(AOF) - Mersen s'attend ce que 2025 soit une année de " transition ", a indiqué la société lors de la publication de ses résultats 2024. Le résultat net part du groupe est tombé à 59 millions d’euros pour l’année 2024, contre 81,6 millions d’euros en 2023. L’Ebitda courant a progressé de 1,4% à 205,5 millions, faisant ressortir une marge de 16,5 % contre 16,7 % en 2023. " Cette évolution est liée à un effet volume/mix légèrement négatif ", explique l'expert des spécialités électriques et des matériaux avancés.
Déjà connu, le chiffre d'affaires a atteint le niveau record de 1,244 milliard d'euros, en croissance organique de 2,6 %, dont plus de 2 % sont liés à des augmentations de prix.
Le groupe a généré un flux de trésorerie net provenant des activités opérationnelles de 194 millions d'euros, supérieur de plus de 8% à celui de l'année dernière.
Baisse du dividende
Le conseil d'administration proposera à l'assemblée générale des actionnaires du 16 mai 2025 le versement d'un dividende de 0,90 euro par action en numéraire contre 1,25 euro en 2023. Le dividende représenterait 37 % du résultat net part du Groupe, ou 30% du résultat net retraité des frais de restructurations, en ligne avec la politique de Mersen de distribuer entre 30 % et 40 % du résultat net, part du groupe. Le dividende sera mis en paiement le 9 juillet 2025.
Mersen considère que " 2025 sera une année de transition en raison d'un ralentissement temporaire dans les marchés du véhicule électrique et des semiconducteurs SiC ", qui l'a amené à décaler en décembre, de 2027 à 2029, les objectifs à moyen terme qu'il avait communiqués en mars 2023.
Cette année, l'expert des spécialités électriques et des matériaux avancés prévoit une marge d'Ebitda courant entre 16 % et 16,5 % du chiffre d'affaires. Ce dernier est anticipé stable à positif par rapport à 2024, impliquant une croissance organique comprise entre - 5 % et 0, avec un premier semestre plus faible que le second.
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Points clés
- Expert mondial des spécialités électriques et des matériaux avancés pour les industries High-Tech, créé en 1889 ;
- Chiffre d’affaires 2023 de 1,2 M€ réalisé à 56 % dans les matériaux avancés, tel le graphite, et à 44 % dans les spécialités électriques pour la production et la protection de l’énergie (32 % en Europe, 36 % en Amérique du nord et 29 % en Asie-Pacifique) ;
- Offre équilibrée entre les industries de procédés pour 33%, l’électronique pour 22%, les énergies pour 21%, les transports pour 13% et la chimie ;
- Ambition fondée sur une expertise à forte valeur ajoutée et visant, à partir de 2027, à la diversification dans le solaire et le nucléaire, dans les fusibles, l’intelligence artificielle, les smartgrids et systèmes automobiles ;
- Capital ouvert hors BPI France (10,8 % et 19,2 % des droits de vote) et CDC (4,9 %), Thomas Baumgartner présidant le conseil de 9 administrateurs et Luc Themelin étant directeur général ;
Enjeux
- Agilité du modèle d’affaires :
- positionnement fort sur les activités en croissance : semi-conducteurs, fusibles EV pour bornes de recharge, busbars pour les batteries,
- accélération des mesures d’optimisation : arrêt de certaines productions et regroupement d’activités dispersées sur plusieurs sites, pause de la croissance externe,
- investissements en 2023-2025 (400 M€) dans la production de la finition de matériaux et dans les équipes dédiées au véhicule électrique,
- réorientation de l’offre de graphite, du solaire vers la protection électrique et la conversion d’énergie,
- partenariats : dans les véhicules électriques avec l’américain Wolfspeed (400 M$ de revenus sur 5 ans), dans le projet p-SIC avec Soitec, soutenu par les pouvoirs publics,
- innovation dans 18 centres de R&D, avec des investissements majeurs dans la digitalisation et les systèmes d’information, et en partenariats, dans les modèles mathématiques ou avec Soitec,
- Stratégie environnementale 2027 intégrée dans l’activité avec 56% des revenus à destination des marchés de développement durable et visant :
- une réduction de 35 %, vs 2022, des émissions de CO2,
- un recul de 15 % de la consommation d’eau et recyclage à 80 % des déchets,
- une part de 80% de l’électricité renouvelable ;
- Bilan sain avec une dette nette de 259 M€ donnant un effet de levier de 1,33 à fin juin, les flux d’autofinancement et les disponibilités de 420 M€ couvrant les besoins en croissance.
Défis
- Evolution des surstockages accusés en fin d’année sur les marchés du solaire, en Chine notamment, et des composants silicium pour les semi-conducteurs ;
- Intégration des américains GMI, spécialiste de l’usinage de graphite, et de KTK Thermal (solution de refroidissement) ;
- Après une hausse de 3,7 % du chiffre d’affaires à fin septembre, objectifs 2024 abaissés : croissance de 1 à 2 % des ventes et marge opérationnelle entre 10 et 10,5 % ;
- Plan de croissance 2027 : revenus de 1,7 Md€, dont 45% dans les énergies renouvelables, les semi-conducteurs et les véhicules électriques et marge opérationnelle de + 12% ;
- Dividende 2023 stable à 1,25 €.
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