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Quel bilan du Forum économique de Davos ?
information fournie par Boursorama avec LabSense 20/02/2017 à 18:40

Le Forum économique mondial s'est achevé le 20 janvier dans les Alpes suisses sur un bilan contrasté. Les inquiétudes liées au Brexit ou à l'élection de Donald Trump subsistent, ainsi que de grands chantiers comme celui de la lutte contre les inégalités. Les problèmes du bioterrorisme et ceux liés aux progrès technologiques comme l'intelligence artificielle, ont également été discutés.

Quel bilan du Forum économique de Davos ?

Quel bilan du Forum économique de Davos ?

Protectionnisme ou mondialisation ?

Contre toute attente, c'est le président chinois qui s'est posé en défenseur de la mondialisation. Xi Jinping, qui est le premier président chinois à prendre la parole à Davos, a ainsi fait entendre une voix dissonnante face aux desseins protectionnistes de Donald Trump. M. Xi a déclaré qu'il n'y avait "pas lieu de rendre la mondialisation économique responsable des problèmes du monde". Une parole qui a séduit dans l'enceinte du Forum, même si elle semble en contradiction avec la véritable politique économique de la Chine. Le pays a en effet récemment décidé de doper la consommation à l'intérieur de ses frontières et l'investissement dans ses entreprises. Un changement de stratégie qui pourrait changer la donne internationale.
Voeu pieu ou véritable engagement ? La question s'est également posée après l'intervention de la Première ministre britannique. Theresa May a en effet assuré que malgré le Brexit, son pays restait "ouvert au monde des affaires". Elle a ainsi promis de nombreux accords commerciaux avec des partenaires partout dans le monde. Les Européens se disent confiants, arguant que personne n'a intérêt à ce qu’une guerre commerciale ne survienne.

Lutte contre les inégalités

La question de la montée des populismes en Europe et ailleurs dans le monde a également agité les débats à Davos. Les puissants de ce monde disent entendre cette colère croissante des peuples qui font face à toujours plus d'inégalités. "L'égalité est sur toutes les lèvres ici à Davos, et peut-être que l'égalité est en train de devenir le mot à la mode" a déclaré la ministre suédoise des Finances, Magdalena Andersson. Les partisans du capitalisme n'auront pas d'autre choix que de répondre rapidement à ces voix qui s'élèvent contre le libre-échange et disent souffrir de la libre-circulation des peuples. Une étude PWC publiée à l'ouverture du Forum révélait de façon criante le fossé entre les grands patrons et le reste de la population. Sur la question des effets de la mondialisation, 60% des patrons les jugent positifs alors qu'ils ne comptent que pour 38% de la population. Une étude qui fait un écho troublant au rapport de l'OXFAM publié au même moment et illustrant les inégalités croissantes entre riches et pauvres. L'on y apprend que huit hommes détiennent autant de fortune que la moitié la plus pauvre de la planète.

La quatrième révolution industrielle

Un de ces huit hommes richissimes était présent à Davos. Bill Gates, le fondateur de Microsoft s'engage depuis plusieurs années, via sa fondation, dans différentes causes humanitaires. Le milliardaire venait cette année mettre en garde contre une nouvelle menace : le bioterrorisme. Les dangers d'une attaque bactériologique et les chances de création d'un virus synthétique mortel sont devenus très sérieux. Bill Gates a annoncé un budget d'environ 700 millions de dollars pour lutter contre ce fléau.
Un autre enjeu lié aux évolutions scientifiques et technologiques était au coeur des discussions à Davos : l'impact économique et social de la technologie, et particulièrement l'intelligence artificielle (IA). Pas moins de 24 tables rondes ont été organisées sur le sujet. Et le constat est sans appel : les progrès de l'intelligence artificielle ont été "bouleversants" ces dernières années s'est inquiété Vishal Sikka, patron du géant indien des services informatiques Infosys. "Cela va laisser sur le bas-côté un nombre de gens plus important encore que n'importe quelle autre avancée industrielle" poursuit M. Sikka.
Cette "quatrième révolution industrielle" va profondément bouleverser la manière dont nous vivons le travail et dont nous interagissons les uns par rapport aux autres" prévient-on sur la page internet du Forum. Une révolution dont nous ne connaissons pas encore les conséquences réelles mais qui nous conduit "vers une société très instable" a conclu Mike Gregoire, PDG de CA Technologies.

Trucs et astuces

Pour lutter contre les dérives de l'IA, les juristes de l'Union Européenne planchent sur l'intérêt de conférer aux robots un statut de "personne électronique" afin de mieux établir les responsabilités et régler les différends.

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