie opérationnel de 56 milliards en 2023, avec une forte progression au second semestre (+59 millions).
Le ratio de dette nette sur Ebitda courant du groupe est en baisse de 3,0 à 2,7 sur un an à périmètre équivalent.
Le carnet de commande à fin 2023 s'établit à 630 millions d'euros, soit près de deux ans de chiffre d'affaires.
Cette année, Exail Technologies prévoit une croissance en valeur absolue de son Ebitda courant alors que "les perturbations temporaires induites par le contexte commercial intense devraient se prolonger au moins durant les 6 premiers mois de l'exercice". "Nous pensons que ce dernier commentaire au niveau de la profitabilité devrait nous conduire à réviser à la baisse nos estimations", prévient TP Icap Midap.
L'entreprise industrielle spécialisée dans les hautes technologies vise enfin une augmentation à deux chiffres de son chiffre d'affaires.
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Des négociations avec les constructeurs
En moyenne, les équipementiers représentent entre 60 à 85 % du prix de revient de fabrication d'un véhicule. Selon la Fédération des industries des équipements pour véhicules (Fiev) les négociations sont très tendues avec les constructeurs concernant la répercussion de l'augmentation des coûts. Les hausses de prix portent à la fois sur les composants électroniques, les matières premières, telles que l'acier, le nickel, le lithium ou le palladium, l'énergie et les transports. Les équipementiers négocient principalement avec Stellantis et Renault pour mettre en place des indices permettant de répercuter les hausses. Ils parient aussi sur l'innovation, la différenciation, la montée en gamme et l'internationalisation.
Marché en croissance et tensions sur les prix
Selon la SIA, les ventes mondiales de puces se sont établies à 151,7 milliards de dollars au premier trimestre 2022, soit une envolée de 23% sur un an. Les ventes ont progressé sur tous les grands marchés régionaux et pour toutes les catégories de produits. Alors que les incertitudes mondiales, notamment la guerre en Ukraine et la crise sanitaire, pèsent sur les chaînes d'approvisionnement, la demande de semi-conducteurs continue de dépasser fortement l'offre. Les fabricants Samsung et TSMC ont annoncé qu'ils allaient relever leurs tarifs, dans un contexte où les acteurs du secteur disposent de bonnes marges de manœuvre et bénéficient d'un pouvoir de négociation renforcé. Toutefois les hausses de salaires et les prix des composants pourraient peser sur les performances futures.
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Plan d'investissement dans le ferroviaire
L'industrie ferroviaire française se situe à la seconde place en Europe et à la troisième place sur le plan mondial. Cette industrie affiche une balance commerciale excédentaire, qui génère plus de 100.000 emplois en France. L'annonce du plan d'avenir pour les transports ferroviaires français prévoit notamment la régénération et la modernisation du réseau, dont l'âge moyen est de 30 ans sur notre territoire. Cet âge est bien supérieur à celui de pays comme l'Allemagne (17 ans) et la Suisse, (15 ans). Un investissement annuel passant de 2,8 milliards d'euros, à près de 4 milliards d'euros doit permettre de maintenir en bon état tout le réseau.
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