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Biden met 59 entreprises chinoises sur liste noire, Pékin proteste
information fournie par Reuters04/06/2021 à 10:56

(Actualisé avec réaction chinoise, § 1-3 et précisions sur la liste § 8)

par Michael Martina et Karen Freifeld

WASHINGTON, 4 juin (Reuters) - La Chine a fermement condamné vendredi la signature la veille par le président des Etats-Unis Joe Biden d'un nouveau décret interdisant aux entités américaines d'investir dans une soixantaine d'entreprises chinoises ayant des liens présumés avec les secteurs de la défense ou des technologies de surveillance.

Pékin a appelé Washington à respecter le principe de la loi du marché et à retirer cette "liste noire", a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères lors d'un point de presse.

Le nouveau décret signé jeudi par Joe Biden vise, selon son administration, à élargir la portée d'un précédent texte datant de la présidence de Donald Trump, qui présentait des vices juridiques.

Le département américain du Trésor va appliquer et mettre à jour "sur une base continue" cette nouvelle liste noire, ont déclaré de hauts représentants de l'administration. Cette liste - portant sur 59 entreprises chinoises pour lesquelles les entités américaines auront interdiction d'acheter ou de vendre des actions - remplacera l'actuelle liste du département de la Défense et entrera en vigueur le 2 août, ont-ils précisé.

L'objectif est d'empêcher de soutenir par des investissements américains le complexe militaro-industriel chinois, mais aussi le renseignement militaire ainsi que les programmes de recherche et développement dans le secteur de la sécurité, explique Joe Biden dans le décret.

"Sans compter que j'estime que l'utilisation de technologies chinoises de surveillance hors de la RPC (République populaire de Chine-NDLR) et le développement ou le recours aux technologies chinoises de surveillance pour faciliter la répression ou des atteintes graves aux droits de l'homme constituent des menaces inhabituelles et extraordinaires", note-t-il dans le texte.

LISTE REMODELÉE

Une partie des entreprises chinoises qui figuraient dans la précédente version de la liste noire du département du Trésor sont présentes dans cette nouvelle liste, comme le groupe aéronautique Aviation Industry Corp of China (AVIC) SASADY.UL , l'opérateur télécoms China Mobile Communications Group

CHNMC.UL , la compagnie pétrolière China National Offshore Oil Corp (CNOOC) SASACY.UL , le fabricant de systèmes de vidéosurveillance Hangzhou Hikvision Digital Technology

002415.SZ , l'équipementier télécoms Huawei Technologies

HWT.UL ainsi que le fabricant de semi-conducteurs Semiconductor Manufacturing International Corp (SMIC) 0981.HK , crucial dans l'élan souhaité par Pékin pour soutenir son secteur des puces.

En revanche d'autres grands groupes chinois ont disparu par rapport à la version précédente de la liste noire, comme l'avionneur Commercial Aircraft Corp of China (Comac) CMAFC.UL et le groupe chimique Sinochem SASADA.UL .

En incluant les entreprises chinoises du secteur des technologies de surveillance, le nouveau décret élargit la portée des anciennes mesures, ont souligné les représentants.

"Nous nous attendons pleinement à ce que, dans les mois à venir, (...) des compagnies supplémentaires soient ajoutées aux restrictions prévues par le nouveau décret", a dit l'un d'entre eux.

Joe Biden réexamine la politique de Washington à l'égard de Pékin sur un certain nombre d'aspects, sur fond de relations tendues entre les deux plus grandes puissances économiques mondiales.

Le nouveau décret s'inscrit dans le cadre d'une série plus large de mesures destinées à contrer la Chine, notamment en renforçant les alliances des Etats-Unis et en investissant pour rendre l'économie américaine plus compétitive.

D'après l'un des représentants, les directives données par le département du Trésor incluront la question de savoir si les entreprises chinoises facilitent "la répression ou de graves violations des droits de l'homme" en Chine ou à l'étranger.

Les investisseurs bénéficieront de temps pour "défaire" leurs investissements, a indiqué un autre représentant.

(Avec Gabriel Crossley à Pékin, version française Jean Terzian et Myriam Rivet, édité par Blandine Hénault)

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