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Allemagne : le mauvais élève de demain ? (Quilvest)
information fournie par Boursorama 23/09/2014 à 19:26

Loin de l'image d'un pays tout puissant au milieu d'une Europe déprimée, l'Allemagne pourrait connaître de sérieux déboires dans les années à venir.

Loin de l'image d'un pays tout puissant au milieu d'une Europe déprimée, l'Allemagne pourrait connaître de sérieux déboires dans les années à venir.

Les bonnes statistiques qui viennent d’Allemagne cacheraient des problèmes structurels qui pourraient devenir catastrophiques dans les années à venir, affirme Quilvest Gestion.

Et si l’Allemagne devenait un mauvais exemple dans les années à venir ? Selon Thibault Prébay, directeur de la gestion taux chez Quilvest Gestion, le marché allemand pourrait connaître de lourdes difficultés structurelles au cours de la prochaine décennie.

Problème démographique

Tout part d’une idée simple : la croissance économique d’un Etat ne peut être soutenue à long terme que grâce à une hausse de la demande intérieure. Il est donc indispensable d’adopter une politique de demande solide, or « une bonne politique de demande, c’est de faire des enfants » affirme Thibault Prébay.

C’est à ce niveau que le bât blesse pour l’Allemagne. Avec une natalité faible et donc un non renouvellement de sa population (le taux de natalité allemand est statistiquement de 1,3 enfants par femme), la démographie du premier pays d’Europe pose problème.

Jusqu’ici tout va bien…

Actuellement, cette faible natalité a principalement des conséquences vertueuses. Moins d’enfants signifie moins de crèches, moins de professeurs et moins d’encadrement, mais également moins de congés parentaux, donc plus de temps de travail et de consommation. L’accumulation de ces éléments expliquerait ainsi à court terme une contraction des dépenses publiques, réduisant le déficit budgétaire.

De même, l’arrivée de jeunes sur le marché du travail est plus faible, ce qui expliquerait en partie le faible chômage qui caractérise l’économie du pays. De quoi afficher des finances publiques à l’équilibre et rendre verts de jalousie les pays voisins… pour de mauvaises raisons.

« L’Allemagne va dans le mur »

Autre problème : le niveau de salaire assez faible pour les professions les moins qualifiées. Jusqu’à récemment, l’Allemagne n’avait pas de SMIC et un certain nombre de professions étaient faiblement rémunérées. Quittant la vie active dans les années à venir, toute une part de la population recevra ainsi une faible retraite et consommera peu, accentuant la faible demande intérieure du pays.

Avec l’une des populations les plus vieillissantes d’Europe, le pays entrerait progressivement dans un cercle vicieux qui fait dire à Thibault Prépay qu’à long terme, « l’Allemagne va dans le mur ».

Xavier Bargue

58 commentaires

  • 24 septembre 17:09

    je suis d'accord avec "Pcur". C'est, de mon point de vue également, plus facile de gérer une décroissance qu'une croissance.1) L'insertion des jeunes, moins nombreux, se fait sans problème.2) L'évolution des techniques fait que nous avons moins d'emplois à créer : c'est le cas de l'Allemagne3) Il n'y a plus de problèmes de logementLe seul inconvénient est de faire partir les anciens en retraite plus tard


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