Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

EN DIRECT-Brexit: Le président de la Chambre des communes bouleverse les plans de May
information fournie par Reuters18/03/2019 à 23:08

 (.)
    LONDRES, 18 mars (Reuters) - A l'entame d'une nouvelle
semaine cruciale pour la sortie du Royaume-Uni de l'Union
européenne, le président de la Chambre des communes, le
conservateur John Bercow, a bouleversé lundi les plans de
Theresa May en déclarant que le gouvernement ne peut
légitimement pas demander aux parlementaires de revoter sur un
accord de retrait qu'ils ont rejeté la semaine dernière.
    En revanche, a-t-il argumenté, le gouvernement pourrait
soumettre à un nouveau vote un texte qui ne serait pas le même
que l'accord rejeté la semaine dernière.
    C'est, selon lui, la condition que le gouvernement de
Theresa May doit remplir pour pouvoir organiser un troisième
vote sur un accord de Brexit. 
    La chef du gouvernement s'était donné jusqu'à mercredi pour
solliciter à nouveau le Parlement de Westminster après deux
échecs cuisants.
    Les principaux développements de la journée:
    ---
    22h41 - Dans un article publié sur son site, le Financial
Times rapporte que de hauts responsables du Parti conservateur
britannique ont fait savoir à Theresa May qu'il lui faudrait
annoncer la date de son départ du 10, Downing Street, en échange
de leurs voix en faveur de son Accord de retrait.
    Le message a été transmis à la Première ministre britannique
par le responsable en chef de la discipline du Parti
conservateur au Parlement, Julian Smith.  
    Certains élus ne voteront pour le Withdrawal Bill que s'ils
sont certains que Theresa May n'entamera pas la prochaine phase
de discussions avec l'Union européenne sur les relations futures
entre Londres et Bruxelles, explique le quotidien financier. 
    Theresa May a promis en décembre dernier devant le Parlement
qu'elle ne conduirait pas le Parti conservateur lors des
prochaines élections législatives, prévues au plus tard en 2022.
    ---
    20h54 - LE GOUVERNEMENT PREND NOTE DE LA DÉCLARATION BERCOW
    "Nous prenons note de la déclaration du speaker. Cela
requiert un examen approprié", déclarent les services de Theresa
May. 
    ---
    18h05 - LE GOUVERNEMENT RÉFLÉCHIT AUX MOYENS DE CONTOURNER
LA DÉCISION DE BERCOW
    Le "Solicitor General" Robert Buckland, conseiller juridique
du gouvernement, déclare qu'il est possible de contourner la
décision de John Bercow et accuse ce dernier de s'être fait un
nom par ses pratiques "interventionnistes".
    D'après un responsable du service politique de la BBC,
Buckland estimerait que convoquer une nouvelle session
parlementaire pourrait notamment permettre de parvenir à ces
fins.
    Le porte-parole de Theresa May a déclaré pour sa part qu'il
n'était pas en capacité de commenter l'intervention de John
Bercow, ajoutant que le "speaker" des Communes n'avait pas
prévenu à l'avance la Première ministre de son intervention et
de son contenu.
    Le ministre des Prisons, Rory Stewart, estime pour sa part
que "dans le cours normal des événements, ainsi que le dit le
'speaker', le parlement dit non, et la question est réglée. Mais
dans ce cas, ce n'est pas une option parce que ces votes sont
une réponse à une instruction issue d'un référendum qui exclut
de revenir au statu quo".
    ---
    16h42: PAS DE NOUVEAU VOTE SUR LE MÊME TEXTE, DIT LE
"SPEAKER" BERCOW
    Le gouvernement britannique ne peut pas demander aux
parlementaires de la Chambre des communes de revoter sur
l'accord de retrait qui l'ont rejeté la semaine dernière,
déclare le président de la Chambre des communes, le conservateur
John Bercow.
    "Telle est ma conclusion: si le gouvernement souhaite
présenter une nouvelle proposition qui ne soit ni la même, ni
sensiblement la même que celle qui a été rejetée le 12 mars par
cette assemblée, cela sera entièrement en ordre", a-t-il dit.
    "Ce que le gouvernement ne peut légitimement pas faire,
c'est de soumettre à nouveau à cette Chambre la même proposition
ou sensiblement la même proposition que cette qui a été rejetée
la semaine dernière par 149 voix d'écart", a poursuivi John
Bercow.
    Remontant le fil de l'histoire du parlementarisme
britannique jusqu'en 1604, le "speaker" s'est appuyé sur des
précédents pour démontrer qu'un gouvernement ne pouvait
soumettre deux fois un même texte à un vote des Communes lors
d'une session parlementaire.  
    ---
    16H15: SANS DOUTE PAS D'ACCORD AVEC LE DUP CETTE SEMAINE, ET
DONC PAS DE TROISIÈME VOTE AUX COMMUNES, ESTIME ITV
    D'après Robert Peston, de la chaîne ITV, il est "désormais
presque acquis à 100%" qu'il n'y aura pas d'accord entre le
gouvernement britannique et le Parti unioniste démocratique
(DUP) d'Irlande du Nord dont les dix élus au Parlement de
Westminster sont indispensables à la majorité de Theresa May.
    "Par conséquent (...), Theresa May ne se risquera pas à un
troisième vote significatif (ndlr, de ratification de l'accord
de retrait) cette semaine", ajoute-t-il.
    ---
    13h30: LA DIRIGEANTE DU DUP NE PRÉVOIT PAS D'ALLER À LONDRES
    Arlene Foster, la dirigeante du Parti unioniste démocratique
(DUP), n'a pas prévu de se rendre à Londres ce lundi, annonce un
porte-parole du parti.
    Les négociations avec le gouvernement restent confiées au
numéro deux du DUP, Nigel Dodds.
    ---
    13h00 : MAY POURRAIT SACRIFIER SON NÉGOCIATEUR, "BÊTE NOIRE"
DES BREXITERS DU PARTI CONSERVATEUR
    D'après le quotidien London Evening Standard, qui cite des
sources parlementaires, Theresa May serait prête à sacrifier son
négociateur en chef, Olly Robbins, afin de rallier les voix qui
lui manquent à la Chambre des communes.
    "On a dit à un élu que M. Robbins, 'bête noire' (ndlr, en
français dans le texte) des élus conservateurs de l'European
Research Group s'en irait dès que l'accord sera passé", écrit le
journal.
    En déclarant il y a un mois au bar d'un hôtel de Bruxelles,
où un journaliste d'ITV a entendu sa conversation, que la seule
alternative possible, c'était d'approuver l'accord de Brexit
négocié par May avec les Européens ou d'accepter un report
significatif de la date du divorce, le négociateur en chef du
Royaume-Uni avait semé le trouble en Grande-Bretagne.
 
    ---
    13h00 : LONDRES N'A PAS FAIT DE PRÉPARATIFS POUR LES
EUROPÉENNES
    Le gouvernement britannique n'a fait aucun préparatif en vue
des élections européennes du mois de mai et la Première ministre
Theresa May est favorable à une prolongation de courte durée de
l'Article 50 du Traité européen, indique son porte-parole .
    La chef du gouvernement n'envisage pas de nouvelles
négociations avec les Européens sur la question du filet de
sécurité ("backstop") irlandais.
    Dans l'hypothèse où elle ne pourrait pas faire ratifier
l'accord par la Chambre des communes cette semaine, ajoute le
porte-parole de Downing Street, May solliciterait une
prolongation plus longue et le Royaume-Uni participerait aux
élections européennes.
    ---
    12h40 : UNE DEMANDE DE REPORT SERA ACCEPTABLE APRÈS LE
CONSEIL EUROPÉEN-DIPLOMATE
    Le gouvernement britannique conserve la possibilité
d'adresser aux Européens une demande de prolongation de
l'Article 50 du Traité communautaire même après le Conseil
européen des 21 et 22 mars, indique un diplomate.
    "Il n'est pas nécessaire de se rencontrer. Nous avons aussi
des procédures écrites", précise ce diplomate. "Il faut que
toute la procédure soit bouclée une heure avant minuit, heure de
Bruxelles", le 29 mars, a-t-il rappelé.
    Malgré tout, les Européens préféreraient que la demande
britannique soit examinée de manière ordonnée lors du Conseil
européen, a-t-il reconnu.
    ---
    10h40 : LE CHEF DE CABINET DE MERKEL DOUTE DE L'UNANIMITÉ
DES EUROPÉENS SUR LE REPORT
    Il n'est pas certain que tous les Etats membres de l'Union
européenne soient disposés à accorder un délai supplémentaire au
Royaume-Uni pour régler les détails encore pendants au Brexit,
estime le chef de cabinet de la chancelière allemande Angela
Merkel.
    Dans un entretien au journal à grand tirage Bild, Helge
Braun estime que certains pays, dont l'Italie, pourraient ne pas
approuver cette prolongation de l'Article 50.
    En point de mire, se pose la question d'une éventuelle
participation de la Grande-Bretagne aux élections européennes du
mois de mai, un scénario qui serait "étrange pour les
Britanniques eux-mêmes", note Helge Braun.
    ---
    10h30 : REES-MOGG: MIEUX VAUT UN MAUVAIS ACCORD QUE RESTER
DANS L'UE
    Pour le député conservateur Jacob Rees-Mogg, un mauvais
accord sur le Brexit est préférable à un maintien au sein de
l'Union européenne. "Pas d'accord est préférable à un mauvais
accord mais un mauvais accord est préférable à un maintien dans
l'Union européenne", a-t-il déclaré sur la radio de la BBC. "Une
prolongation de deux années revient au fond à rester dans
l'Union européenne."
    ---
    10h20 : JEREMY HUNT PERÇOIT QUELQUES SIGNES ENCOURAGEANTS
    Le ministre britannique des Affaires étrangères Jeremy Hunt
note que le gouvernement doit encore travailler à convaincre les
députés de Westminster afin que l'Accord de retrait défendu par
Theresa May dispose d'une majorité.
    Un troisième vote pourrait éventuellement avoir lieu mardi.
    "Il y a quelques signes timides d'encouragement mais il nous
reste beaucoup de travail à accomplir", a-t-il dit à la
télévision de la BBC. "Le risque d'une absence d'accord s'est
quelque peu réduit mais pas le risque d'une paralysie du Brexit.
C'est pourquoi nous devons redoubler nos efforts cette semaine".
    ---
    10h10 : UN BREXITER DIT QUE NOMBRE DE DÉPUTÉS SONT OPPOSÉS À
L'ACCORD
    Pour le député conservateur John Redwood, "beaucoup de gens"
à la Chambre des communes demeurent opposés à l'Accord de
retrait. "C'est un très mauvais accord", a déclaré John Redwood
sur la radio de la BBC. "Un certain nombre (d'élus) partagent
mon inquiétude générale sur le fait que nous n'avons pas besoin
de ce genre de traité contraignant", a-t-il dit.
    "Cela concerne beaucoup de monde et cela dépasse largement
le groupe ERG qui est particulièrement déterminé à obtenir un
bon Brexit", a-t-il ajouté.
    L'European Research Group (ERG) est un groupe de réflexion
réunissant des membres eurosceptiques du parti conservateur.
    
    VOIR AUSSI
    LE POINT sur les négociations du Brexit:  
    CHRONOLOGIE des négociations du Brexit   

    <^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^
LE POINT sur les négociations du Brexit:     
CHRONOLOGIE des négociations du Brexit     
    ^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^>
 (Bureau de Londres
Pierre Sérisier et Henri-Pierre André pour le service français)
 

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer

Mes listes

Cette liste ne contient aucune valeur.