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EDF : après son OPA simplifiée, l'Etat lance le retrait obligatoire
information fournie par AOF 23/05/2023 à 08:59

(AOF) - L'Etat détient 97,69% du capital d'EDF et au moins 98,04% des droits de vote à la clôture de son offre publique d'achat (OPA) simplifiée sur l'électricien, a fait savoir ce mardi le ministère de l'Economie et des Finances. L'Etat détient aussi 99,97% des obligations à option de conversion et/ou d'échange en actions nouvelles ou existantes (Oceane) en circulation, a annoncé Bercy. "Ce résultat rend possible la mise en œuvre d’un retrait obligatoire sur les actions et les OCEANEs EDF", a indiqué le ministère dans un communiqué.

L'Etat a formulé ce jour à l'AMF "une demande de mise en œuvre du retrait obligatoire afin de se voir transférer l'ensemble des actions et OCEANEs EDF non apportées à l'offre, et ce aux mêmes prix que ceux de l'offre (à savoir 12,00 euros par action et 15,52 euros par OCEANE EDF)".

AOF - EN SAVOIR PLUS

Points clés

- Numéro un mondial de l'énergie bas carbone créé en 1946 avec 38,5 millions de clients dans le monde et 117,3 GW de capacités installées : 60 % dans le nucléaire, 18 % dans l’hydraulique, 8 % dans les énergies renouvelables, 9 % dans le gaz, 3 % dans le fioul et 2 % dans le charbon ;

- Chiffre d’affaires de 84,5Mds€ et capacités installées de 117,3 GW: 60 % dans le nucléaire, 18 % dans l’hydraulique, 8 % dans les énergies renouvelables, 9 % dans le gaz, 3 % dans le fioul et 2 % dans le charbon ;

- Modèle d'activité « Cap 30 » avec 3 axes stratégiques : l’accompagnement des clients vers la neutralité carbone via 10 Mds de revenus dans les services, le rang de 1er producteur mondial d’électricité nette en CO2 et le rôle d’acteur mondial de la transition énergétique ;

- Capital détenu à 83,69 % par l’Etat, Jean-Bernard Lévy, PDG du conseil d'administration de 18 membres, devant être remplacé par Luc Rémond ;

- Bilan assaini en avril avec une dette nette (notée A du fait de la garantie de l’Etat) de 42,3 Mds€, qui sera renforcé entre 2022 et 2024 par le plan de cession de 3 Mds€.

Enjeux

- 4 plans stratégiques : la mobilité électrique – 30 % de parts de marché de la fourniture d’électricité aux véhicules électriques d’ici 2023 en France, Royaume-Uni, Italie et Belgique-, le stockage -10 GW installés dans le monde en 2035-, le solaire – 30 % du marché en France en 2035- et le plan Excell pour la filière nucléaire française ;

- Stratégie d'innovation dédiée à la transformation digitale, aux process de production, aux systèmes électriques futurs et à la décarbonation des usages des clients :

- budget R&D de 661 Ms€ avec 756 innovations brevetées,

- fonds et incubateur EDF Pulse Croissance et partenariats de recherche (laboratoire Sinclair, 5g living Lab, informatique quantique…) ;

- Stratégie environnementale incluse dans la raison d’être du groupe :

- neutralité carbone en 2050 et réduction de 50 %, vs 2017 des émissions en 2030,

- 99 % des budgets d’exploitation dédiés à la décarbonation et la transition énergétique,

- 8,755 Mds€ de financements « verts et durables » et 72 % des lignes de crédit indexées sur les indicateurs ESG ;

- Lancement du programme de construction de 6 EPR2 et des études sur 8 autres ;

- Opérateur intégré, de la conception et fabrication de réacteurs nucléaires, par le biais de Framatome, détenue à 75 %, aux côtés de Mitsubishi (19,5 %) jusqu’à la distribution.

Défis

- Activité encadrée par la loi NOME (libre concurrence entre tous les acteurs du marché et revente du quart de la production d’électricité nucléaire d’EDF à ses concurrents) et prix de l’électricité administrés en France d’où un coût de maintien du réseau peu inclus dans les tarifs ;

- Impact du conflit Russie-Ukraine : nécessité d’une relance de la production d’électricité nucléaire exigeant des investissements dans le parc français et plafonnement des tarifs aux particuliers ;

- Neutralisation de l’avantage concurrentiel du nucléaire par l’obligation de vendre l’électricité aux industriels au prix du marché ;

- Vers une renationalisation du groupe mais prix du futur retrait de la cote par l’Etat, soit 12 € par titre, contesté par des actionnaires minoritaires ;

- Après une perte nette de 5,3 Mds€ au 1er semestre, objectif 2022 d’une production nucléaire vers ses plus bas historiques, au-dessus de 280 TWh.

En savoir plus sur le secteur Services aux collectivités

De plus grandes disparités entre les utilities

L'Observatoire mondial des marchés de l'énergie souligne une grande disparité des prix de détail de l'énergie en Europe. Subissant à la fois l'effet de la hausse des prix de gros et une forte volatilité des prix de vente aux consommateurs finaux, la rentabilité des intervenants est sous pression. Alors que les seize plus grands fournisseurs d'énergie européens ont bénéficié l'an passé d'une importante progression de leur chiffre d'affaires (+47% par rapport à 2020), leur marge brute d'exploitation (marge d'Ebitda), s'est dégradée, passant de 20,2% à 19,6%. Ceux qui ont dû recourir à des achats d'électricité sur le marché ont dû payer ces volumes supplémentaires bien plus chers que le niveau de prix de vente déjà fixés et ont donc vu leurs marges se dégrader.

Confronté à la moindre disponibilité de son parc nucléaire, EDF, renationalisé, devrait afficher une perte annuelle de 29 milliards d'euros en 2022. Engie s'en sort mieux car il a réussi à réduire ses importations de gaz russe au premier semestre tout en bénéficiant des prix élevés de l'électricité et de son exposition accrue aux sources renouvelables.

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