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En pleine crise financière, le parlement libanais adopte le budget 2020
information fournie par Reuters 27/01/2020 à 15:41

    BEYROUTH, 27 janvier (Reuters) - Le Parlement libanais a
adopté lundi le budget 2020 en dépit d'interrogations sur la
solidité des hypothèses de recettes fiscales retenues pour son
élaboration.
    La loi de finances a été préparée par le gouvernement de
Saad al Hariri avant sa démission, en octobre dernier, sous la
pression du mouvement de contestation et de remise en cause des
élites accusées de corruption
    Le nouveau Premier ministre Hassan Diab, dont le cabinet a
été investi la semaine dernière, a annoncé au Parlement qu'il ne
ferait pas obstacle au budget.
    La loi de finances prévoit un déficit budgétaire de l'ordre
de 7% du PIB. Dans sa version initiale, l'objectif de maîtrise
des dépenses publiques était plus ambitieux, avec un déficit
estimé à 0,6% du PIB. 
    Mais la contraction de l'activité économique et la crise des
liquidités qui frappent le Liban l'ont fait dévier de cette
trajectoire. Le président de la commission parlementaire du
Budget et des Finances, Ibrahim Kanaan, a dit en outre que les
hypothèses de rentrées fiscales lui semblaient exagérément
optimistes du fait de la récession.
    Tandis que les députés étaient réunis lundi pour débattre de
la loi de finances, des affrontements ont opposé des
manifestants aux forces de l'ordre déployées autour du
Parlement.
    Certains partis avaient boycotté la session, estimant que le
nouveau gouvernement aurait dû présenter son propre projet de
budget.
    "Compte tenu de tous ces changements et de l'impact sur
l'économie, je pense qu'il aurait été plus approprié pour le
nouveau gouvernement de retirer ce budget et de l'amender sur
les volets des recettes et des dépenses", confirme Nassib
Ghobril, chef économiste à la banque libanais Byblos.
    Les pays soutenant financièrement le Liban estiment que la
mise en oeuvre de réformes trop longtemps retardée sera cruciale
au maintien de leur aide.
    Lors de ses voeux à la presse, le ministre français des
Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a appelé lundi le
gouvernement libanais à "mettre en oeuvre des mesures
indispensables (...) (je dirais) presque pour la survie". 
    "C'est maintenant aux autorités libanaises de montrer
qu'elles sont au rendez-vous" pour que l'aide internationale
soit débloquée, a-t-il ajouté, évoquant la conférence sur le
Liban qui s'est tenue le 11 décembre dernier à Paris.
 
    "La balle est dans leur camp." 

 (Tom Perry, Ellen Francis, Laila Bassam, Yara Abi Nader et Eric
Knecht avec John Irish à Paris
version française Henri-Pierre André, édité par Sophie Louet)
 

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