CGG réduit encore la voilure, espère une embellie en fin d'année

information fournie par Reuters •06/05/2015 à 09:35

    * CA -29% à $570 mlns au T1, pénalisé par l'acquisition de 
données 
    * Résultat opérationnel -49% à $18 mlns au T1 
    * Perte nette réduite à $55 mlns contre $39 mlns un an plus 
tôt 
    * Réduction supplémentaire de $50 mlns des Capex en 2015 
    * Pas de redressement du CA avant la fin 2015 ou en 2016 
 
 (Actualisé avec conférence téléphonique, cours) 
    par Cyril Altmeyer 
    PARIS, 6 mai (Reuters) - CGG  GEPH.PA  compte encore 
diminuer ses investissements cette année, poursuivre la 
suppression de 2.000 postes et la réduction des coûts de son 
activité marine, mais espère redresser son chiffre d'affaires à 
partir de la fin 2015. 
    Le spécialiste français des services et équipements 
géophysiques, pénalisé par la réduction des budgets 
d'exploration des compagnies pétrolières liée à la baisse des 
cours du pétrole, a annoncé mercredi avoir réduit sa perte nette 
et le solde négatif de son cash flow libre au premier trimestre. 
    Son chiffre d'affaires s'est replié de 29% sur la période à 
570 millions de dollars, pénalisé par une chute de 47% de sa 
division d'acquisition de données, à laquelle le groupe essaie 
de réduire son exposition en raison de prix très bas.   
    Interrogé sur la perspective d'un rebond du chiffre 
d'affaires, le directeur général Jean-Georges Malcor a répondu : 
    "La visibilité pour le moment n'est pas bonne, c'est plutôt 
une affaire de fin d'année ou de l'année prochaine plutôt que du 
trimestre qui arrive". 
    Il a souligné le caractère "mécanique" du recul trimestriel, 
lié en partie à la sortie de bateaux du périmètre pour revenir à 
11 contre un pic à 23 et à la restructuration des activités 
terrestres (déconsolidation au Moyen-Orient et vente aux 
Etats-Unis). 
    Ces effets-là devant s'estomper au cours des trimestres à 
venir, ce sont les conditions de marché, les placements de 
bateaux, les prix et les opportunités qui joueront désormais, a 
ajouté Jean-Georges Malcor. 
     
    RÉDUCTION DE COÛTS 
    En attendant, CGG continue à réduire ses coûts. 
    Les investissements industriels seront ramenés à 150-175 
millions de dollars cette année et les investissements 
multi-clients sont désormais prévus à 350-400 millions, avec un 
taux de préfinancement supérieur à 70%, précise le groupe dans 
sa présentation. 
    Au premier trimestre, CGG a réduit de 56% ses 
investissements sur un an, à 110 millions de dollars. 
    Le groupe poursuit par ailleurs ses réductions d'effectifs, 
avec 2.000 postes supprimés en deux ans pour revenir à moins de 
8.000 personnes fin 2015, et la baisse de 42% des coûts dans la 
marine par rapport à la fin 2013. 
    Jean-Georges Malcor s'est refusé à toute prévision en termes 
de cash flow libre, réaffirmant seulement qu'il serait meilleur 
que celui de 187 millions de dollars avant charges non 
récurrentes (CNR) en 2014. 
    CGG a réduit le solde négatif de son cash flow libre au 
premier trimestre, pour le ramener à 20 millions de dollars 
avant CNR contre 151 millions un an plus tôt. 
    Le groupe précise également qu'il envisage de proposer aux 
porteurs d'Oceane à maturité 2019 d'échanger leurs titres contre 
de nouvelles Oceane qui seraient émises. Elles disposeraient 
selon lui d'une parité de conversion plus favorable avec un 
coupon relevé en contrepartie de l'allongement d'un an de la 
maturité.    
    CGG a accusé au premier trimestre une perte nette de 55 
millions de dollars (contre -39 millions au premier trimestre 
2014), qui inclut 18 millions de dollars de charges non 
récurrentes. 
    Son résultat opérationnel avant CNR recule de 49% à 18 
millions de dollars, soit une marge de 3,2% contre 4,4% un an 
plus tôt. 
    L'action cède 0,70% à 6,541 euros vers 9h10, contre -0,16% 
pour le SBF 120  .SBF120  à la même heure, donnant une 
capitalisation de 1,18 milliard et ramenant son rebond depuis le 
début de l'année à 33,3%. 
         
    Le communiqué :  
    http://bit.ly/1JpLOp0 
     
    La présentation : 
    http://bit.ly/1H0gv70 
 
 (Avec Benjamin Mallet, édité par Jean-Michel Bélot)