Carrefour approché par le canadien Couche-Tard pour une "transaction amicale"
Boursorama avec Media Services•13/01/2021 à 14:54
Le rachat de Carrefour par Couche-Tard serait un coup de tonnerre dans le monde de la distribution où le Québécois joue encore un rôle mineur, alors que le Français en est un des acteurs majeurs au côté du géant américain des hypermarchés Walmart.

(Photo d'illustration) ( AFP / PASCAL GUYOT )
Et si Carrfefour devenait Québécois ? L'action Carrefour s'envolait de plus de 7% à la Bourse de Paris mercredi matin 13 janvier, le géant français de la distribution ayant été sollicité par le groupe d'alimentation canadien Couche-Tard pour un "rapprochement".
A la suite d'informations de Bloomberg , Carrefour a confirmé mardi soir avoir été sollicité par le Québécois pour un "rapprochement" dans une démarche "amicale" . "Les discussions sont très préliminaires", a déclaré Carrefour. "Les termes de la transaction sont encore en discussion", a de son côté fait savoir Couche-Tard, confirmant qu'il aimerait conclure une "transaction amicale".
Ce langage suggère que Couche-Tard ne lancerait pas, pour le moment, d'offre publique d'achat (OPA) sur Carrefour si jamais il rencontrait une opposition de la part du groupe français.
D'après Bloomberg , ce rapprochement se ferait sous la forme d'une fusion avec Carrefour, qui revendique un réseau de 12.300 magasins dans plus d'une trentaine de pays à travers le monde et emploie plus de 320.000 personnes.
Une telle transaction serait un coup de tonnerre dans le monde de la distribution où Couche-Tard joue encore un rôle mineur, alors que Carrefour en est un des acteurs majeurs au côté du géant américain des hypermarchés Walmart.
Couche-Tard, de la banlieue de Montréal à la conquête du monde
Cette transaction serait néanmoins à la hauteur des ambitions de Couche-Tard. Très peu connu en France mais populaire en Amérique du Nord et en Europe du Nord, le groupe a été créé en 1980 avec un seul magasin dans la banlieue de Montréal. Il s'est ensuite établi aux Etats-Unis au début des années 2000 en rachetant de plus petits concurrents, puis en Europe du Nord en 2012 en rachetant le groupe norvégien Statoil , devenant un géant mondial des magasins de proximité, souvent adossés aux station-services. Baptisés "dépanneurs" au Québec, ils proposent, à des heures d'ouverture très élargies, une sélection restreinte de produits d'alimentation, des journaux et des cigarettes.
Il a débarqué en novembre dernier sur le marché asiatique en rachetant pour près de 360 millions de dollars le groupe hongkongais Convenience Retail Asia. Le groupe canadien exploite aujourd'hui plus de 14.000 supérettes dans le monde et emploie 130.000 personnes.
Un mariage réussi ?
Saura-t-il s'implanter en France ? "Il n'existe pas d'imbrication géographique et de format entre les deux" parties, estiment des analystes de Jefferies dans une note, ce qui limite selon eux le potentiel des synergies. Face à ce manque de synergies, ils attendent de voir "comment les deux groupes peuvent trouver une base commune menant à une prime de contrôle appropriée versée aux actionnaires de Carrefour".
Enfin, cette démarche signale "une sortie majeure de l'entreprise canadienne de la stratégie qu'elle s'est fixée".
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