Début de semaine en nette baisse pour les places financières mondiales, qui ne masquent par leur inquiétude après la riposte de la Chine suite à la décision des Etats-Unis d'imposer des droits de douane supplémentaires de 25% sur 50 milliards de dollars d'importations chinoises. Plombée par le regain d’aversion au risque, le CAC recule de 0,93% et clôture à 5450pts après un test en séance à 5418 points.
La valeur du jour, ou plutôt le gadin du jour, est pour Nexans qui vit sa pire journée boursière depuis 9 ans. Le titre est sanctionné pour avoir revu à la baisse ses prévisions de résultats à cause de report de projets au premier semestre. Le spécialiste des câbles électriques vise désormais une stabilité des ventes sur l’exercice 2018 alors qu’il tablait jusqu’à présent sur une croissance de 2% à 3%.
Les valeurs pétrolières reprennent des couleurs, portées par la remontée des cours du brut qui bondit de 1,93% à 74,11 $ juste avant la réunion vendredi à Vienne, des pays de l'Opep brut, qui pourrait déboucher sur une modification de leur politique commune de production. TechnipFMC signe la meilleure performance du CAC 40 tandis que Vallourec s’inscrit parmi les plus fortes baisses, pénalisées par Barclays qui maintient son conseil à "sous-pondérer" mais relève nettement son objectif de cours en le faisant passer de 2,30 euros à 4,30 euros.
Autre recommandation d’analyste qui pèse, celle de RBC Capital Markets sur Pernod Ricard qui passe à "sous-performance" avec un objectif de cours de 117 euros.
Solocal grimpe après avoir annoncé un partenariat avec Facebook en lançant une gamme de solutions publicitaires adaptées aux besoins des PME.
Dérapage également pour Michelin, bousculé par JPMorgan qui passe à "surpondérer" sur la valeur, après avoir abaissé son objectif de cours à 127 euros contre 145 euros.
Enfin le secteur automobile évolue en ordre dispersé avec Peugeot qui s’adjuge 1,18% tandis que Renault pâtit des déclarations du PDG du groupe qui a affirmé que Renault allait rester en Iran malgré le rétablissement par les Etats-Unis de sanctions visant Téhéran.
Engie signe la plus forte baisse sur le CAC après avoir annoncé que l'arrêt prolongé de plusieurs réacteurs en Belgique allait entraîner un "manque à gagner" de 250 millions d'euros cette année.