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Aramco émet un emprunt de $12 mds, demande record de $100 mds
information fournie par Reuters09/04/2019 à 19:23

 (Actualisé avec montant de l'emprunt, mise à prix, précisions,
commentaires)
    par Davide Barbuscia, Rania El Gamal et Hadeel Al Sayegh
    DUBAI, 9 avril (Reuters) - Saudi Aramco va lever 12
milliards de dollars (10,6 milliards d'euros) dans le cadre de
son premier emprunt international qui a suscité une demande
record de plus de 100 milliards de dollars, un signe de
confiance du marché avant une éventuelle introduction en Bourse
(IPO) du géant pétrolier saoudien.
    Avant que l'émission ne soit lancée lundi, le ministre de
l'Energie Khalid al Falih avait indiqué que les manifestations
d'intérêt des investisseurs représentaient plus de 30 milliards
de dollars.  
    Le livre d'ordres a finalement dépassé les 100 milliards de
dollars, un montant record pour une émission obligataire d'un
pays émergent, selon des gérants. 
    L'an dernier le Qatar avait suscité une demande de plus de
52 milliards de dollars pour une émission de 12 milliards. En
2016, le premier emprunt international saoudien avait attiré
pour 67 milliards de dollars d'ordres; la même année,
l'Argentine recevait des ordres de 69 milliards de dollars pour
une émission de 16,5 milliards.
    Le vif intérêt suscité par l'émission d'Aramco confirme
aussi le retour en grâce de l'Arabie saoudite auprès des
investisseurs internationaux après les tensions entre Ryad et
ses alliés qui ont suivi le meurtre du journaliste dissident
Jamal Khashoggi par des agents du royaume le 2 octobre au
consulat saoudien d'Istanbul.
    "Le chiffre (de 100 milliards) en lui-même témoigne d'un
crédit fantastique", commente Damien Buchet, gérant du fonds EM
Total Return Strategy chez Finisterre Capital, tout en rappelant
qu'Aramco est un groupe public. "Pour les investisseurs en
actions ce point sera un problème, davantage que pour les
investisseurs obligataires", dit-il.
    L'emprunt du géant pétrolier a attiré un large éventail
d'investisseurs, intéressés entre autres par la perspective de
voir les énormes profits du groupe soutenir ses notes de crédit
dans le même ordre de grandeur que d'autres majors pétrolières
telles qu'Exxon Mobil et Shell.
    Certains s'inquiètent toutefois de la gouvernance d'un
groupe qui, malgré ses efforts de transparence financière, reste
dans les mains du régime saoudien.
    
    L'ENTREPRISE LA PLUS RENTABLE DU MONDE
    Jusqu'ici réticent, le pétrolier a ouvert ses comptes aux
investisseurs pour la première fois la semaine dernière afin de
mieux vendre son emprunt. Il en ressort qu'il a réalisé l'an
dernier un bénéfice opérationnel de 224 milliards de dollars
avec une génération de trésorerie de 86 milliards, ce qui en
fait de loin l'entreprise la plus rentable au monde.
    Les premières indications faisant état d'un livre d'ordres
dépassant les 30 milliards de dollars ont incité Aramco à ne
proposer aux investisseurs pratiquement aucune prime par rapport
à la dette souveraine saoudienne.
    Après avoir resserré sa "guidance" mardi, le groupe a
finalement émis un milliard de dollars à trois ans avec une
prime de 55 points de base au-dessus des Treasuries, deux
milliards de dollars de notes à cinq ans à +75 pdb, trois
milliards d'obligations à 10 ans à +105 pdb, trois milliards à
20 ans à +140 pdb et trois milliards à 30 ans à +155 pdb, selon
un document publié par l'une des banques chefs de file.
    L'un des banquiers a observé que les rendements des
différentes tranches étaient inférieurs à ceux des obligations
souveraines saoudiennes, un cas de figure rare puisque les
entités publiques offrent généralement des rendements supérieurs
à ceux de leurs Etats.
    "Pour moi c'est de la folie (...) Malgré les fondamentaux
d'Aramco, au bout du compte cela reste du risque souverain",
commente Richard Briggs, spécialiste des marchés émergents chez
CreditSights à Londres.
    Le projet d'emprunt prévoyait aussi une tranche à trois ans
à taux variable, qui finalement a été abandonnée.
    L'émission d'Aramco fait suite à l'annonce du projet de
rachat de 70% du capital du groupe de pétrochimie Saudi Basic
Industries (Sabic) au fonds souverain saoudien PIF, une
opération que beaucoup perçoivent comme un simple transfert de
capitaux destiné à soutenir le financement du programme
économique du royaume. 
    "Cet emprunt est émis pour deux raisons: pour établir le
statut d'Aramco comme entreprise indépendante et pour permettre
un transfert de fonds hors de l'entreprise", observe Marcus
Chenevix, analyste chez TS Lombard.
    Aramco a assuré toutefois que son émission obligataire
n'était pas liée à l'acquisition de Sabic et certains
observateurs estiment que l'opération permet surtout au géant
pétrolier de construire des relations avec des investisseurs
internationaux avant une possible introduction en Bourse, qui a
été reportée l'an dernier à 2021. 
    Aramco a engagé Lazard comme conseiller financier pour son
émission. JPMorgan, Morgan Stanley, HSBC, Citi, Goldman Sachs et
National Commercial Bank, un établissement saoudien, sont
co-chefs de file. 

 (Blandine Hénault et Véronique Tison pour le service français,
édité par Wilfrid Exbrayat)
 

Cette analyse a été élaborée par Reuters et diffusée par BOURSORAMA le 09/04/2019 à 19:23:03.

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