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Evo Morales donné favori pour un nouveau mandat en Bolivie
information fournie par Reuters 20/10/2019 à 07:07

    LA PAZ, 20 octobre (Reuters) - Le président sortant Evo
Morales, qui a mené la Bolivie vers une stabilité politique et
une prospérité économique sans précédent depuis son arrivée au
pouvoir en 2006, est favori de l'élection présidentielle
organisée dimanche mais il pourrait, pour la première fois,
devoir composer sans majorité au Congrès.
    En défiant les résultats du référendum national de 2016 sur
la limitation de la fonction présidentielle à deux mandats,
celui qui brigue un quatrième mandat consécutif a provoqué un
mouvement de contestation dans le pays et alimenté les
accusations de bascule vers l'autoritarisme, que Morales
rejette.
    "Ce qui est en jeu cette année, au-delà d'un parti politique
qui penche à gauche ou à droite, c'est notre démocratie", a
déclaré Mariela Arana, une étudiante universitaire de 25 ans qui
dit être inquiète qu'Evo Morales ne quitte jamais le pouvoir
s'il venait à être réélu. 
    A la faveur notamment des divisions au sein de l'opposition,
les dernières enquêtes d'opinion donnent Morales en tête du
scrutin présidentiel avec 30% à 40% des voix - soit son plus
faible total après avoir remporté les deux précédentes élections
avec plus de 60% des suffrages. 
    Cela indique qu'il est très probable que son parti, le
Mouvement pour le socialisme (MAS), n'obtienne pas la majorité
au Congrès, une première, là encore, depuis l'arrivée au pouvoir
de Morales en 2006. 
    Le président sortant serait alors contraint de composer avec
des partis d'opposition qui dénoncent en lui un potentiel
dictateur.
    Il pourrait aussi devoir disputer un second tour, en
décembre. Pour être élu au premier tour, un candidat à la
présidentielle doit obtenir plus de 40% des suffrages exprimés
et avoir au moins dix points d'avance sur son rival le plus
proche.
    Les huit rivaux de Morales ont, cependant, échoué à
exploiter la grogne croissante des 11 millions de Boliviens à
l'égard du gouvernement socialiste.
    "Il n'y a eu aucune stratégie de la part de l'opposition
pour décrocher le vote populaire", a déclaré l'analyste
politique Marcelo Arequipa. Les partis d'opposition "auraient pu
étendre leurs bases, mais ils ne l'ont pas fait", a-t-il ajouté.
    Le principal rival de Morales pour le scrutin présidentiel
n'est autre que l'ancien président Carlos Mesa, contraint de
démissionner en 2005 suite aux violences meurtrières provoquées
par les projets du gouvernement en matière d'exportation de gaz.

 (Mitra Taj; Jean Terzian pour le service français)
 

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