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Club des 100 milliards de dollars : Bernard Arnault, Bill Gates et Jeff Bezos sont-ils des investisseurs responsables ?
information fournie par Novethic 24/06/2019 à 14:25

Club des 100 milliards de dollars : Bernard Arnault, Bill Gates et Jeff Bezos sont-ils des investisseurs responsables ?

Club des 100 milliards de dollars : Bernard Arnault, Bill Gates et Jeff Bezos sont-ils des investisseurs responsables ?

Ils ne sont que trois dans le monde dont le patrimoine a dépassé la barre des 100 milliards de dollars. Le Français Bernard Arnault, président de LVMH, vient juste de rejoindre les Américains Bill Gates, fondateur de Microsoft, et Jeff Bezos, PDG d’Amazon. Ces multimilliardaires, à la fortune supérieure au PIB de plus de cent pays dans le monde, concentrent à eux-seuls une large partie de la richesse planétaire. Ils en consacrent une fraction plus ou moins grande à de l’investissement responsable.

Bernard Arnault est le premier Français à faire son entrée dans le club (très) fermé des personnes dont la fortune a dépassé les 100 milliards de dollars, selon le dernier Bloomberg Billionaires Index. Un club tellement sélect qu’il ne compte que trois personnes : Jeff Bezos, patron et fondateur d’Amazon dont la fortune est estimée à 120 milliards de dollars, Bill Gates, le fondateur de Microsoft, qui vaut 107 milliards de dollars, et enfin Bernard Arnault, à la tête du groupe LVMH, aux 100,4 milliards de dollars de patrimoine.

Une question hante cependant tous les non-membres du club : que faire de tout cet argent, qui représente chacun, selon Bloomberg, entre 0,5 et 0,6 % du PIB des États-Unis ? Ces trois hommes qui valaient cent milliards gardent-ils l’argent pour eux, ou bien en consacrent-ils une partie à de l’investissement durable ? Bill Gates a commencé plus tôt et fait véritablement figure de leader en la matière. Jeff Bezos, plus novice, commence à faire ses preuves. Quant à Bernard Arnault, la discrétion des Français sur l'utilisation de leur argent lui confère le bénéfice du doute.

1/ Bill Gates, le philanthrope précurseur

Bill Gates se concentre, depuis son départ de la présidence de Microsoft en 2014, à ses œuvres de charité. À commencer par la fondation Bill et Melinda Gates (à droite sur la photo), créée en 2000 et dont il est le co-président avec sa femme. Il s’agit de l’une des fondations les mieux dotées au monde, avec 50,7 milliards de dollars issus de la fortune des Gates et de dons du financier Warren Buffet, autre multimilliardaire.

La fondation tire ses revenus du fonds gérant cette gigantesque dotation. Les subsides permettent d’offrir des subventions et des bourses d’études destinés remplir ses trois missions : réduire la pauvreté dans le monde, améliorer les conditions de santé dans les pays en développement et améliorer le système éducatif américain.

Bill Gates a par ailleurs participé au lancement de la Breakthrough energy coalition, lancé en 2015 lors de la COP21 à paris avec 28 grandes fortunes mondiales. Elle vise à financer des énergies propres en vue de lutter contre le réchauffement climatique. Et il milite auprès des autres milliardaires pour les inciter à donner au moins la moitié de leur fortune à des œuvres charitables. Plus de 200 personnes ont signé le "Giving Pledge" qu’il a lancé en 2010 avec, encore, son ami Warren Buffet.

2/ Jeff Bezos, le donateur débutant

Mackenzie Bezos, l’ex-femme de Jeff Bezos, a signé le Giving Pledge de Bill Gates en mai dernier. Jeff Bezos, lui, en est encore absent. Le fondateur d’Amazon et de Blue Origin, la société aérospatiale, fait toutefois partie des donateurs de l’autre initiative de Bill Gates, la Breakthrough Energy Coalition.

Outre quelques œuvres de charité financées via son fonds de capital investissement Bezos Expeditions, Jeff Bezos a fondé au mois de novembre 2018 le Day One Family Fund. Il y a consacré 2 milliards de dollars pour financer des organisations d’aide aux familles sans-abris et pour lancer un réseau d’écoles maternelles dans les zones défavorisées.

Il a toutefois encore des progrès à faire en tant que patron. Jeff Bezos a ainsi fait la sourde oreille lors de la dernière assemblée générale d’Amazon face à la résolution de ses salariés lui demandant que leur société devienne un leader pour le climat. Amazon est par ailleurs régulièrement épinglée pour ne pas payer suffisamment d’impôts. Selon l’organisme américain Institute on taxation and economic policy, Amazon n’a pas payé un cent de taxes fédérales en 2018 malgré un bénéfice de 11,2 milliards de dollars.

3/ Bernard Arnault, le mécène discret

Les Français sont traditionnellement plus discrets sur la manière dont ils dépensent leur argent. Bernard Arnault, le président du groupe LVMH, ne déroge pas à la règle. La création de la fondation Louis Vuitton en 2006 est sa principale œuvre philanthropique. Celle-ci a pour vocation de rendre l’art et la culture plus accessible à tous, une vocation incarnée depuis par l’ouverture du musée d’art contemporain et moderne dans le bois de Boulogne, près de Paris.

Il s’agit cependant plutôt de mécénat d’entreprise. La fondation est financée en partie par les sociétés du groupe LVMH. Ce qui leur a valu d’être citée dans un rapport de la Cour des comptes de novembre 2018 surce sujet. Selon les sages de la rue Cambon, les entités du groupe de luxe ont versé 863 millions d’euros à la fondation entre 2007 et 2017, 60 % desquels ayant été récupéré au titre du crédit d’impôt pour le mécénat.

Plus récemment, le milliardaire français a déclaré vouloir donner 200 millions d’euros pour la réfection de la cathédrale de Notre-Dame, répartis entre la holding familiale et le groupe LVMH. Cette fois, en revanche, il a déclaré qu’il n’aurait pas recours à la déduction fiscale pour le mécénat.

Arnaud Dumas @ADumas5

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