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France-A droite, les européennes déjà au coeur du débat
information fournie par Reuters 20/11/2017 à 15:23

    * Casus belli entre Juppé et Wauquiez 
    * Les partisans du maire de Bordeaux pensent à 2019 
 
    PARIS, 20 novembre (Reuters) - La question européenne et 
singulièrement les prochaines élections, programmées en 2019, 
cristallisent dès à présent les divisions chez Les Républicains 
(LR), l'aile "juppéiste" voyant là un motif possible de rupture 
avec Laurent Wauquiez. 
    Alain Juppé s'est récemment défendu de vouloir aujourd'hui 
constituer des listes communes avec Emmanuel Macron pour le 
scrutin européen mais l'idée trotte bien dans l'esprit de ses 
partisans, méfiants à l'égard du probable futur président de LR. 
    Fidèle à la tradition pro-européenne du centre droit, le 
maire de Bordeaux a tenu des propos généraux, dans une interview 
au Point, sur la possibilité de se "fédérer", pourquoi pas 
autour du président ou du Premier ministre, Edouard Philippe. 
    "C'est dans l'hypothèse des élections européennes. Ni avant, 
ni après", précise l'élu "juppéiste" Dominique Bussereau, joint 
par Reuters. 
    Mais, ajoute-t-il, rien n'est arrêté et tout dépendra de 
l'attitude de Laurent Wauquiez si celui-ci, grand favori de 
l'élection interne du mois prochain, prend effectivement les 
commandes du parti. 
    Pour l'heure, les modérés de LR observent avec 
circonspection la campagne du héraut de l'aile droite, qui a 
tenté de les rassurer jeudi dernier en se présentant comme un 
"Européen convaincu" lors d'un déplacement à Strasbourg. 
  
    Le même Laurent Wauquiez avait ulcéré une partie des siens 
en publiant en 2014 un ouvrage, "Europe : il faut tout changer", 
dans lequel il faisait sa profession de foi eurocritique. 
    Avec le rapport au Front national, le sujet est devenu l'une 
des "lignes rouges" tracées par Alain Juppé. 
    L'ex-Premier ministre passera en revue les options possibles 
lors d'une réunion au Sénat, mercredi, avec ses fidèles.  
    Pour Dominique Bussereau, trois hypothèses sont 
envisageables : ou Laurent Wauquiez leur donne des gages une 
fois élu et ils pourront cohabiter, ou ils quittent LR sans 
chercher de nouveau refuge, ou ils fondent une nouvelle 
formation. 
    A peine esquissée, et encore sur le mode de la confidence, 
cette dernière éventualité a séduit parmi les centristes 
éparpillés, de l'UDI au MoDem, et jusqu'au sein de La République 
en marche (LREM).   
    "Au final, ce qu'il faut réussir à faire, c'est que la 
première force politique du Parlement européen soit une force 
pro-européenne", a estimé la semaine dernière Yann Wehrling, 
porte-parole du MoDem, lors d'une conférence de presse. 
    Pour l'ex-écologiste, "tous ceux qui aujourd'hui dans le 
paysage politique sont connus pour avoir un discours clair sur 
l'UE doivent se retrouver dans un grand centre pro-européen. Les 
élections européennes sont évidemment un catalyseur". 
    François Patriat, président du groupe LREM au Sénat, s'est 
pour sa part déclaré favorable à "cette idée d'un grand 
mouvement social-démocrate" à même de perdurer au-delà des 
prochaines échéances. 
    "J'appelle de mes voeux un mouvement appelé à durer non 
seulement pour les prochaines élections européennes, mais pour 
l'ensemble des prochaines échéances", a-t-il poursuivi devant la 
presse. 
 
 (Simon Carraud et Elizabeth Pineau, édité par Yves Clarisse) 
 

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