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Baromètre de la finance solidaire : les participations directes dans les entreprises en forte hausse
information fournie par Novethic 21/06/2019 à 10:45

Baromètre de la finance solidaire : les participations directes dans les entreprises en forte hausse

Baromètre de la finance solidaire : les participations directes dans les entreprises en forte hausse

Après une croissance record en 2017, la finance solidaire continue de séduire en 2018, avec une progression de 8,7 % du volume des encours de l’épargne. Si le gros de la collecte reste tiré par l’épargne salariale, la surprise vient du bond des investissements directs dans les entreprises de l’économie sociale et solidaire (ESS).

Avec 12,6 milliards d’euros d’encours en 2018, la finance solidaire peut se targuer d’une croissance de 8,7 % par rapport à l’année précédente et 423 000 nouveaux souscripteurs. Un ralentissement par rapport à l’année record de 2017 (+18 %) mais qui doit se replacer dans un contexte tendu. "L'année 2018 a été assez particulière, notamment sur le plan des indices financiers, pour nous, c'est un excellent résultat qui témoigne d'une bonne solidité et d'une bonne résistance de la finance solidaire", analyse le directeur de Finansol Patrick Sapy, l’association qui vient de publier, avec le journal La Croix, le baromètre 2018 de la finance solidaire (1).

Les participations directes dans l’ESS grimpent de 17%

L’un des points saillants de cette nouvelle édition vient du bond de l’encours de la participation directe au capital des entreprises solidaires. Avec 651 millions d’euros, il s’agit du dernier canal de collecte de la finance solidaire en termes de volume, loin derrière l’épargne salariale (8 milliards d’euros) et l’épargne via les assurances vies, livrets d’épargne solidaire et autres FCP (fonds communs de placement) proposés par les banques et assurances (3,9 milliards). Mais cette année, l'investissement dans les entreprises est le canal qui a le plus progressé, à 16,8 %. Cela ne s’était pas vu depuis 2011.

Une évolution qui a même surpris Finansol. "Nous avions beaucoup de craintes concernant la participation directe aux entreprises car, d’une part, les marchés financiers étaient en baisse en 2018 et, d'autre part,la suppression de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) rendait beaucoup moins intéressante financièrement la participation aux entreprises solidaires en offrant une défiscalisation", souligne Frédéric Fourrier, responsable de l’Observatoire de la finance solidaire.

Mais c’était sans compter sur deux facteurs de croissance. D’abord, l’apport de capital généré par les fonds communs de placement d’entreprises solidaires qui ont progressé de 8 % en 2018 quand le volume d’épargne salarial global a baissé. Ensuite, la montée en puissance d’un acteur jusque-là moins investi dans le domaine : les investisseurs institutionnels.

Les investisseurs institutionnels montent en puissance

"Il y a eu un report des participations des particuliers vers les investisseurs institutionnels, souligne Frédéric Fourrier. Cela s’explique par le fait que de plus en plus d’entreprises de produits financiers solidaires se tournent davantage vers les investisseurs institutionnels pour aller chercher plus de volumes, des facilités de gestion, etc. Il est en effet plus facile de gérer des relations avec quelques investisseurs qu’avec une myriade de petits porteurs. Et certaines entreprises de l'économie sociale et solidaire (ESS) ont des besoins de plus en plus importants pour assurer leur croissance".

On pense notamment à des structures comme Phenix, la startup qui lutte contre le gaspillage alimentaire . Elle vient d’opérer une levée de fonds de 12 millions d’euros en ayant recours à des financeurs plus classiques que les acteurs habituels de la finance solidaire. Ce qui montre en retour une appétence nouvelle des grandes banques sur ce type d’entreprises autrefois délaissées.

Pour autant, Finansol alerte sur l’impact de la suppression de l’ISF sur les participations des particuliers. Ces dernières années, les produits et plateformes de crowdfunding comme Lita.co leur ont facilité la tâche, mais le coup d’arrêt de l’ISF a clairement freiné la dynamique. De 52 millions d’euros en 2017, la collecte auprès des particuliers est passée à 32 millions d’euros en 2018.

Béatrice Héraud @beatriceheraud

(1) voir l'infographie résumant le baromètre 2018

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