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Eni, première "major" du pétrole à réduire le dividende
information fournie par Reuters 13/03/2015 à 20:51


* Le programme de rachat d'actions suspendu * Les investissements réduits de 17% sur 2015-2018 à 48 mds * Objectif d'une croissance de la production de 3,5% par an * Chute de 4,59% de l'action en Bourse (Actualisé avec précisions et cours de Bourse) par Stephen Jewkes MILAN, 13 mars (Reuters) - Eni ENI.MI a réduit son dividende et suspendu un programme de rachat d'actions vendredi, devenant la première grande compagnie pétrolière à tailler dans la rémunération des actionnaires pour compenser la chute de l'or noir et tenter de relancer la croissance de sa production. Le groupe pétrolier et gazier italien versera cette année un dividende de 0,80 euro seulement par action, contre 1,12 euro en 2014, a dit son administrateur délégué, Claudio Descalzi. Il va parallèlement réduire ses investissements de 17% sur la période 2015-2018, à environ 48 milliards d'euros, et céder des actifs pour un montant de huit milliards. A la Bourse de Milan, l'action a plongé de plus de 6% avant de ramener ses pertes en clôture à 4,59%, à 15,58 euros. La chute du pétrole depuis son pic de juin a mis à rude épreuve la génération de trésorerie des entreprises du secteur, poussant bon nombre d'entre elles à réduire leurs coûts et leurs investissements. Plusieurs grandes compagnies ont annoncé des coupes de 10 à 15% dans leurs dépenses et d'autres ont gelé leurs programmes de rachats d'actions ou opté pour un paiement du dividende en titre et non plus en numéraire. Mais la plupart considèrent le versement de dividendes élevés comme une priorité et, selon des investisseurs, cette rémunération est le principal soutien des actions des grandes compagnies pétrolières. Le baril de Brent de la mer du Nord LCOc1 , référence mondiale du pétrole, est tombé à 46 dollars en janvier après avoir touché un pic à 115 dollars l'an dernier. Depuis les cours du pétrole sont un peu remontés et vendredi le Brent se traitait aux alentours de 56 dollars le baril. TROP GÉNÉREUX ? Les majors du pétrole comme BP BP.L et Shell RDSa.L ont dit qu'elles feraient tout leur possible pour continuer à verser des dividendes élevés, quitte à réduire leurs investissements, à céder des actifs ou à accroître leur endettement. Jusqu'à l'annonce de vendredi, Eni affichait un rendement de 6,8% contre une moyenne de 5,4% pour ses pairs, ce qui faisait craindre à certains une générosité excessive du groupe public italien dans un contexte de pétrole bas, de restructurations et de cessions d'actifs. Le groupe, qui met de plus en plus l'accent sur ses activités d'exploration et de production, a dit viser désormais une croissance de la production de 3,5% par an, contre 3% dans ses prévisions pour le plan 2014-2017. La croissance sera stimulée par le démarrage de 16 grands projets qui seront rentables avec un cours moyen du pétrole de 45 dollars le baril, a dit Claudio Descalzi. Le premier groupe coté italien est le plus important producteur étranger de pétrole en Afrique en termes de volume et il cherche à s'étendre dans d'autres régions du monde. "Nous sommes en train de transformer la compagnie. J'en suis satisfait mais nous devons faire plus d'efforts pour être dans d'autres pays. Nous y travaillons", a déclaré l'administrateur délégué. Contrairement à certains de ses rivaux comme ExxonMobil XOM.N et Shell, Eni, engagé dans un cycle d'investissements élevés, affiche un seuil de rentabilité correspondant à un baril de pétrole à 120 dollars. (Claude Chendjou pour le service français, édité par Marc Angrand)

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