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Coronavirus-Le FMI craint des mouvements sociaux dans certains pays
information fournie par Reuters 15/04/2020 à 16:18

WASHINGTON, 15 avril (Reuters) - Certains pays pourraient voir émerger des mouvements de contestation sociale si les mesures mises en oeuvre pour tenter d'atténuer l'impact de l'épidémie de nouveau coronavirus sont jugées insuffisantes ou inéquitables par la population, prévient le Fonds monétaire international (FMI) dans un rapport publié mercredi.

Les mesures drastiques prises pour tenter d'enrayer la propagation du virus ont mis à l'arrêt des pans entiers de l'économie mondiale et les pays émergents ou en développement risquent d'accuser encore davantage le coup.

Pour l'instant, les mesures de confinement en vigueur dans de nombreux pays rendent la tenue de manifestations peu probables, mais des troubles pourraient émerger lorsque la crise sanitaire semblera être maîtrisée, a déclaré lors d'un entretien à Reuters le directeur du département des finances publiques du FMI, Vitor Gaspar.

D'autant que de nombreux pays ont été le théâtre de mouvement sociaux de contestation tout au long de l'année 2019 - qu'il s'agisse des Gilets jaunes en France, des manifestations à Hong Kong ou au Liban, en passant par l'Algérie ou le Chili.

Pour éviter la résurgence de tels troubles, "l'objectif est de soutenir et de protéger les personnes et les entreprises qui ont été affectées par le confinement", note Vitor Gaspar.

Selon lui, les pouvoirs publics doivent échanger avec les populations concernées afin de s'assurer de leur soutien dans la lutte contre la propagation du virus.

Des tensions apparaissent déjà dans plusieurs pays, notamment en Inde, où le confinement a privé de ressources les travailleurs journaliers et les acteurs de l'économie informelle.

Selon la chef économiste du FMI Gita Gopinath, "si cette crise est mal gérée et que des citoyens estiment que leur gouvernement n'a pas fait assez pour les aider, des troubles sociaux pourraient émerger".

Pour éviter de tels troubles, elle juge indispensable que la communauté internationale apporte son soutien aux pays les plus pauvres, notamment par des aides financières et des allègements de dette.

A travers le monde, les gouvernements ont déjà consacré près de 8.000 milliards de dollars (environ 7.400 milliards d'euros) pour combattre cette crise sanitaire ainsi que les répercussions économiques de la pandémie, mais des plans de relance budgétaire seront encore nécessaire une fois que les flambées épidémiques se seront atténuées, prévient le FMI dans sa publication semestrielle "Moniteur des finances publiques".

Dans ce contexte de crise, les Etats voient leurs recettes - notamment fiscales - s'étioler cependant que leurs dépenses publiques s'envolent. Les déficits publics se creusent nettement, tandis que la dette publique cumulée à l'échelle mondiale devrait bondir de 13 points de pourcentage cette année pour s'établir à plus de 96% du produit intérieur brut (PIB) de la planète, est-il précisé dans ce document.

Pour Vitor Gaspar, il est encore difficile de prédire le montant des dépenses supplémentaires qui seront encore nécessaires mais il juge indispensable des plans globaux de relance budgétaire pour alimenter la reprise une fois que la crise sanitaire sera passée.

Dans ses dernières prévisions, publiées mardi, le FMI table sur une contraction de 3% de l'économie mondiale cette année en raison de la pandémie en cours, mais l'institution de Washington a prévenu que cette estimation était entachée d'une "extrême incertitude".

(Andrea Shalal, version française Myriam Rivet, édité par Henri-Pierre André)

1 commentaire

  • 15 avril 17:05

    Arrêtez ces politiques de confinement qui ne servent strictement à rien!!!


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