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Coronavirus-Berlin espère un accord ce jeudi à l'Eurogroupe
information fournie par Reuters 09/04/2020 à 10:58

BERLIN/BRUXELLES, 9 avril (Reuters) - Berlin espère qu'un accord sera trouvé ce jeudi entre les ministres des Finances de l'Union européenne sur un plan de soutien à l'économie d'un montant de 500 milliards d'euros malgré les divergences qui demeurent, a déclaré jeudi le ministre allemand de l'Economie Peter Altmaier.

Après 16 heures de discussions étalées sur mardi et mercredi, la dernière réunion de l'Eurogroupe a abouti à un échec, les ministres des Finances de la zone euro n'étant pas parvenus à s'entendre sur les mécanismes communs à mettre en oeuvre pour surmonter la crise économique liée au coronavirus.

Les discussions, qui opposent certains pays du nord de l'Europe emmenés par les Pays-Bas, hostiles à toute mutualisation des dettes ou tout crédit sans conditions strictes, à d'autres comme l'Italie, plus endettés et plus durement frappés par l'épidémie, doivent reprendre ce jeudi à partir de 15h00 GMT.

"Il est primordial qu'une décision soit prise aujourd'hui sur les 500 milliards d'euros qui sont en discussion, c'est une somme incroyablement élevée qui pourrait aider beaucoup de gens, tout particulièrement dans les pays les plus touchés, l'Espagne et l'Italie", a déclaré Peter Altmaier sur Deutschlandfunk radio.

"Je suis certain qu'Olaf Scholz (le ministre allemand des Finances) et son collègue Bruno Le Maire (son homologue français) parviendront à faire aboutir ce projet aujourd'hui et nous y travaillons tous", a-t-il ajouté.

GIUSEPPE CONTE INVOQUE LA "SURVIE DE L'EUROPE"

Olaf Scholz a affirmé mardi qu'un accord était à portée de main et dit espérer qu'il soit scellé avant Pâques, c'est-à-dire ce week-end.

Bruno Le Maire a exhorté mercredi les ministres de la zone euro à trouver un accord dans les 24 heures, prévenant qu'un échec était "impensable".

Mais les clivages restent vifs au sein de l'Eurogroupe et le président du Conseil italien, Giuseppe Conte, l'a rappelé jeudi, soulignant une fois de plus que l'avenir de l'Europe était en jeu.

"Il faut une solution économique et sociale au niveau européen", a-t-il dit à la BBC. "C'est un défi considérable pour la survie de l'Europe."

"Si l'Europe échoue à élaborer la politique monétaire et financière dont elle a besoin pour répondre au défi le plus important qu'elle ait vécu depuis la Seconde Guerre mondiale, les Italiens, mais aussi les Européens, seront déçus", a-t-il prévenu.

Dans une interview au Parisien, la présidente de la BCE Christine Lagarde a reconnu qu'en Europe, les choses prenaient parfois "un peu plus de temps" tout en appelant à ne pas faire de "fixation sur les coronabonds".

"Une forme de mutualisation de la dette existe déjà via le Mécanisme européen de stabilité, la Banque européenne d'investissement ou les emprunts que peut contracter l'Union européenne", a-t-elle rappelé.

Elle a par ailleurs exclu sur France Inter la possibilité d'une annulation de la dette contractée par les Etats de la zone euro dans leur gestion coûteuse de la pandémie du coronavirus, une idée selon elle "totalement impensable".

(Michelle Martin avec Gabriela Baczynska à Bruxelles version française Nicolas Delame, édité par Henri-Pierre André )

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