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Brexit-Johnson va succéder à May et nommer son gouvernement
information fournie par Reuters 24/07/2019 à 10:09

    par Guy Faulconbridge et Elizabeth Piper
    LONDRES, 24 juillet (Reuters) - Boris Johnson va prendre ce
mercredi ses fonctions de Premier ministre britannique et
présenter l'équipe gouvernementale avec laquelle il entend
parvenir au Brexit d'ici la fin du mois d'octobre, qu'un accord
soit ou non conclu avec les Européens.
    L'ancien maire de Londres, qui a été désigné par la majorité
des 160.000 délégués du Parti conservateur, succède à Theresa
May au moment où le Royaume-Uni est divisé et affaibli après
trois années d'une crise ouverte par le référendum sur la sortie
de l'Union européenne.
    Boris Johnson, qui fut l'un des défenseurs les plus bruyants
du divorce, a promis qu'il donnerait, coûte que coûte, aux
électeurs britanniques ce qu'ils ont souhaité lors du référendum
de 2016, y compris au prix d'un bras de fer avec l'Europe.
    "Comme un géant endormi, nous allons nous lever et nous
libérer des chaînes du doute et des pensées négatives", a-t-il
affirmé mardi après son élection par un peu plus de 92.000 voix
face au ministre des Affaires étrangères Jeremy Hunt.
    "Nous allons relancer ce pays. Le Brexit sera chose faite le
31 octobre et nous tirerons avantage de toutes les occasions
qu'il nous apportera, avec un nouvel esprit: 'on peut le
faire'", a-t-il promis.
    Theresa May, qui a gouverné le Royaume-Uni tout au long des
négociations ardues avec les Européens, se rendra mercredi au
palais de Buckingham pour remettre officiellement sa démission à
la reine Elisabeth.
    La souveraine recevra alors Boris Johnson en audience pour
lui demander de constituer un gouvernement, début d'une
chorégraphie politique mêlant tractations personnelles et
stratégie institutionnelle. 
    Johnson se rendra ensuite au 10 Downing Street dans
l'après-midi et s'exprimera devant les principaux membres
choisis pour former son cabinet. Les choix opérés par Johnson
devraient donner une première indication sur la manière dont il
entend aborder la discussion entre Londres et Bruxelles.
    "Boris va constituer un cabinet mettant en évidence tous les
talents du parti qui reflètent réellement la Grande-Bretagne
moderne", a déclaré une source proche de l'ancien maire de
Londres.
    Plusieurs ministres devraient être issus des minorités
ethniques tel que Priti Patel, ancienne secrétaire d'Etat au
développement international contrainte à la démission pour avoir
eu des rencontres secrètes avec un ministre et des officiels
israéliens en 2017.
    
    PURGATOIRE
    Oliver Dowden, qui fut chef de cabinet adjoint de l'ancien
Premier ministre David Cameron, l'ancienne ministre des Sports
Tracey Crouch, le secrétaire d'Etat aux Finances Robert Jenrick
et le député pro-Brexit Rishi Sunak devraient faire partie de
l'équipe.
    Le ministre de l'Intérieur Sajid Javid devrait conserver son
poste tandis que le diplomate David Frost pourrait être désigné
comme conseiller en charge des relations avec l'Union
européenne. 
    Que son style et sa personnalité fascinent ou inquiètent,
Boris Johnson ne pourra échapper à une question simple : peut-il
réussir là où Theresa May a échoué ?
    Le résultat du référendum a dévoilé un Royaume-Uni
profondément divisé, non seulement sur la question de l'Union
européenne mais également sur celles de l'immigration, du
capitalisme, de la fin de l'empire et de ce que doit être une
Grande-Bretagne moderne.
    La livre sterling est affaiblie, l'économie est menacée par
la récession, les alliés naturels sont hésitants et les
adversaires tentent de profiter de cette vulnérabilité des
Britanniques.
    Le Parti conservateur ne dispose pas de la majorité absolue
à la Chambre des communes et doit gouverner avec l'appui de 10
députés nord-irlandais favorables au Brexit.
    Les partisans du Brexit soutiennent que les peurs liées à un
divorce sans accord sont exagérées et que le Royaume-Uni se
portera mieux s'il décide seul de sa politique et de son destin.
    "S'il veut vraiment un retrait sans accord, il l'obtiendra.
On ne poussera jamais un membre de l'UE dehors mais on ne
l'empêchera pas de sortir. Il est plus probable que cela viendra
de son propre parlement", a expliqué un diplomate européen.
    "Johnson est un tel caméléon, il s'est réinventé tellement
de fois qu'il est difficile de savoir à quoi s'attendre", a
ajouté ce diplomate.
    Interrogée pour savoir si un Brexit sans accord serait un
enfer, une autre source européenne a fait cette réponse peu
optimiste : "mon scénario, c'est le purgatoire". 

 (Pierre Sérisier pour le service français)
 

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