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Bientôt une première usine de semi-conducteurs de pointe en Europe ?
information fournie par Boursorama avec Media Services 22/12/2021 à 11:14

Selon son patron Pat Gelsinger, Intel veut implanter en Europe deux unités de production de composants à très grande finesse de gravure, de l'ordre de quelques nanomètres. Pour beaucoup d'experts, le région de Dresde en Allemagne tient la corde pour accueillir le projet d'Intel.

Le géant américain des semi-conducteurs Intel devrait annoncer début 2022 le lieu choisi pour implanter une usine de fabrication de semi-conducteurs de pointe. ( GETTY IMAGES NORTH AMERICA / JUSTIN SULLIVAN )

Le géant américain des semi-conducteurs Intel devrait annoncer début 2022 le lieu choisi pour implanter une usine de fabrication de semi-conducteurs de pointe. ( GETTY IMAGES NORTH AMERICA / JUSTIN SULLIVAN )

Alors que la crise du Covid-19 a mis en lumière le caractère crucial des semi-conducteurs , incorporés à un nombre croissant de produits, allant des appareils électriques ou électroniques aux voitures, l'Europe attend sa première usine de semi-conducteurs de pointe.

Selon son patron Pat Gelsinger, le géant américain des semi-conducteurs Intel veut implanter en Europe deux unités de production à 10 milliards d'euros et 1.500 employés chacune, potentiellement complétées à l'avenir par six autres - soit un investissement potentiel de 80 milliards d'euros. Le groupe veut y fabriquer des composants à très grande finesse de gravure, de l'ordre de quelques nanomètres.Un projet en phase avec l'ambition du commissaire européen Thierry Breton qui juge "stratégique" pour l'Union européenne de disposer de telles usines.

L'Allemagne favorite ?

Le groupe américain doit annoncer début 2022 le lieu choisi. Pour beaucoup d'experts, le région de Dresde en Allemagne, où sont déjà implantés des grands noms des puces électroniques (Bosch, Global Foundries, Infineon...), tient la corde pour accueillir le projet d'Intel.

Dresde "semble cocher toutes les cases", souligne Jean-Christophe Eloy, président de la société d'études Yole Développements, spécialisée sur le marché des semi-conducteurs: la région environnante de Saxe, parfois surnommée "Silicon Saxony" par analogie avec la Silicon Valley californienne, dispose notamment de foncier et d'un potentiel de main d'oeuvre très important, avec notamment la proximité de la Pologne et de la République tchèque, explique-t-il.

Franck Bösenberg, directeur de l'association "Silicon Saxony" qui regroupe les acteurs locaux du secteur, a confirmé à l' AFP que des "discussions sont toujours en cours" pour accueillir le méga-projet d'Intel.

La zone bénéficie "d'une excellente base de main-d'œuvre qualifiée, un très bon environnement de formation (initiale) (...) un excellent environnement de recherche, (...) des fournisseurs importants et, ce qui est également important, l'expérience existante des pouvoirs publics, par exemple en matière de procédures d'autorisation", a-t-il fait valoir.

L'ouverture d'une usine de semi-conducteurs par Bosch cette année, six mois plus tôt que prévu initialement, montre que cette puissance de feu peut vraiment être mise en branle rapidement. "Or le temps ou la vitesse sont évidemment extrêmement importants dans notre secteur", a-t-il estimé.

La Bavière est également candidate à l'implantation de la "méga-fab" d'Intel . Mais ses chances semblent plus réduites, notamment en raison de l'encombrement physique d'un tel projet et des tensions déjà existantes sur le marché local de l'emploi.

L'usine aurait "une superficie de 700 terrains de football, unbesoin quotidien en eau comparable à la consommation d'eau journalière d'environ 1 million de personnes", dénonce aussi la branche locale de l'association de défense de l'environnementBund Naturschutz, qui a lancé une pétition contre le projet dont cette région prospère "n’a pas besoin".

La France toujours dans la course ?

La France a un temps fait figure d'implantation possible pour le projet Intel. Mais ce choix paraît désormais assez improbable , selon des sources au sein des collectivités locales dans les régions qui auraient pu être concernées: l'Auvergne-Rhône-Alpes (sud-est) autour de Grenoble, le pôle français le plus important en matière de semi-conducteurs, ou l'Île-de-France autour de Paris.

"La métropole de Grenoble n'est pas sur ce projet", a laconiquement indiqué à l' AFP sa porte-parole. "A priori on ne se dirige pas vers un projet en Auvergne-Rhône-Alpes, ni même français", a ajouté une autre source locale ayant eu connaissance du dossier.

"On a arrêté assez tôt de travailler sur ce projet, les besoins d'Intel étaient trop importants", notamment en foncier, a également dit à l' AFP une source en région parisienne.

Selon Jean-Christophe Eloy, la France mais aussi l'Italie pourraient cependant être intégrées sous une autre forme dans le projet d'Intel.

L'Italie pourrait par exemple accueillir une usine plus en aval dans le cycle de production, chargée d'assembler les composants fabriqués dans l'usine de fabrication proprement dite.

"Et il y aura certainement une annonce en France" prédit-il. "Le projet qui apparaitrait évident, c'est un laboratoire de recherche commun" avec le laboratoire de recherche du CEA-Leti à Grenoble, avec lequel Intel a déjà une très forte collaboration.

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7 commentaires

  • 27 décembre 14:38

    Th Bret.. prône l'indépendance Européene en semis conducteurs et fait venir les américains d'intel ? Pourquoi???


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