Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Brexit-Johnson invite France et Allemagne à faire des compromis
information fournie par Reuters 19/08/2019 à 15:24

 (Actualisé avec Johnson)
    LONDRES, 19 août (Reuters) - Boris Johnson a invité lundi
l'Allemagne et la France à ouvrir la voie à un compromis sur le
Brexit, tout en assurant à nouveau que le Royaume-Uni était prêt
à quitter l'Union européenne sans accord.
    "Nous serons prêts à partir le 31 octobre, qu'il y ait
accord ou pas", a déclaré à la presse le chef du gouvernement
britannique, qui est attendu à Berlin mercredi et à Paris jeudi.
"Bien sûr, nos amis et partenaires, de l’autre côté de la
Manche, sont un peu réticents à changer d'attitude. Très bien.
Je suis convaincu qu’ils le feront. 
    "J'espère qu'ils vont faire des compromis. Ils ont vu que le
Parlement britannique avait rejeté trois fois l'accord de
retrait, que le backstop ne fonctionne pas, que ce n’est pas
démocratique. J'espère qu’ils jugeront bon de faire des
compromis.
    "Je veux un accord. Nous sommes prêts à travailler avec nos
amis et partenaires pour y parvenir, mais, pour obtenir un bon
accord pour le Royaume-Uni, il faut simultanément se préparer à
partir sans", a ajouté Boris Johnson, qui était en déplacement à
Truro, dans le sud-ouest de l'Angleterre.
    A Bruxelles, la Commission européenne a estimé que Londres
avait bien plus à perdre en pareil cas. Selon un rapport
gouvernemental sur les conséquences d'un Brexit sans accord
publié dimanche par le Sunday Times, le Royaume-Uni pourrait
être confronté à des pénuries de nourriture, d'essence et de
médicaments avec des blocages dans les ports et le
rétablissement d'une frontière physique en Irlande. 
    Ces prévisions, souligne le Times, ne sont pas les plus
pessimistes, mais bien les plus probables. Ce point a été
démenti par le ministre chargé du divorce. 
    Michael Gove a assuré que ce dossier, baptisé "Opération
Yellowhammer", décrit la pire des situations et a ajouté que des
"mesures très significatives avaient été prises ces trois
dernières semaines pour accélérer les préparatifs du Brexit".
 
    Du côté de l'opposition, Jeremy Corbyn, chef de file du
Parti travailliste, a promis de tout faire pour empêcher un
"hard Brexit" et a réitéré son appel à censurer le gouvernement
de Boris Johnson.
    
    COLLISION FRONTALE
    Corbyn doit réunir la semaine prochaine les partis de
hostiles à un "No Deal" pour débattre de la stratégie à mettre
en oeuvre.
    "Nous ferons tout ce qui est nécessaire pour empêcher ce 'No
Deal' désastreux pour lequel le gouvernement n'a aucun mandat",
a-t-il déclaré lors d'un discours prononcé à Corby, dans le
centre de l'Angleterre.
    Le Parti travailliste réclame aussi que le Parlement soit
immédiatement reconvoqué en urgence. Pour l'heure, la rentrée
parlementaire est fixée au 3 septembre, moins de 60 jours avant
la date butoir fixée pour le divorce entre le Royaume-Uni et
l'Union européenne. 
    "Il y a nécessité de réunir de nouveau les Parlementaires,
parce qu'il nous faut du temps pour organiser un véritable débat
et une discussion sur ces sujets", a souligné dans la matinée le
responsable du Labour pour les Finances, John McDonnell,
ajoutant que la majorité des élus de la Chambre des communes
était toujours hostile à un "No Deal".
    Une centaine de parlementaires ont signé ce week-end un
appel similaire adressé à Boris Johnson.
    Interrogée sur ce point, la porte-parole du nouveau Premier
ministre britannique a rappelé lundi que c'était le Parlement
lui-même qui avait voté son calendrier.
    Une renégociation du "Withdrawal Agreement" semblant exclue,
le leader conservateur, dont la majorité ne tient qu'à une voix,
risque la collision frontale avec son Parlement, qui s'est
prononcé à plusieurs reprises contre un "No Deal".
    Corbyn entend, lui, unifier ce front du refus par une motion
de censure et la formation d'un gouvernement provisoire qui
repousserait la date du Brexit et organiserait de nouvelles
élections législatives.      
    Selon McDonnell, certains députés conservateurs pourraient
se rallier à son initiative.
    Dominic Grieve pourrait être l'un d'eux. "Je suis totalement
prêt à coopérer avec lui et avec d'autres à la Chambre des
communes pour faire en sorte que le No Deal, dont nous menace le
gouvernement actuel, n'ait pas lieu", a-t-il dit à la BBC. 
    Pour le député conservateur, il n'est en revanche pas
question que le dirigeant travailliste prenne la tête d'un
éventuel gouvernement d'union nationale.    
    

 (Guy Faulconbridge et William James
Henri-Pierre André pour le service français)
 

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer

Mes listes

Cette liste ne contient aucune valeur.