ALGER, 12 décembre (Reuters) - Les bureaux de vote ont ouvert jeudi en Algérie pour une élection présidentielle à laquelle s'opposent les contestataires du "Hirak", le mouvement qui a contribué au printemps à la démission d'Abdelaziz Bouteflika et poursuit la lutte contre des élites jugées corrompues. Le chef d'état-major des forces armées algériennes, le général Ahmed Gaïd Salah, désormais au centre du jeu, estime à l'inverse que cette élection est la seule voie pour sortir de la crise politique. Le scrutin est la conséquence de la démission d'Abdelaziz Bouteflika, évincé du pouvoir début avril sous la pression de la rue et de l'armée alors qu'il projetait de briguer un cinquième mandat. Il avait été initialement programmé début juillet mais repoussé faute de candidats, les deux seules personnalités en lice ayant été invalidées par le Conseil constitutionnel. Cinq candidats briguent la présidence. Abdelmadjid Tebboune, éphémère Premier ministre en 2017, Ali Benflis, qui a dirigé le gouvernement en 2000-2003, Azzeddine Mihoubi, ancien ministre de la Culture soutenu par le Front de libération nationale (FLN), Abdelkader Begrine, ex-ministre du Tourisme, et Abdelaziz Belaïd, ancien membre du comité central du FLN, ont tous été liés à un stade ou un autre de leur carrière à Abdelaziz Bouteflika. Pour les partisans du "Hirak" (mouvement, en arabe), qui a débuté en février et mobilisé des centaines de milliers de personnes, ils sont tous les cinq issus de la "vieille garde" qui monopolise le pouvoir depuis l'indépendance, en 1962. (Lamine Chikhi et Hamid Ould Ahmed version française Henri-Pierre André)
Algérie: Les bureaux de vote ouvrent pour une présidentielle rejetée par la contestation
information fournie par Reuters 12/12/2019 à 08:15
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