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5 ans des Objectifs de développement durable (ODD) : quelles solutions pour accélérer les financements
information fournie par Novethic 22/09/2020 à 16:00

5 ans des Objectifs de développement durable (ODD) : quelles solutions pour accélérer les financements

5 ans des Objectifs de développement durable (ODD) : quelles solutions pour accélérer les financements

Il y a cinq ans, l'ONU adoptait les Objectifs de Développement durable, soit 17 priorités environnementales, sociales et économiques pour 2030. Mais aujourd'hui, le compte n'y est pourtant pas. Seuls 2 500 milliards d'euros sont mobilisés chaque année alors que 5 000 à 7 000 seraient nécessaires. Et les pays en développement reçoivent de moins en moins d'aide publique au développement. Focus sur cinq outils qui pourraient inverser la tendance.

Financer des projets grâce à l'impact investing

Investir dans les solutions destinées à résoudre les grands défis mondiaux à l'échelle locale ou planétaire, c'est l'objectif de l'impact investing. Pas question de philanthropie ici. L'objectif est d'allier rentabilité et impact positif. Le marché 2020 est estimé à 715 milliards de dollars par le Global Impact Investing network (GIIN) et la crise sanitaire pourrait accélérer la cadence. Jusque-là plutôt réservé aux sociétés de gestions spécialisées, il séduit désormais les grands financiers comme BlackRock, le plus important gestionnaire d'actifs au monde. Il a annoncé en avril le lancement d'un fonds à impact pour investir dans les entreprises contribuant aux ODD. Parmi les sujets de prédilection : l'accès au logement, à l'éducation, la santé ou les énergies renouvelables.

Intégrer les ODD dans les stratégies d'investissement

Au-delà du financement des solutions, il est essentiel que les investissements ne nuisent pas aux ODD. Pour cela, les investisseurs responsables qui scrutent les enjeux ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance) sont aux avant-postes. Avec 89 000 milliards de dollars d'actifs sous gestion, les 3 000 signataires des Principes pour l'Investissement responsable (PRI) peuvent "jouer un rôle unique pour aider le monde à atteindre les ODD ", assurent-ils, grâce à leurs investissements ou leur dialogue avec les entreprises. Les PRI leur demande de "prendre systématiquement en considération les problématiques sociétales et environnementales dans leurs stratégies d'investissement et d'adopter des actions collaboratives contribuant aux ODD". Ceux-ci seront d'ailleurs intégrés à leur cadre de reporting dès 2021.

Sécuriser les flux de financement grâce au numérique

En facilitant les transactions (paiement par mobile, crowdfunding, transferts d'argent), en sécurisant les données et en traçant les flux (blockchain) ou en utilisant le stock de données disponibles pour affiner les analyses d'impact (Big data), la finance numérique pourrait avoir "un impact transformationnel sur le développement durable", estime un groupe de travail sous l'égide de l'ONU. D'autant que la numérisation pourrait permettre aux citoyens - consommateurs ou investisseurs - d'être davantage acteurs de cette transformation, souligne-t-il. Pour les professionnels, il existe "de nombreuses possibilités dans des domaines comme la mesure du risque climatique ou des logiciels de conseils pour l'épargne durable...", souligne de son côté Anne-Claire Roux, la directrice générale de Finance for Tomorrow qui lance un challenge sur le sujet aux fintech françaises .

Développer les ODD bonds

Après les green bonds, la saga continue avec les ODD bonds. Et l'ONU espère bien le même succès pour ces nouvelles sorte d'émissions de dettes. En 2019, l'énergéticien italien Enel marquait le coup en lançant deux ODD bonds d'un montant total de quatre milliards de dollars pour développer sa stratégie dans les énergies renouvelables. Depuis, la Banque mondiale et le Mexique s'en sont emparés avec une émission à 890 millions de dollars. Reste à savoir si cette forme d'obligation va devenir habituelle. Certaines banques en sont convaincues mais des experts du développement durable, comme l'IDDRI , s'interrogent. Si ces obligations peuvent soutenir la mise en œuvre de plans nationaux ou d'entreprises, "apportent-elles vraiment une additionnalité et attirent-elles les capitaux vers des investissements plus novateurs ?", se demande le think-tank.

Recourir à la blended finance pour les pays en développement

Mixer des fonds philanthropiques, aides et prêts publics ou privés est l'un des outils les plus mis en avant pour financer les ODD dans les pays en développement. Ces montages sont "complexes" mais l'effet de levier de ces financements mixtes est significatif, notamment pour le financement des infrastructures, assure l'Agence française de développement (AFD). Ceux-ci permettent en effet d'"allouer conjointement des ressources, de partager les coûts de transaction et de réduire les risques d'investissements dans une perspective de long terme", souligne l'IDDRI. L'initiative AGR13, par exemple, va débloquer 1 milliard de dollars en faveur de l'agriculture durable et de la lutte contre la déforestation en mixant les fonds (entre autres) de Mirova et du programme environnement de l'ONU (PNUE).

Béatrice Héraud, @beatriceheraud

1 commentaire

  • 22 septembre 16:38

    Sns maitrise de la natalité les pays sous-développ&és ne pourront survivre que grace à l'aide des autres nations qui sont déjà en difficulté par une immigration inassimilable.Alors tous ces plans et discours ne changeront rien


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