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Chômage et formation, les propositions des partenaires sociaux
information fournie par Reuters 12/10/2017 à 18:09

    PARIS, 12 octobre (Reuters) - Voici les principales 
revendications des partenaires sociaux reçus jeudi par Emmanuel 
Macron à l'Elysée pour discuter des réformes à venir sur 
l'apprentissage, la formation professionnelle et l'assurance 
chômage.   
         
    FORMATION PROFESSIONNELLE ET APPRENTISSAGE 
    Le gouvernement prévoit une refonte totale de la formation 
professionnelle et de l'apprentissage afin d'améliorer la 
qualité des formations dispensées et faciliter leur accès pour 
les salariés, les demandeurs d'emploi et les jeunes.  
     
    - Selon le secrétaire général de Force ouvrière (FO) 
Jean-Claude Mailly, "il faut faire le tri dans les organismes de 
formation" qui ne sont ni évalués, ni contrôlés. 
    - Le discours est le même du côté de la CGT. Son secrétaire 
général de la centrale Philippe Martinez propose de "faire le 
ménage dans les plusieurs milliers d'entreprises qui prétendent 
faire de la formation professionnelle, qui touchent des fonds 
publics et qui ne forment pas du tout des chômeurs". 
    Il estime, par ailleurs, que l'apprentissage ne devrait pas 
se faire "au détriment des petites entreprises" mais que les 
"grands groupes financent, plus que les TPE, l'apprentissage 
pour que les apprentis, à la sortie de leur formation, puissent 
travailler dans des toutes petites entreprises avec un salaire 
équivalent".  
    
    - "Sur l'apprentissage, on doit être dans la refondation 
totale du dispositif", a dit Alain Griset, président de l'U2P 
(artisans) : rémunération (pour éviter la situation 
d'aujourd'hui, qui fait qu'"un jeune de 22 ou 23 ans est trop 
vieux car il coûte plus pour l'entreprise qu'un jeune de 18 
ans") et exonération de charges dégressive pour une entreprise 
qui garde en CDI un apprenti quand le contrat est terminé. 
 
    - Le Medef, lui, souhaite prendre "la main" sur la filière 
de l'apprentissage. "Il faut vraiment faire bouger le système, 
ça fait des décennies que ça ne marche pas", a dit le président 
de l'organisation, Pierre Gattaz.  
    Il réclame donc que "le financement soit direct, que ça ne 
passe plus par les régions" et simplifié pour les PME.  
      
    * ASSURANCE CHÔMAGE 
    Le gouvernement souhaite ouvrir l'assurance chômage aux 
indépendants et, une fois tous les cinq ans, aux salariés 
démissionnaires. Emmanuel Macron a également indiqué lors de ses 
entretiens qu'il souhaitait une "présence renforcée" de l'Etat 
aux commandes du régime tout en conservant en son sein les 
organisations patronales et syndicales, selon l'Elysée.  
     
     - Selon Jean-Claude Mailly (FO), "il y avait une demande 
des cinq confédérations et des trois organisations patronales 
pour garder une responsabilité dans la fixation des règles pour 
les salariés de l'indemnisation des prestations." 
     
    - Pour la CGT, "pas question pour nous de réduire les droits 
des privés d'emploi mais par contre il faut donner des droits à 
ceux qui n'en ont pas". Philippe Martinez préconise d'augmenter 
les cotisations et de supprimer les exonérations de certaines 
entreprises plutôt que de couper dans les dépenses. 
    Sur la question d'une éventuelle gestion tripartite 
(organisations patronales, syndicales, et Etat), la CGT estime 
que "l'organisation de l'assurance chômage, comme de la 
formation professionnelle doit être du ressort des syndicats et 
du patronat". 
      
    - Pour la CFE-CGC, elle, l'indemnisation des démissionnaires 
risque de peser sur les salaires si le système reste assurantiel 
et sur les impôts si la collectivité paie. Elle va également 
"créer des effets d'aubaine".  
    "Il suffira qu'un matin ou un après-midi, quelque chose se 
passe mal dans le travail (d'un salarié) pour qu'il démissionne 
le soir même", a précisé le président de la centrale, François 
Hommeril.  
     
    - L'organisation syndicale des artisans (U2P), elle, n'est 
pas opposée à ce que ses membres intègrent l'assurance chômage, 
"à partir du moment où il n'y a pas de cotisations 
supplémentaires".  
     
    -  Pour Pierre Gattaz (Medef), l'intégration des 
indépendants et des démissionnaires à l'assurance chômage "pose 
un petit problème économique".  
    "Il y a une répartition à faire. (...) On parle en milliards 
d'euros et il n'est pas question qu'on augmente le coût du 
travail", a-t-il dit.  
 
 (Caroline Pailliez, édité par Yves Clarisse) 
 

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