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Dette mondiale: un risque de liquidité plus que de contagion
information fournie par Reuters 12/03/2019 à 11:53

DETTE MONDIALE: UN RISQUE DE LIQUIDITÉ PLUS QUE DE CONTAGION

DETTE MONDIALE: UN RISQUE DE LIQUIDITÉ PLUS QUE DE CONTAGION

PARIS (Reuters) - La dette mondiale est plus élevée et plus risquée qu'avant la grande crise financière de 2008 mais le risque de contagion est plus faible, selon une étude publiée mardi par l'agence de notation Standard & Poor's qui met en garde contre la dégradation du risque de crédit, la moindre liquidité de titres de dette et la diminution de la protection des investisseurs.

L'endettement mondial a augmenté d'environ 50% depuis la grande crise financière et le ratio dette mondiale/PIB dépasse 230% contre 208% en 2008.

"L'endettement mondial est certainement plus élevé et plus risqué aujourd'hui qu'il y a dix ans", résume Terry Chan, analyste crédit chez S&P et l'un des auteurs de l'étude. "Bien qu'une nouvelle contraction du crédit semble inévitable, nous ne pensons pas qu'elle sera aussi grave que la crise financière mondiale de 2008-2009."

La montée de l'endettement au cours des dix dernières années a principalement été le fait des Etats des économies avancées et des entreprises chinoises.

Les Etats des économies avancées ont accru leur endettement de 19.100 milliards de dollars dont 10.600 milliards pour les seuls Etats-Unis et 2.800 milliards pour les Etats-membres de la zone euro.

L'endettement des entreprises a surtout augmenté dans les pays émergents en particulier la Chine où il a bondi des deux tiers pour atteindre 155% du PIB.

Dans l'ensemble, les ménages se sont plutôt désendettés, leur stock de dette représentant 59% du PIB mondial contre 65% en 2008. Leur endettement a baissé aux Etats-Unis et en zone euro mais augmenté en Chine.

L'effet de levier au sein du secteur financier a diminué globalement avec d'importantes réductions aux Etats-Unis, une augmentation marginale au sein de la zone euro mais une nette progression là encore en Chine, à partir toutefois d'une base plus faible.

Les sources de la hausse de l'endettement mondial rendent toutefois le risque de contagion d'une éventuelle crise de la dette plus faible qu'il y a dix ans, estiment les analystes de S&P.

Ils soulignent la confiance des investisseurs dans la dette souveraine de pays avancés en devises fortes et notent que la dette des entreprises chinoises est principalement domestique tandis que Pékin "a les moyens et les motivations d'éviter des défauts massifs."

L'agence de notation relève toutefois qu'à la faveur de la faiblesse généralisée des rendements, les investisseurs se sont tournés vers des produits de dette dont les marchés sont potentiellement moins liquides et plus volatils.

Sur près de 12.000 entreprises suivies par S&P, 61% ont un profil financier "agressif" correspondant à un niveau de levier élevé contre 58% dix ans auparavant, une augmentation largement imputable aux entreprises chinoises.

L'agence de notation constate que le risque de crédit s'est détérioré au niveau mondial, y compris au sein de la catégorie dite d'investissement où les notations sont beaucoup plus concentrées en catégorie "BBB" qu'il y a dix ans.

Elle note aussi le développement des produits à effet de levier comme les dérivés, certains types de fonds indiciels cotés, de financements d'infrastructures ou de dettes privées.

Contrepartie de la course aux rendements des investisseurs, "environ 80% des prêts à effet de levier sont assortis de 'covenant light' (protection allégée) contre 15% il y a dix ans."

Enfin, les analystes de S&P préviennent que le risque de défaut, plutôt faible ces dernières années, pourrait repartir à la hausse sous l'effet d'un renchérissement des coûts de financement et du ralentissement de la croissance mondiale.

Ils accordent désormais une probabilité de 20% à 25% au risque d'une récession aux Etats-Unis contre 15% à 20% l'année dernière.

(Marc Joanny, édité par Blandine Hénault)

Cette analyse a été élaborée par Reuters et diffusée par BOURSORAMA le 12/03/2019 à 11:53:37.

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